Aux urnes citoyens !

Invoquer la nécessité d'un gouvernement majoritaire pour mieux affronter la crise économique n'a pratiquement convaincu personne.

Élection Québec - le 8 décembre 2008 - les souverainistes en campagne



Les motifs de Jean Charest pour aller en élection ont été perçus par plusieurs comme aussi faux que ceux de Bush et Blair pour l'Irak ! Invoquer la nécessité d'un gouvernement majoritaire pour mieux affronter la crise économique n'a pratiquement convaincu personne. Les gens ont même réalisé que c'est quand Jean Charest est minoritaire qu'il est le moins néfaste.
La gouvernance du Canada, qui comporte beaucoup plus de responsabilités économiques que celle d'une simple province, est moins à risque elle aussi quand le néoconservateur Stephen Harper est empêché de mettre de l'avant ses plans rétrogrades.
Il est facile d'imaginer le raisonnement purement partisan de Jean Charest : les turbulences économiques créent la détresse et le mécontentement, aussi bien consulter le peuple avant qu'il ne soit trop enragé. Sentant vaguement tout cela, la population ne s'est pas enthousiasmée pour cette élection, c'est le moins que l'on puisse dire.
On entend de toutes parts des gens dire ou écrire qu'ils se rendront aux urnes sans ferveur mais qu'ils s'acquitteront quand même de leur devoir citoyen. On peut toujours trouver des raisons pour être déçu des partis, de leurs programmes, de leurs chefs ou des candidats en présence. Je leur dis, en tout respect, que rien n'autorise quiconque à tourner
«Rien n'autorise quiconque à tourner le dos au processus démocratique parce qu'il ne trouve aucune option parfaitement à sa guise» le dos au processus démocratique parce qu'il n'arrive pas au moment qu'il souhaite ou qu'il ne trouve aucune option parfaitement à sa guise.
L'illogisme de certains me semble évident. Irrités par celui qui a déclenché des élections qu'ils croient inutiles, ils se priveraient, en ne votant pas, du moyen de le punir : ils font ainsi son jeu.
J'ai été attristé de voir des gens que j'estime bien informés et politisés dire qu'ils n'iront pas voter.
Une conquête historique de la vie de la plupart des nations, c'est qu'après des luttes souvent cruelles, elles ont cheminé vers la démocratie. Nos patriotes de 1837 ont perdu la vie ou la liberté pour que nous accédions à la démocratie. Il faut penser à eux et aller voter.
Les femmes du Québec, qui n'ont le droit de vote que depuis 1944, doivent aussi penser aux suffragettes et à Thérèse Casgrain. Hommes comme femmes ont un devoir de gratitude envers elles.
DONNER L'EXEMPLE
Il faut penser aussi aux jeunes qui, parfois moins conscients des héroïques combats du passé, sont moins portés à voter. Nous avons le devoir de leur donner l'exemple. Je vote moi-même depuis l'âge de 21 ans. À l'époque - Révolution tranquille oblige -, j'ai voté, longtemps, pour un parti qui n'est plus le mien aujourd'hui. Un bien meilleur à mes yeux fut créé par René Lévesque et c'est lui que j'appuie toujours, pour les mêmes raisons profondes qu'il est encore celui qui porte le plus bel avenir.
Enfin, au cas où tous ces arguments ne toucheraient pas les abstentionnistes potentiels, je me permets de leur donner un ultime conseil : ils doivent quand même se rendre aux urnes même si ce n'est, hélas, que pour annuler leur vote. Ils contribueront ainsi à hausser le taux de participation et se comporteront en démocrates.


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