À 10 jours du Congrès de fondation d'Option nationale

Un état des lieux

Pour réaliser l'indépendance il faut mettre de côté ce qui nous divise

Tribune libre

Neuf mois après le tsunami du 2 mai, le mouvement souverainiste est plus divisé que jamais. La confusion est maintenu par les intérêts partisans et l'absence complet d'un leadership du mouvement indépendantiste. Cette absence d'une proposition forte qui mettrait de côté ce qui nous divise, met en péril l'une des rares et peut-être dernière chance de donner naissance à notre pays. Pour cela il faudrait mettre de l'ordre dans la maison indépendantiste, remettre à leur place les divagations, les intérêts partisans, les ego et expressions narcissiques et surtout construire une équipe de leaders complémentaires parce qu'aucun individu à lui seul ne suffira à la tâche. Les individus isolés ne produisant que des mouvements fragiles parce qu'ils sont limités par les compétences et les faiblesses des cheufs autoritaires qui craignent par dessus tout l'expression de la dissidence alors qu'elle est l'outil essentiel de la créativité, de l'innovation et de la liberté.
Je décris plus bas quatre tendances dans le mouvement souverainiste et j'accuse la souveraineté d'être un concept flou responsable de la prolifération des multiples tendances qui divisent et réunir. Je propose de revenir une fois pour toute au concept d'indépendance du Québec qui est un projet concret, facile à réaliser à la condition qu'on se mobilise ensemble pour le faire. La division actuelle est la garantie du statu quo.
L'analyse que je vous présente est loin d'être complète et seul un travail d'équipe permettrait de la compléter. À mesure que le temps passe les tendances en présence deviennent de plus en plus visibles et il faut les reconnaître si on veut avancer :
1.) LE PARTI QUÉBÉCOIS
les péquistes héritiers du grand parti que fut le parti Québécois de René Lévesque et d'une équipe extraordinaire et de 1988 à 1995, aussi celui de Jacques Parizeau, espèrent reprendre par alternance le bon vieux pouvoir provincial qui leur revient de façon récurrente depuis le référendum de 1995. Tout a été dit et écrit sur les guerres de pouvoir, l'autoritarisme et le corporatisme qui règne dans ce parti établi et s'il en venait à prendre le pouvoir sous le leadership de la chef actuelle et ancien ministre Pauline Marois, tout le monde sait déjà ce qui arrivera et surtout ce qui n'arrivera pas. Depuis 1995, la gouvernance péquiste est prévisible. Qu'on soit péquiste ou non, on ne peut nier la distance entre la popularité de ce parti qui demeure largement inférieure à celle du projet d'indépendance du Québec alors que le PQ prône une gouvernance souverainiste aussi qualifiée par ses adversaires indépendantistes de "provincialiste". Une lutte de pouvoir entre ses leaders a donné lieu à la création de deux nouveaux partis aux antipodes l'un de l'autre : la CAQ provincialiste de l'ex-ministre péquiste François Lagault et l'Option Nationale du jeune ex-député péquiste Jean-Martin Aussant. On peut donc dire que la mouvance péquiste a engendré une bonne partie des composantes actuelles du tableau politique québécois. Le PQ demeure la maison-mère de bon nombre des fondateurs du mouvement souverainiste
2.) LES GROPUSCULES NATIONALISTES DÉCOMPLEXÉS
les nationalistes tendance identitaires qui puisent leurs racines historiques dans la première moitié du 20e siècle, ont trouvé une nouvelle vigueur avec la résurgence européenne des mouvements identitaires décomplexés qui comme le Bloc Identitaire, exportent leurs méthodes grâce aux réseaux sociaux de communication. Certains de ses membres sont de farouches indépendantistes tandis que d'autres voient dans le projet d'indépendance républicain respectant les droits des minorités linguistiques et nationales et l'ouverture aux néo-québécois une menace à la pureté de la race canadienne-française. Montréal, ville cosmopolite est généralement peu appréciée (au point que cela rappelle ceux qui la décrivaient il y a un siècle comme le lieu de toutes les perditions, et la crainte de l'anglicisation montréalaise est proportionnelle au degré d'éloignement de ceux qui la ressentent. La vision d'ouverture chère à Gérald Godin et au parti Québécois des années 1970, largement partagée par ceux qui habitent et fréquentent le centre-ville montréalais est parfois qualifiée péjorativement de "québécitude". Un peu comme si le provincialisme blanc et français était préférable à la mise au monde d'un pays Québécois francophons mais respectueux de ses minorités.
On retrouve aussi des tendances très variées : les libertariens, les anti-américains, les pro-iraniens opposés à Israël, des anti-islamistes, des blancs suprématistes, des révisionnistes. Ces différentes tendances généralement opposées les une aux autres existent dans tous les pays du monde, elles ne disparaîtront pas une fois l'indépendance réalisée. Il faut cependant observer que lorsqu'elles s'emparent de l'espace politique du mouvement souverainiste elles fournissent des armes aux forces fédéralistes qui aiment à accentuer le fossé entre les néoquébécois, les anglophones et même les autochtones québécois et les francophones indépendantistes.
