« Audi alteram partem »

Bernard Landry, « l'honnête homme »

Les éloges sont nombreux

720a99bbabbb9aa8fba74f41d04ce2bd

Tribune libre

Lors d’une émission spéciale de 24/60 portant sur diverses réactions ayant trait au décès de Bernard Landry sur les ondes de RDI, l’une d’elles a particulièrement attiré mon attention compte tenu de la référence à "l’honnête homme" du XVIIe siècle évoquée par un ami de longue date de M. Landry.


Afin de faire remonter à ma mémoire le souvenir de la notion d’"honnête homme" qu’il m’était arrivé de survoler durant mes cours de littérature, j’ai fait une petite recherche qui m’a conduit à certaines caractéristiques attribuées à un tel personnage au XVIIe siècle. L’honnête homme projette un idéal de conduite fondé sur la modération, la simplicité et le respect des autres… Il obéit aux valeurs sociales, morales et intellectuelles de son temps…Il fait preuve de nombreuses qualités qui montrent son goût de l'échange humain…Il a une bonne culture générale qu'il n'étale jamais fièrement, il sait montrer qu'il est cultivé quand il le faut. Il fait preuve d'une grande réflexion alliée à un usage parfait de la raison…


Quoique Bernard Landry possédât certes ces qualités, on doit convenir qu’elles ne font pas référence à toutes celles que les invités d’Anne-Marie Dussault ont évoquées sur le plateau de 24/60, notamment son intégrité et sa générosité, des qualités qu’on pourrait, en passant, fort bien attribuer à "l’honnête homme" du XXIe siècle!


Je m'en voudrais de ne pas terminer ce billet sans citer l'une des citations latines préférées de M. Landry "Audi alteram partem" (entendre l'autre partie) qui référe au principe que personne ne devrait être jugé sans avoir reçu une attention juste lors de laquelle chacune des parties a eu l'occasion de se défendre...    



Henri Marineau, Québec


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2089 articles

  • 1 470 106

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Henri Marineau Répondre

    8 novembre 2018

    La vigueur incommensurable des convictions souverainistes de Bernard Landry...


    https://www.journaldequebec.com/2018/11/08/derniere-entrevue-de-bernard-landry-independantiste-jusqua-son-dernier-souffle



  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 novembre 2018

    Landry, homme unique. Déterminé, persévérant, voire entêté. Son langage en était devenu suranné.  Nation, on est avec lui.  Patriote, passe encore, même avec ses mimiques passionnées sur l'estrade des pendus.  Parader, même en solitaire, à la moindre marche à saveur de drapeau... c'est un choix.  Le faire en portant la ceinture fléchée, la ceinture des Canadiens français canadians...en la glorifiant parce que tressée d'abord à Joliette... c'est un peu du passé, passé.  Mais têtu déjà étudiant cravaté, créant l' AGEUM, il fut têtu à la vie, à la mort.  Merci Bernard.



    Joliette, l'Assomption... on y tressait pour les Canayens et Métis.  Modernité, il la portait en foulard, avec élégance.


    La passion peut tuer la raison.   Ses derniers visiteurs à Verchères, Arcand cinéaste, Pierre Curzi, une journaliste islamophile, Duceppe même, tous faisaient ressortir les arguments modernes, les jeunes rejettent les méthodes du PQ, ils veulent l'anglais... et pourquoi pas?   Notre homme répliquait de sa cassette: le français, une maudite belle langue... Curz, ardent défenseur de la langue: l'anglais aussi... À chaque génération ses choix.