Dialogue entre le ministre des Finances et le premier ministre du Québec.
Raymond Bachand: Mais, monsieur le premier ministre, pourquoi taxer surtout les pauvres et la classe moyenne? Ils en arrachent déjà, et on sait qu'ils ont de toute manière peu ou pas d'argent.
Jean Charest: Une simple question comptable, mon cher Raymond. Parce les pauvres sont beaucoup plus nombreux que les biens nantis, et ils sont plus dociles que nos amis les lucides.
Et moi, qu'est-ce que j'en pense?
Mon option citoyenne: un budget équilibré, avec des taxes et des impôts progressifs, en fonction des revenus des personnes et des profits des entreprises, pour de meilleurs services publics, mais mieux et honnêtement administrés.
Et l'essentiel: que la richesse, le savoir et le pouvoir soient distribués autrement: en référence avec nos valeurs sociales-démocrates historiques, en rapport avec nos actuelles réussites économiques, mais d'abord en toute justice et solidarité envers les «petits» gens qui triment durement.
Plutôt l'égalité des chances et l'espoir. Le temps des renouvellements approche.
***
Gilles Châtillon, Montréal, le 13 avril 2010
Un budget usurpatoire
Dialogue entre le ministre des Finances et le premier ministre du Québec.
Budget Québec 2010 - suites
Gilles Châtillon23 articles
En un mot, j'aspire à être un humaniste en quête de
d'égalité et de solidarité. Une espèce rare et en perdition.
Ma vie professionnelle débute dans l'enseignement, du primaire à
l'université (1963-1970). Pour la suite, à titre de haut fonctionnaire au...
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En un mot, j'aspire à être un humaniste en quête de
d'égalité et de solidarité. Une espèce rare et en perdition.
Ma vie professionnelle débute dans l'enseignement, du primaire à
l'université (1963-1970). Pour la suite, à titre de haut fonctionnaire au
Conseil exécutif du Gouvernement du Québec (1977-1984), j'ai facilité le
dialogue social et la concertation au Québec en dirigeant les Conférences
socio-économiques – les 52 « sommets » – ainsi que les dix-sept
Commissions régionales et nationale sur l'avenir politique du Québec.
De 1990 à 2006, j'ai été président-directeur général du Cercle des
présidents du Québec, un réseau sélect de 80 PDG de grandes entreprises du
Québec INC. à l'affût des signaux faibles des futurs possibles pour
éclairer leur gouvernance.
Professeur, administrateur public, dirigeant et consultant d'entreprises,
aussi carnetier sur le Web, je suis diplômé en philosophie, en pédagogie et
en administration (MBA). J'ai œuvré au sein de gouvernements, de
coopératives et d'entreprises privées.
Aujourd'hui, je suis à créer L'institut Québec – Le Monde, un lieu
de réflexion, de propositions et d'influence réunissant des experts et des
universitaires, des gens d'affaires et des artistes, des travailleurs et
des citoyens, des seniors et des jeunes, tous habités par l'idée que
l'avenir ne sait pas attendre et qu'il vaut mieux le convoquer soi-même.
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