Je suis d'avis que l'affirmation de ce courant décomplexé de plus en plus visible sur Vigile est la conséquence d'une part, de l'instrumentation de ces populations immigrantes par le gouvernement canadien dans son entreprise de "nation building royaliste" et d'autre part de l'abandon de ces populations par le gouvernement "provincial" qui ne fait pas tout ce qu'il faut parfois faute de moyens (et c'est peut-être dû au fait que nous divisons nos impôts entre deux gouvernements concurrents en plusieurs domaines) pour assurer l'intégration linguistique, culturelle et économique (notamment par le refus de reconnaître avec générosité les compétences professionnelles acquises à l'étranger - ce qui est un scandale) des néo-québécois. Ce mouvement trouve aussi sa source dans le désespoir causé par la déliquescence de l'enseignement du français de haut niveau qui devrait être assuré à tous les Québécois et dans toutes les institutions d'enseignement subventionnées qu'elles soit anglophones ou francophone et quel que soit le champ d'étude ou la provenance des étudiants inscrits. Il en va de même de l'enseignement de l'histoire nationale et de l'histoire universelle qui sont essentiels à la définition de l'identité personnelle et collective et aussi à la compréhension de notre relation au reste du monde.
3.) LES SOLIDAIRES
des Solidaires indignés à raison par les propos outrageants du lucide ex-premier ministre péquiste Lucien Bouchard qui a beaucoup parlé de souveraineté sans jamais avoir pris les moyens de faire l'indépendance. Leur attachement au projet indépendantiste varie en fonction des individus, des situations et des moments. Leur implication dans la défaite du BLOC QUÉBÉCOIS et la victoire québécoise du NPD assumée notamment par le co-porte-parole et député-vedette Amir Khadir a permis de douter de leur engagement indépendantiste. Ce parti aura sa place dans un Québec indépendant parce que la pauvreté et l'inégalité des chances sont un scandale qui existe encore au Québec. À l'instar des environnementalistes, il ne fait pas de l'indépendance sa cause première.
4.) LES INDÉPENDANTISTES
Le glissement du parti Québécois sur la gouvernance souverainiste de même que son incapacité à remettre le projet d'indépendance du Québec en avant de la scène ont favorisé le retour de ce concept qui avait été remplacé par celui de souveraineté. Les indépendantistes sont pour le moment des individus isolés convaincus de l'aberration que représente la domination de l'esprit et des intérêts de la nation britanico-canadienne sur notre nation et qui ont compris que tout projet de gouvernance provinciale est synonyme de ce que Marcel Rioux appelait la gestion de la dépendance. Ils ne croient pas en la gouvernance souverainiste qualifiée de provinciale.
Ce dernier groupe n'a toujours pas de voix politique parlementaire n'ayant pas donné naissance à parti. Plusieurs indépendantistes sont d'avis que l'indépendance devrait demeurer l'affaire de tous les Québécois et ne plus jamais être appropriée par un parti politique qui se l'accaparant s,en sert selon ses propres intérêts.
Le défi consiste à trouver une façon d'élire un gouvernement indépendantiste qui au lieu de se perdre dans la gouvernance provinciale accaparante, se consacrerait exclusivement à la réalisation de l'indépendance.
Les intérêts partisans empêchent les partis de mettre en oeuvre une coalition indépendantiste. Le tout prochain congrès de l'Option Nationale qui permettra de préciser son programme politique nous permettra de voir si ce parti se dirige vers une gouvernance souverainiste ou sur l'indépendance. Nous verrons aussi s'il demeure le parti d'un seul homme où s'il parvient à faire une place à d'autres leaders pour créer une véritable équipe.
Jean Lesage a réussi la révolution tranquille parce qu'il était à la tête d'une équipe de leaders forts, compétents et complémentaires. La possibilité de réaliser l'indépendance du Québec repose sur notre capacité de réunir une équipe de personnes compétentes et déterminées à travailler ensemble et avec les Québécois pour faire le pays en évitant de se perdre en route dans les réformes sectorielles ouvrant des débats inutiles et improductifs pour mener à bien le projet de l'indépendance. C'est le défi auquel devra faire face Option National ou tout autre formation politique qui se donnera pour mission de réalise l'indépendance : s'il ne veut pas tomber dans le piège où on maintient le parti Québécois en quel cas, il n'y aurait certainement pas besoin d'un 2e parti Québécois. Une formation indépendantiste devra faire de l'indépendance son unique projet politique et ce sont les gouvernements qui viendront ensuite qui feront les réformes dans les différents secteurs qui seront rendues possibles parce que l'indépendance aura été réalisée. Cette condition explique peut-être pourquoi personne en 40 ans n'est arrivé à concrétiser le projet indépendantiste.


