Une nomination bloquée à la Commission des droits de la personne

7edb4d5eeb850ba00607d283fb7525ba

Après s'être fait passer le multiculturaliste et globaliste Jacques Frémont entre les dents, les péquistes sont plus vigilants

Le gouvernement Couillard voulait nommer une avocate reconnue, spécialisée sur les questions de discrimination à la présidence de la Commission des droits de la personne. Mais tout indique que Me Tamara Thermitus n'aura pas l'appui nécessaire à l'Assemblée nationale pour être proposée à cette fonction.
Me Thermitus, d'origine haïtienne, a été suggérée il y a plusieurs semaines aux partis de l'opposition en prévision des « votes aux deux tiers » traditionnellement tenus dans les derniers jours de session à l'Assemblée nationale. À la Coalition avenir Québec, on restait perplexe, mais en définitive, on ne pensait pas s'opposer à cette nomination destinée à remplacer l'ancien président, Me Jacques Frémont, devenu le printemps dernier recteur de l'Université d'Ottawa.
Du côté de l'opposition péquiste, par contre, le refus était plus net : l'avocate issue du ministère fédéral de la Justice est avant tout dans le giron de Dominique Anglade, très « pro-multiculturalisme », a confié une source péquiste.
La feuille de route de l'avocate paraît toutefois irréprochable. Née à Port-au-Prince, elle est arrivée à Sept-Îles en 1967, y a grandi jusqu'à ses études en droit à l'Université d'Ottawa. Elle est devenue spécialiste des questions touchant la discrimination au Barreau du Québec. En 2011, elle a obtenu le Mérite du Barreau pour son action au service de la lutte contre la discrimination et les inégalités. Elle a fait depuis carrière au ministère de la Justice du Canada, à la section des affaires civiles du Bureau régional du Québec.
Parallèlement, elle s'est intéressée aux questions du droit à l'égalité et la lutte contre la discrimination raciale. Proche des autochtones de Sept-Îles, elle a travaillé au bureau mis en place par Ottawa pour enquêter sur les conditions des autochtones dans les pensionnats au cours des dernières décennies.
Me Thermitus a maintes fois soulevé la problématique de la discrimination raciale dans le système judiciaire. Elle a aussi mis en oeuvre le cours sur le « contexte social du droit » qui fait désormais partie du programme obligatoire du Barreau du Québec.
Règle de l'unanimité brisée
La nomination d'un président à la Commission des droits nécessite l'approbation des deux tiers des députés, mais par convention, le gouvernement propose un nom quand il a l'assurance qu'il fera l'unanimité.
> Lire la suite de l'article sur La Presse


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé