En 2012, Pauline Marois avait profité de la grogne des étudiants et des jeunes professionnels pour défaire le gouvernement libéral de Jean Charest. Un sondage Léger diffusé un mois avant le scrutin voyait le PQ largement en tête des intentions de vote chez les 18-34 ans. Six ans plus tard, trois sondages successifs de la même firme, diffusés entre avril et juin 2018, placent le PLQ en tête des intentions de vote chez les électeurs de 18 à 34 ans et, à chaque fois, le PQ est troisième avec 20% ou moins.
Un revirement pour le moins draconien qui laisse entrevoir que le virage jeunesse entrepris par Paul Saint-Pierre Plamondon en 2012 s’est essoufflé par manque de « carburant », à savoir de bougie d’allumage qui aurait dû pourtant perpétuer l’engouement des 18-34 ans envers le PQ. Récemment, les derniers sondages révèlent que le parti de Jean-François Lisée se situe au troisième rang eu égard aux intentions de vote des Québécois pour le scrutin d’octobre 2018.
Mais que s’est-il donc passé entre 2012 et 2018 qui pourrait expliquer un tel revirement? À mes yeux, avec le report d’une démarche concrète du Québec vers son indépendance en 2022, la question de l’identité nationale a pris le chemin du placard au détriment de l’image d’un bon parti « provincialiste », lequel se retrouve relégué sur le même pied que le PLQ aux yeux de la frange jeunesse de l’électorat.
Et pourtant, le PQ regroupe, à mon sens, la meilleure équipe de candidats susceptibles de former un excellent gouvernement. Ne manque que la promotion de sa marque distinctive, à savoir la souveraineté du Québec, pour aspirer à reconquérir le cœur des 18-34 ans!
Henri Marineau, Québec
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