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 février 2012

    Il est pour moi on ne peut plus clair que l'indépendance est la raison d'être d'Option nationale. Si ce parti est élu, il enclenchera à ne pas douter tous les processus nécessaires pour faire du Québec un pays.
    L'idée de parler aussi d'autres enjeux sert essentiellement à rendre le projet tangible, à montrer ce que pourrait être un Québec en pleine possession de ses moyens. Si on n'en parle pas, si on ne fait que parler de souveraineté ou d'indépendance sans rien autour, seuls les romantiques répondront à l'appel, ceux qui savent déjà qu'il serait bénéfique de faire le saut. Mais pour réussir une bonne fois pour toute, il faudra aussi convaincre ceux qui se demandent à quoi ça sert et à quoi ça ressemblerait, un Québec souverain. ON ne se laissera jamais détourner du projet d'indépendance s'il est porté au pouvoir au profit des autres chantiers qui, il est vrai, pourront attendre. C'est ça, un parti de conviction!

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    17 février 2012

    André Gignac
    "Ottawa est obligé de reconnaître le Québec comme étant un nouveau pays "
    Non. En 1995, le Ottawa a clairement indiqué qu'il n'aurait pas reconnu la victoire du OUI. Nous étions donc dans un rapport de force brut.
    Il y a une différence entre déclarer l'indépendance et rendre cette décision effective. Parlez en au palestiniens.
    Seul un rapport de force favorable (complexe) mène à un changement de statut. Or ce rapport de force favorable n'existe pas présentement. Donc il faut le bâtir; et tout ce que cela prends pour y parvenir est un mandat de gouvernance souverainiste. Le cas de l'Écosse démontre que le mandat du parti (Tenir un référendum sur l'indépendance) ne peut être remis en cause par Londre , mais le référendum de 2014 lui est remis en question, le P M Cameron impose des conditions pour le valider.
    La souveraineté, il ne s'agit pas d'en parler il s'agit de la faire et ça commence dès la prise du pouvoir. Tout simplement parce que c'est l'État qui est le véhicule du projet souverainiste.
    JCPomerleau
    P.s Quelle différence entre indépendance et souveraineté ? Aucne.
    L'indépendance est le moment de rupture`et, la souveraineté est le nouveau statut de l'État, qui permet de rejoindre les 194 États souverains dans le monde.
    Dans notre contexte, l'indépendance désigne l'intensité d'une conviction. Intensité bien souvent accompagné d'un déni du réel.

