Le projet de citoyenneté québécoise de Pauline Marois ne crée pas deux
classes de citoyens mais une deuxième citoyenneté, aux critères
nécessairement différents. Si le statut de nation québécoise reconnu par
l'actuel gouvernement fédéral n'est pas une coquille vide, alors il faut
bien que cela puisse avoir des conséquences juridiques.
La loi fédérale
demande déjà qu'un immigrant maîtrise l'anglais ou le français pour obtenir
la citoyenneté canadienne. Si rendre la citoyenneté québécoise
conditionnelle à la maîtrise du français - une exigence raisonnable et
banale à l'échelle mondiale - ne respecte pas la charte canadienne, c'est
qu'il y a incompatibilité entre cette charte et la reconnaissance du Québec
en tant que nation.
Le problème se situe dans cette charte, pas dans le
contenu du projet péquiste. Si Ottawa et le peuple canadien sont incapables
d'accepter des aménagements à la charte canadienne pour créer un espace
donnant un sens au concept de nation québécoise, c'est que ce statut est
tout aussi bidon que ce sont avéré l'être la " société distincte ", le "
foyer principal " et autres leurres tendus à l'électorat dans le passé.
Christian Gagnon
Montréal
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Identité québécoise
Un statut de nation bidon?
Tribune libre - 2007
Christian Gagnon138 articles
CHRISTIAN GAGNON, ing.
_ L’auteur a été président régional du Parti Québécois de Montréal-Centre d’octobre 2002 à décembre 2005
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