L’évolution, signe des temps!
9 février 2025
9 février 2025
Bonjour M. Marineau,
Belle réflexion. Beaucoup de vérités absolues.
Mais c’est la science et le génie humain qui ont fait la société dans laquelle nous sommes. Autre lapalissade additionnelle!
Il faut renverser une tendance qui de toute évidence va vers la déroute de l’humanité; il faut être maintenant plus prudent que jamais, car les résultats actuels nous confirment maintes erreurs. Peut-on vraiment apprendre de nos erreurs?
Voici ma proposition.
Je ne suis pas le premier à le penser, mais je veux renforcer ce constat : le Québec est rendu à une nouvelle réforme de l’Éducation de ses jeunes, particulièrement ceux du cursus scolaire du secondaire dont l’âge se situe entre 12 et 17 ans (secondaire I au secondaire V inclusivement).
Il y a maintenant nécessité que l’enseignement de la philosophie se fasse d’une manière bien orchestrée dès ce niveau scolaire, et plus particulièrement cibler l’enseignement de la plus importante des vertus humaines; l’amour, l’art d’aimer (Référence : André Comte-Sponville : «Petit traité des grandes vertus» et Erich Fromm : «L’art d’aimer»).
Depuis 16 mois, je travaille sur ce concept spécifique pour les adolescentes et adolescents en référence aux travaux enseignés à l’Université Laval par M. Michel Sasseville et ses collègues, à partir des travaux de Matthew Lipman (https://fr.wikipedia.org/wiki/Matthew_Lipman) mis de l’avant sur cet enseignement de la philosophie aux jeunes.
Aussi paradoxale que puisse paraître cette idée, la théorie à enseigner à ce niveau scolaire peut facilement tenir sur une seule page; elle aborde exclusivement l’estime de soi sous son aspect philosophique. Les enseignant(E)s l’actualiseraient facilement.
Cependant, c’est sur cette période des cinq années du secondaire que différentes situations philosophiques seraient abordées afin que les jeunes se conscientisent graduellement sur la nécessité de découvrir leur philosophie de vie et les bienfaits de les décider, les pratiquer et les apprivoiser pour le reste de leur vie, pour leur bénéfice premier, et celui de la société.
Tout un chacun doit découvrir ce qu’il dit quand il affirme «J’aime». Tout un chacun doit être capable de dire tôt dans sa vie «Je m’aime», et bien comprendre pourquoi, consciemment, il peut dire «Je m’aime».
Cette approche nouvelle de l’enseignement de la philosophie aux enfants dès l’âge de 12 ans devient une nécessité afin de bien considérer les importants changements physiologiques de l’évolution de leur personnalité. Le devoir de toute société est de rendre libres et responsables les jeunes dans le choix de leur loisir et activités quelconques. Et ce, pour le reste de leur vie et à tout instant de celle-ci : il faut toujours aimer ce qu’on fait et savoir pourquoi l’on aime et pourquoi on décide d’aimer… ou non!
L’amour est une décision et il faut l’apprendre.
C’est avec plaisir que je peux dresser le squelette de mes travaux actuellement en cours afin de favoriser cette évolution consciente des jeunes vers leur maturité acquise le plus rapidement possible et avec aplomb.
Je pense modestement que les cours sur «L’amour, l’art d’aimer» pourraient se donner toutes les deux semaines, seraient l’occasion de parfaire le vocabulaire, l’affirmation de soi par la justification argumentaire (la logique), et la découverte de la vertu humaine de l’amour (la plus importante de toutes les vertus) à maîtriser éventuellement pour une vie heureuse malgré les difficultés inhérentes de vivre ici-bas.
Ainsi, avec le temps, la nouvelle société d’adultes matures émergera et fera disparaître graduellement les symptômes et les maux actuels que nous voulons tous éradiquer du discours et du vécu.
«Tout ce qui ne se régénère pas dégénère.» Edgar Morin : «Enseigner à vivre; manifeste pour changer l’Éducation, p. 119 Actes Sud/Play Bac, 2014, 122 pages
“Dans une société moderne, chaque enfant a le droit de recevoir l’enseignement le plus approprié possible à ses aptitudes, à ses intérêts… et ce droit ce sont les pouvoirs publics qui ont la responsabilité d’en assumer la réalisation.”
Guy Rocher, sociologue
cité par Solange Chalvin
Le Devoir, 16 mai 1966