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    16 février 2012

    @ Monsieur Richard
    Personne ne dit que les réformes sectorielles ne sont pas nécessaires et doivent être abandonnées. Il faut cependant un ajournement provisoire des réformes sectorielles le temps de mettre au monde notre pays.
    Il faut comprendre que la gouvernance provinciale est inefficace parce qu'elle se confronte continuellement aux limites constitutionnelles canadiennes et qu'en plus elle draine toute l'énergie de nos gouvernements au point que le projet de pays ne reçoit jamais l'attention qu'il devrait.
    Des référendums improvisés, trop identifiés à un parti politique, mal préparés ne réussiront jamais à rassembler la majorité de la population et à faire du Québec un pays. C'est toute la méthode de la lutte indépendantiste qui doit être remise en question parce qu'elle s'est avérée inefficace. Les Québécois rêvent à 40% d'indépendance alors que les partis sont incapables de leur livrer ce projet occupés qu'ils sont à perdre leur temps et le nôtre dans la gestion de la dépendance.
    Le commentaire de Monsieur Gignac décrit un seul processus qui pourrait mener à l'indépendance sans tomber dans l'écueil de la gouvernance provinciale. Si on est un indépendantiste décidé, il faut faire de l'indépendance une priorité absolue, mettre de côté provisoirement ses attachements partisans et faire élire des députés indépendantistes libres et indépendants de tout parti politique dans une majorité de comtés qui prendront, une fois élus, les moyens de mettre en oeuvre le processus menant à l'indépendance. Dès l'oeuvre accomplie ce parlement provisoire sera dissout et des élections où toutes les réformes sectorielles pourront être mises mises sur la table par les différents partis.
    On ne peut sous-traiter le projet d'indépendance à un seul parti.
    Soyons sérieux, le souverainisme est une étiquette, un discours à géométrie variable où tout devient négociable, alors que l'indépendance est un projet concret à réaliser qui suppose un effort et beaucoup de travail. On est indépendant ou pas.
    Il faudra un jour ou l'autre réunir les indépendantistes de tous les horizons en leur demandant de laisser provisoirement à la porte les particularismes partisans et les ambitions individuelles et narcissiques qui divisent. Le pays sera alors à notre portée et nous le mériterons amplement. Qui est prêt à ce sacrifice provisoire pour un résultat permanent ?
    VIVE LE QUÉBEC LIBRE !

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    @ J.C.Pomerleau
    Pour changer le statut du Québec de province à état indépendant, voici comment ça fonctionne en droit constitutionnel international. Première étape: un parti indépendantiste ayant obtenu l'acquiescement de la population québécoise pour l'indépendance, prend le pouvoir et déclare unilatéralement l'indépendance du Québec. Deuxième étape: le nouveau gouvernement indépendantiste travaille sur un projet de constitution québécoise à être présenté voté et entériné par le peuple québécois. Troisième étape: le nouveau gouvernement québécois en appelle aux instances internationales pour la reconnaissance du nouveau pays, le Québec. Une fois la reconnaissance obtenue du NOUVEL ÉTAT (QUÉBEC), Ottawa est obligé de reconnaître le Québec comme étant un nouveau pays et doit négocier D'ÉGAL À ÉGAL avec le nouveau pays, le Québec, pour le partage de l'actif et du passif entre les deux pays et toute la mécanique de relation diplomatique, d'échanges commerciaux (nouvelles ambassades, nouvelles ententes de toute sorte etc..) Point à la lettre! Est-ce assez clair? VIVE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE DU QUÉBEC!
    André Gignac 16/2/12

  • Pablo Lugo Herrera Répondre

    16 février 2012

    « La division actuelle est la garantie du statu quo. » Pardon? Je préfère toujours l'actualité et pas un passé rempli des moutons qui suivaient un parti, car celui-ci parlait d'indépendance. Croyez-le ou pas, la division amène à trouver des sorties à la crise!

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    16 février 2012

    De quoi parle t on : De l'État !
    De changer le statut du Québec de province à État souverain.
    Ce projet, pour réussir, suppose qu'un État (Québec) se dresse contre un autre (Canada) dans un rapport de force favorable. Point. Oubliez les bravado romantiques.
    Ce rapport de force n'a pas existé jusqu'à maintenant. Il faut donc le bâtir. Donc reprendre le pouvoir de notre État et agir.
    L'État est le véhicule du projet souverainiste; et son contrôle est l'enjeu de la politique.
    La question qui se pose est de savoir, quelle stratégie adopter pour reprendre le contrôle de notre État. Celui qu'on pille sous nos yeux, dans l'indifférence des grands patriotes devant l'éternel.
    Nous nous approchons de l'heure du choix. Ou on laisse notre État dans les mains des oligarques jusqu'à l'anéantissement, ou on le repends.
    Faut arrêter de pédaler dans l'imaginaire. On ne peut faire de débat sur la stratégie qui mène à la souveraineté, en faisant l'impasse de l'État qui est le déterminant de la politique.
    JCPomerleau
    P.s Vous-ais-je parlé de l'État.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    "En ce qui me concerne, les programmes de gouvernement provincial ne m’intéresse guère"

