2012 sera l’année de la renaissance de la souveraineté

2011 - Bilan et perspectives

L’épitaphe est écrite. Les habits noirs sont de mise. On entend même quelques «snif snif», on essuie discrètement une larme. La fin de 2011 se voulant le temps du retour vers l’arrière, de l’analyse des événements et des changements de l’année qui achève, plusieurs font un constat qui, au premier regard, semble indéniable : la mort du mouvement souverainiste est proclamée, ce sera bientôt le temps de l’enterrer.
Les apparences pointent en effet dans cette direction. Défaite du Bloc Québécois le fameux 2 mai dernier. Démissions en série au PQ. Création d’un nouveau vieux parti qui propose de ne plus parler de la question nationale. Cri du cœur de Paul Piché. Un discours souverainiste qui s’efface, surtout chez celles et ceux qui devraient en parler à tous les jours. Un argumentaire qui prend un coup de vieux. On peut bien comprendre que l’on voit le projet d’indépendance mort par asphyxie!
Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu. Or, s’il y a bel et bien des flammes, ce sont celles du phénix qui meurt pour mieux renaître de ses cendres. S’il y a bien incendie, c’est celui de la forêt qui brûle pour mieux repousser, vigoureuse, ragaillardie, dynamique… plus vivante que jamais.
Je l’affirme haut et fort : 2012 sera l’année de la renaissance du projet de souveraineté. Par les états généraux sur la souveraineté, les souverainistes seront appelés à se renouveler, à se réinventer, à se serrer les coudes et à marcher ensemble dans la même direction. Par une appropriation citoyenne du projet de faire du Québec notre pays, mouvements sociaux et citoyens porteront plus que jamais à leur tour le flambeau. Par le rassemblement des jeunes souverainistes à travers le Québec, l’argumentaire indépendantiste sera renouvelé, enrichi, rajeuni, et celles et ceux qui y ont longtemps cru mais qui ont depuis démissionné verront que la souveraineté n’est pas le projet d’une génération : le pays coule aussi dans le sang de la jeunesse québécoise! Par le déploiement d’un nouveau nationalisme cosmopolite, à la fois fiers d’être Québécois et citoyens du monde, nous démontrerons que la souveraineté de notre siècle n’est pas celle d’un Québec fermé sur lui-même, mais celui d’un pays francophone ouvert sur l’humanité, sur la modernité. Un monde dans lequel nous avons envie de contribuer, dans la cour des grands, avec nos projets, nos valeurs, notre dynamisme : avec fierté, avec ambition, avec toute notre beauté et notre unicité. Et ces quelques exemples ne sont que la pointe de l’iceberg…
Oui, il y a incendie. Oui, les arbres sont en train de brûler. Mais de ces cendres renaîtra un projet de société d’une ampleur inégalée. Tendez l’oreille et écouter, car la forêt boréale de la souveraineté, vigoureuse, modernisée, renouvelée, est en train de repousser.
Alexandre Warnet
www.leaderscitoyens.weebly.com
alexandre.warnet 4aD gmail.com


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2012

    2012 l'année de la démission de Pauline Marois, juste ça je serais heureux.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2012

    Nous devons faire sans relâche la démonstration que demeurer dans un régime politique colonial est tout le contraire d’une ouverture sur le monde.
    Monsieur Gascon, voilà une phrase forte que nous devrions reprendre en coeur. Même le PQ actuel est fier de participer activement à ce simulacre de démocratie qui est la coronne britanno-canadian en acceptant de siéger dans une assemblée législative dont les pouvoirs sont définis et limités par cette couronne.
    Quand les députés qui siègent dans cette assemblée porteront-ils haut et fort la RÉPUBLIQUE?

  • Archives de Vigile Répondre

    31 décembre 2011

    Être citoyen du monde c'est avoir accès aux nombreuses tables internationales, porter la voix de sa nation parmi celles déjà affranchies; voila cette nécessité incontournable que le peuple québécois ne pourra plus nier encore très longtemps, sinon il risque de voir son entité nationale distincte disparaître s'il persiste dans un déni de la liberté, seule condition à la reconnaissance internationale.
    Ce qui doit se faire sera fait. Toutes les générations de Québécois seront, à courte échéance plutôt que longue, devant l'évidence de leur emprisonnement dans le carcan constitutionnel impérialiste rocanadian de 1982, qui comme de tout temps empêche le peuple québécois de s'ouvrir sur le monde en participant de plein droit aux nombreuses tables internationales, où l'avenir de toutes les nations est en jeu dans nombre de dossiers cruciaux notamment l'environnement, la diversité culturelle et à la mondialisation de l'économie.
    Brisons cette mentalité malsaine, cet esprit de colonisés, faisant croire que le repli sous la jupe du Rocanada, le joug politique rocanadian par l'isolement du Québec dans le "Canada", nous est bénéfique. Nous devons faire sans relâche la démonstration que demeurer dans un régime politique colonial est tout le contraire d'une ouverture sur le monde.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 décembre 2011

    Bravo, M. Warnet. Voilà bien ce qu'il faut dire pour être élu patriote de l'année.
    Pourtant, j'ai beau tendre l'oreille, je n'entends pas la forêt pousser. Reprise du commentaire à votre billet sur Paul Piché:
    "...vous rappelez ce beau cri de ralliement d’Écouter la forêt qui pousse. Or, il y a deux ans, au cours d’un de ses camps d’été à l’Institut du Nouveau Monde, Michel Venne développait ce même thème, tout en s’impatientant un peu de l’aboutissement de tout ce magma d’énergie qui pourrait propulser le pays :
    "Le problème est que nous n’avons pas conscience de ce foisonnement et qu’il manque, dirait-on, une impulsion pour aller un cran plus haut, là où nous aurions le sentiment de progresser ensemble et de participer à un mouvement plus large."
    http://www.inm.qc.ca/archives-lettr...