LETTRE

Ajustements tarifaires et impact des approvisionnements éoliens

Éolien : L'aveu d'Hydro-Québec

Tout d’abord, comme prévu dans les lois et règlements, Hydro-Québec Distribution doit soumettre chaque année devant la Régie de l’énergie un dossier tarifaire détaillant le budget dont elle aura besoin pour offrir le service d’électricité l’année suivante.

Si les tarifs d’électricité en vigueur ne permettent pas à l’entreprise d’assurer les coûts du service de distribution de l’électricité pour répondre aux besoins de ses clients québécois, il en résulte une demande d’ajustement tarifaire.

Parmi les coûts que doit payer Hydro-Québec Distribution, on retrouve les approvisionnements en électricité, soit le coût de l’énergie du bloc patrimonial d’électricité ainsi que le coût des approvisionnements postpatrimoniaux tels que l’éolien, la biomasse ou les petites centrales hydrauliques dont le développement répond aux programmes d’achat établis par le gouvernement du Québec.

En 2013 par exemple, le volume des approvisionnements en éolien a été de 4,7 TWh comparativement à 0,7 TWh pour la biomasse et 0,2 TWh pour les petites centrales hydrauliques.

Il est donc juste d’affirmer que la hausse sur le coût global des approvisionnements en électricité au Québec provient principalement de la mise en service de nouveaux parcs éoliens.

En effet, l’énergie provenant des parcs éoliens coûte plus de 10 ¢/kWh, alors que le coût moyen des approvisionnements d’Hydro-Québec Distribution est d’environ 3 ¢/kWh.

De plus, rappelons que, de par sa nature intermittente, l’énergie éolienne n’est pas toujours disponible au moment exact où l’entreprise en a besoin pour répondre à la demande en puissance importante de ses clients en période de pointe. Durant les périodes de pointe du début de janvier dernier, la contribution de l’éolien a été d’environ 300 MW sur plus de 2000 MW de puissance installée.

Finalement, Hydro-Québec tient à rappeler que l’énergie éolienne, acquise à environ 10 ¢/kWh, fait partie de l’approvisionnement du distributeur, ce qui n’est pas le cas du projet de la Romaine, dont le coût de revient est de 5,9 ¢/kWh.

En ce qui concerne le prix moyen à l’exportation, celui-ci est de 8 ¢/kWh, tel que rapporté dans le dernier rapport trimestriel de l’entreprise.


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