Politique québécoise

Une « petite révolution » axée autour de 1 milliard $ en primes

Tribune libre



Le premier ministre François Legault, accompagné des ministres Sonia Lebel et Christian Dubé, ont présenté leur plan pour redresser le problème de pénurie d’infirmières dans les hôpitaux du Québec. Aux yeux de M. Legault, c’est le début d’une «petite révolution» dans la gestion du système de santé.

Pour créer un incitatif à demeurer en fonction, à retourner au travail ou à quitter le privé pour joindre le public, le gouvernement versera des primes s’échelonnant de 12 000$ à 18 000$ dans le cadre d’un plan de 1 milliard de dollars pour contrer la pénurie. Les infirmières participantes recevront le tiers de leur boni dès maintenant, et la balance dans un an, ce qui les incitera à demeurer dans le réseau minimalement pour un an, estime M. Legault. De plus, 3000 agents administratifs d’ici le printemps 2022 seront embauchés pour libérer les infirmières de la «paperasse», qui représenterait 30% de leur travail.

Toutefois, rien de concret sur les conditions de travail des infirmières, notamment sur le temps supplémentaire obligatoire, n’a été annoncé hormis une remarque de François Legault à l’effet que le retour au travail de certaines infirmières devrait contribuer à diminuer le temps supplémentaire obligatoire. Aucune mention non plus sur le nombre d’infirmières qui seront suspendues sans solde le 15 octobre si elles ne consentent pas à se faire vacciner d’ici là. 

À mes yeux, le premier ministre mise beaucoup trop sur l’attrait des primes et pas suffisamment sur des échéanciers concrets en matière de conditions de travail des infirmières. Ce n’est pas avec de l’argent dans leur poche que les infirmières récupéreront la satisfaction à leur travail mais plutôt avec des conditions de travail qui leur permettront d’accomplir leur tâche avec entrain et professionnalisme.


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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