    Ca reviens souvent cette idée, et je comprends pourquoi (parce que le PQ mâche de la gomme SANS marcher), mais au risque d'essuyer des reproches, en termes d'approche ca me fait penser à Marie Antoinette « S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche ! », ca sonne un peu déconnecté des préoccupations de bien des gens.
    Parler d'indépendance et de désintéret pour la gouvernance, à quelqu'un qui est assis dans une "urgence" depuis 7 heures, ou à des étudiants qui s'endetent pour une formation instututionalisée alors que de plus en plus d'information est disponible gratuitement sur internet(Academie Khan, etc) et que d'autres pays comme la Norvège offre une éducation gratuite, à un parent qui prévoit retourner au travail mais n'a pas de place en garderie, à des chomeurs qui n'ont pas droit à l'assurance emploi et qui sont dans le pétrin pendant que la CDP investi des tonnes de millions en Alberta, on paye pour la corruption, bref selon moi ce n'est peut-être pas une bonne stratégie d'ignorer la gouvernance. Le pyromane Charet sabotte le Québec et le feu est prit, on doit montrer à la population qu'on est reponsable et que l'on va corrigé le tir dès les premiers jours(à moin qu'on me dise qu'on ne peut pas faire mieux que Charest), montrer qu'on peut commencer à éteindre le feu dès l'arrivée au pouvoir et montrer de plus comment un Québec indépendant pourra en faire plus pour améliorer la vie des gens (d'où la stratégie d'accession à l'indépendance, la constituante, la constitution, etc).
    Pour attirer l'attention des gens, selon moi, on doit montrer des solutions qui ont des avantages tangibles, tant des solutions immédiates de gouvernance que des solutions qui requièrent l'indépendance et explique de facon concrète une raison de plus pourquoi il faut devenir un pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    @ Monsieur Cloutier
    Votre dernière phrase résume très bien ma pensée. Pour moi, L'INDÉPENDANCE d'abord, "exit" à la souveraineté qui est un mot galvaudé au Québec, portant à la confusion, rien que bon à attirer les électeurs mous et confus. Et "exit" à tout ce qui nous rappelle la gouvernance provinciale de colonisés et l'administration à la "p'tite" semaine sous le joug fédéraliste "canadian". J'espère que M. Aussant en tiendra compte au premier congrès de l'ON bientôt.
    Dans ma tête, le Canada, c'est un pays étranger avec lequel je n'ai plus rien à foutre; il faut en sortir au plus sacrant avant que Harper nous botte dehors. Ça prend un minimum de respect de soi-même, vous en conviendrez. C'est le pays du Québec que je vise rien de moins afin que le peuple québécois se responsabilise et développe tout son pouvoir créateur au niveau international. On ne croît jamais dans la dépendance qui est très avilissante que ce soit pour un individu ou pour un peuple.
    André Gignac 16/2/12

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Je vais participer au congrès de fondation de ON, mais entre vous et moi, je me passerais bien de tout le volet de gouverne provinciale.
    En ce qui me concerne, les programmes de gouvernement provincial ne m'intéresse guère même si les idées mises de l'avant par ON sont séduisantes.
    Par contre, ce qui m'intéresse, c'est la stratégie d'accession l'indépendance et à ce niveau-là, celle d'ON est pleine d'audace, car elle consiste à poser des gestes de défi et de rupture avec l'ordre constitutionnel canadien pour affirmer notre droit exclusif de faire nos lois sur notre territoire, percevoir tous nos impôts, taxes et redevances et signer tous nos traités, le tout suivi d'une constituante citoyenne.
    Cela pourrait s'arrêter là, car un gouvernement élu qui mettrait en application ce programme en aurait déjà plein les bras.
    Défier le gouvernement fédéral, convoquer une constituante citoyenne, rédiger une constitution d'un Québec souverain et la faire adopter par référendum, je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'ampleur de la tâche.
    Si en plus de cela, ON se lance dans une série de réformes provinciales, ON ne sera pas sorti du bois. Est-ce bien réaliste? J'en doute. Mais je ne m'opposerai pas à toutes les propositions progressistes. Il faut bien rêver de temps en temps.
    Je vois toutes ces propositions comme des propositions complémentaires pour indiquer à la population quelle est la nature de ce parti et dans un sens ON n'a comme pas le choix.
    Mais si ON se lance dans la gouverne provinciale, ON va faire exactement comme le PQ. ON va finir par se prendre au sérieux et ON va vieillir rapidement.
    Indépendance d'abord. Le reste, toute la gestion et la gouverne provinciale passe en second.
    Pierre Cloutier