Vieux-Québec: le temps presse pour les anciennes fortifications

40b50228b1870856bd1012f0dfa9220c

Une priorité nationale, rien de moins !

Le temps presse pour l’ancienne fortification qui a été découverte dans le Vieux-Québec. C’est une question d’heures pour assurer sa préservation.


Les archéologues et restaurateurs du ministère de la Culture ont présenté mardi la très importante découverte archéologique qui a été faite il y a deux semaines dans le Vieux-Québec.


Le premier ministre, François Legault, et le maire de Québec, Régis Labeaume, ont officialisé la découverte, au Musée de la civilisation.


«C’est une découverte majeure pour Québec et pour l’ensemble du Québec. [...) Ça m’inspire. Ça vient confirmer que nos ancêtres ont travaillé fort dans des conditions difficiles. On a réussi à préserver cette nation qui parle français. Je suis fier comme chef de la nation québécoise de m’assurer qu’on préserve cette histoire.»





Le temps presse pour les anciennes fortifications - point de presse de François Legault


Le temps presse pour l’ancienne fortification qui a été découverte dans le Vieux-Québec. C’est une question d’heures pour assurer sa préservation.


«C’est émouvant», a ajouté M. Labeaume. «Ça renforce notre statut de ville du patrimoine mondial.»


Les deuxièmes fortifications de Québec, datant de 1693, ont été retrouvées dans un état de conservation remarquable, ce qui constitue une découverte archéologique majeure.


C’est la construction de condos derrière la chapelle de la rue Sainte-Ursule qui a mené à cette trouvaille.


Cette fortification, appelée l’enceinte de Boisberthelot de Beaucours, était en fait le deuxième ouvrage défensif construit dans la Vieille Capitale.


Un ouvrage unique en Amérique du Nord et peut-être même en Europe, ont exposé les experts du ministère.


«C’est quelque chose d’unique qu’on a», s’est réjoui Vincent Lambert, archéologue chez Ruralys. «C’est la première fois qu’on a une structure de rempart de terre palissadé.»


Maintenant, il faut protéger ces vestiges et le temps presse. Parce qu’après 325 ans dans des conditions qui ont favorisé sa conservation dans un sol argileux, les pièces de bois sont maintenant exposées à l’oxygène, ce qui accélère rapidement sa dégradation, a expliqué André Bergeron restaurateur du Centre de conservation du Québec au ministère de la Culture et des Communications.


M. Bergeron surveille attentivement les conditions météo, «aux cinq minutes», parce qu’il faudra agir avant le gel ou encore protéger du froid dans un abri les fondations.


«Il est minuit moins une. Notre objectif est de finir avant la fin novembre», a ajouté Isabelle Lemieux, directrice de l’archéologie du ministère.


Il faudra retirer les pièces une à une. Le très fragile panneau de palissade de 6,4 m sera rapidement transporté pièce par pièce dans un local sécurisé pour éviter sa détérioration. «C’est tout un défi. Ça se minute en heure, a ajouté M. Bergeron. J’étais très surpris d’entendre parler d’un élément de préservation du bois dans le Vieux-Québec!», s’est enthousiasmé M. Bergeron, qui a expliqué qu’à cause de la nature des sols, rien d’organique ne peut être préservé aussi longtemps en temps normal.