Dures semaines au chapitre des nouvelles économiques au Québec. Vers septembre 2019, Sico fermera son usine du secteur de Beauport à Québec, ainsi que son centre de distribution de la région de Montréal, ce qui devrait se traduire par la perte de 125 emplois, d’après la société.
Au début du mois, Rona a fait les frais d’une restructuration chez Lowe’s, puisque 24 magasins du fleuron québécois mettront la clé sous la porte alors que le géant américain procédera à 31 fermetures d’établissements au Canada d’ici la fin janvier. Cela devrait envoyer une soixantaine de personnes au chômage. Enfin, la semaine dernière, Bombardier a procédé à une autre restructuration majeure, annonçant l’élimination de 5000 postes, dont 2500 au Québec, d’ici 18 mois.
De son côté, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon est en train d’élaborer un plan de travail pour que cessent les départs de sièges sociaux vers l’extérieur du Québec. Quant à François Legault, il est revenu sur l’idée de voir Investissement Québec s’impliquer davantage afin de trouver des actionnaires de contrôle éventuels qui participeraient au maintien des sièges sociaux au Québec.
En campagne électorale, M. Legault s’est targué d’avoir une panoplie de candidats ayant une solide expertise en économie… Il est maintenant temps de transformer ces belles paroles en actions concrètes!
L’impasse dans laquelle semble se diriger les deux paliers de gouvernements eu égard aux soins médicaux prodigués dans le système privé revêt, à mes yeux, tous les éléments d’un nœud gordien que le gouvernement de François Legault ne pourra trancher avant d’avoir guéri notre système de santé public de ses délais d’attente chroniques.
D'autre part, le gouvernement canadien aura beau invoquer sa menace d’utiliser son pouvoir de dépenser en coupant dans le transfert canadien en matière de santé (TCS), il n’en demeure pas moins que la santé est de juridiction exclusivement provinciale et que, de ce fait, le Québec a toute la latitude pour gérer les soins de santé à sa manière.
Toutefois, force est de constater qu’un système de santé public unique, efficace et performant se doit de faire partie des priorités de la nouvelle ministre de la santé qui hérite, malheureusement, d’un système déficient et contreproductif légué par son prédécesseur.
L’utilisation du système de santé privé incarne la conséquence directe du délabrement de notre système public. Tant et aussi longtemps que les délais d’attente empoisonneront l’accessibilité à des soins de santé publics dans un délai raisonnable, le gouvernement de François Legault n’aura d’autre choix que de « tolérer » un régime privé…temporairement!
Henri Marineau, Québec
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