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Balarama Holness proposera un nouveau parti

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Un idiot utile qui concurrence le PLQ d'Anglade


L’ancien candidat à la mairie de Montréal Balarama Holness veut tenter sa chance sur la scène provinciale. Il annoncera ce mercredi la création d’un nouveau parti en vue des prochaines élections, Mouvement Québec, qui compte s’attaquer à des fiefs libéraux dans l’ouest de la métropole.


« On a démontré l’automne dernier qu’on peut mener une campagne. Si les gens nous sous-estiment, ils vont être surpris », lâche l’homme de 38 ans en entrevue avec La Presse. À six mois du scrutin, il estime avoir « plus de ressources », et compte présenter des candidats vedettes dans les prochaines semaines.


Ex-joueur des Alouettes, Balarama Holness s’est fait connaître du grand public par son implication à la barre de Montréal en action, organisme qui a forcé la Ville à tenir une consultation publique sur le racisme systémique. Aux dernières élections municipales, il avait récolté un peu plus de 7 % des voix en se présentant à la mairie de Montréal sous la bannière du parti qu’il avait créé, Mouvement Montréal.


Si l’exécutif de ce parti municipal « reste intact », M. Holness compte toutefois maintenant se concentrer à former son équivalent provincial, Mouvement Québec. Ces derniers mois, il dit avoir senti que « plusieurs enjeux montréalais avaient besoin d’une meilleure représentation provinciale, dont les questions linguistiques et culturelles ».




Je pense certainement au projet de loi 96, qui va beaucoup trop loin, que ce soit dans les cégeps, le système de justice ou les entreprises, mais aussi à la loi 21, aux enjeux environnementaux, au manque de logement, à l’économie. On peut faire mieux.



Balarama Holness



Le principal intéressé promet toutefois de ne pas remettre sur le tapis l’idée d’un référendum sur le statut linguistique de la métropole, une idée qui n’a pas plu aux Montréalais, reconnaît-il.


Centré sur l’ouest de Montréal


Si tout se passe comme prévu, Mouvement Québec présentera à terme une trentaine de candidats, en majorité sur l’île de Montréal. Les troupes seront particulièrement présentes dans l’ouest de la ville, où Mouvement Montréal juge avoir fait ses « meilleures performances » lors des élections municipales.





 




Le parti vise surtout à prendre des circonscriptions défendues par les libéraux. Il en vise d’ailleurs 10 en particulier, toutes représentées par des libéraux, dont celle de la cheffe Dominique Anglade, Saint-Henri–Sainte-Anne, mais aussi Notre-Dame-de-Grâce, D’Arcy-McGee, Nelligan, Robert-Baldwin, Jacques-Cartier, Mont-Royal–Outremont, Marquette, Saint-Laurent et Westmount–Saint-Louis.




L’essentiel de notre vision, ça va être de donner une voix aux enjeux montréalais. Pour nous, la croissance économique de la métropole, elle profite énormément aux régions et à toute la province.



Balarama Holness



M. Holness déplore le « manque de leadership » et les idées « déconnectées » du Parti libéral, qui ne répond plus selon lui aux aspirations de ses électeurs. « Ce sont des gens du terrain qui nous demandent de nous lancer en réaction à tout ça. Ce n’était pas une décision individuelle », dit-il.


Mouvement Québec invite d’ailleurs le juriste Colin Standish, président de Task Force, à « se joindre » au parti. Opposé au projet de loi 96, M. Standish, qui examine avec des militants la possibilité de créer un parti provincial, avait discuté avec Balarama Holness pendant la campagne municipale. Aucune conversation n’a toutefois eu lieu jusqu’ici entre les deux hommes, dans le contexte des élections provinciales à venir.


En cours de révision


Joint par La Presse, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) confirme de son côté analyser la demande de réservation du nom Mouvement Québec, reçue le 4 avril dernier. « La demande est actuellement à l’étude. Une réservation de nom n’est toutefois pas une étape préalable à l’obtention d’une autorisation ; elle sert uniquement à éviter qu’un autre parti puisse obtenir une autorisation sous ce même nom », précise le porte-parole de l’organisme, Gabriel Sauvé-Lesiège.


Mardi, une quinzaine de noms de partis avaient été officiellement réservés sur le site du DGEQ, en plus de quatre dont l’étude est en cours. Plus de 20 formations politiques sont quant à elles déjà autorisées en vue du scrutin, le 3 octobre prochain.





PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE


Balarama Holness, en novembre dernier, alors que commençaient à apparaître à l’écran les résultats des élections municipales à Montréal.





En novembre dernier, Balarama Holness avait perdu son pari d’élire au moins 10 candidats de Mouvement Montréal, comme il l’espérait. Aucun de ses candidats ne l’avait emporté. Malgré sa visible déception, il avait dit garder espoir pour l’avenir de son parti. « Mouvement Montréal est là pour rester. Nous serons là en 2025 », avait-il dit à la foule de militants rassemblés à la Maison Principal, dans le secteur du Sud-Ouest.




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