QUÉBEC | L’ex-ministre de la Sécurité publique Jacques Dupuis affirme n’être jamais intervenu dans une enquête de la Sûreté au Québec (SQ), contrairement à ce qu’a insinué le président du syndicat des policiers de Montréal, Yves Francœur, dans sa déclaration à la police.
«J’ai appris cette affaire-là, au sujet de Jean-Marc Fournier, par vous, cette semaine. [...] Pour moi, l’indépendance des enquêtes policières était totale», a indiqué M. Dupuis, sur les ondes de LCN, mercredi matin.
Notre Bureau d’enquête révélait mercredi matin que M. Francoeur attribue au policier Robert Pigeon, un ex-haut gradé de la SQ, le blocage d’une enquête criminelle sur deux élus libéraux, dont le ministre Jean-Marc Fournier.
Selon la déclaration de M. Francoeur, dont notre Bureau d’enquête a obtenu copie, M. Pigeon aurait agi ainsi parce qu’il «serait intime de Jacques Dupuis».
Une hypothèse que le principal concerné a réfutée.
«Je serais honoré d’être capable de dire que je suis un intime de Robert Pigeon parce que c’est quelqu’un que je respecte et que j’admire, mais je ne suis pas capable de m’attribuer ce qualificatif», a également démenti l’ex-ministre Dupuis.
Il affirme par ailleurs ne pas avoir eu de contact avec M. Pigeon depuis «plus d’une dizaine d’années».
M. Dupuis s’est toutefois gardé de qualifier la déclaration de M. Francoeur, préférant «laisser les observateurs le soin de qualifier ça».
«Je n’en reviens pas que notre État de droits souffre de ces maux-là de façon aussi épouvantable», a-t-il toutefois reconnu.
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