Le premier ministre François Legault, accompagné des ministres Sonia Lebel et Christian Dubé, ont présenté leur plan pour redresser le problème de pénurie d’infirmières dans les hôpitaux du Québec. Aux yeux de M. Legault, c’est le début d’une «petite révolution» dans la gestion du système de santé.
Pour créer un incitatif à demeurer en fonction, à retourner au travail ou à quitter le privé pour joindre le public, le gouvernement versera des primes s’échelonnant de 12 000$ à 18 000$ dans le cadre d’un plan de 1 milliard de dollars pour contrer la pénurie. Les infirmières participantes recevront le tiers de leur boni dès maintenant, et la balance dans un an, ce qui les incitera à demeurer dans le réseau minimalement pour un an, estime M. Legault. De plus, 3000 agents administratifs d’ici le printemps 2022 seront embauchés pour libérer les infirmières de la «paperasse», qui représenterait 30% de leur travail.
Toutefois, rien de concret sur les conditions de travail des infirmières, notamment sur le temps supplémentaire obligatoire, n’a été annoncé hormis une remarque de François Legault à l’effet que le retour au travail de certaines infirmières devrait contribuer à diminuer le temps supplémentaire obligatoire. Aucune mention non plus sur le nombre d’infirmières qui seront suspendues sans solde le 15 octobre si elles ne consentent pas à se faire vacciner d’ici là.
À mes yeux, le premier ministre mise beaucoup trop sur l’attrait des primes et pas suffisamment sur des échéanciers concrets en matière de conditions de travail des infirmières. Ce n’est pas avec de l’argent dans leur poche que les infirmières récupéreront la satisfaction à leur travail mais plutôt avec des conditions de travail qui leur permettront d’accomplir leur tâche avec entrain et professionnalisme.
Henri Marineau, Québec
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