7 septembre 2022
J’ai fait quelques calculs préliminaires sur l’impact des différents seuils d’immigration proposés par les partis politiques sur la taille de la population et la proportion de francophones au Québec et à Montréal (région métropolitaine). Je mets seulement les propositions QS, CAQ et PQ, la proposition du PLQ étant à peu près la même que celle de QS. Notez, comme j’ai fait ça à la vite, je n’ai pas mis le modèle à jour avec les derniers chiffres du recensement de 2021. Je montre donc les chiffres à titre indicatif, mais les grandes conclusions restent les mêmes.
Le scénario QS entraîne une forte augmentaiton de la population du Québec, de 8,6M à 10,8M en 2061. L’essentiel de cette hausse a lieu à Montréal, qui passe de 4,3M à 6,5M. Je vous laisse deviner l’impact que ça aurait sur l’étalement urbain et le prix des logements. Le scénario PQ entraîne quant à lui une faible croissance de la population. La CAQ est intermédiaire.
Quant à la proportion de francophones, il y a déclin dans tous les scénarios, mais nettement plus prononcé avec le scénario QS. Les francophones ne serait plus que 57% de la région métropolitaine de Montréal (65% aujourd’hui) et les deux tiers du Québec (80% aujourd’hui). Le scénario QS multiplie en fait la vitesse du déclin presque par deux comparé au scénario PQ.
J’entends déjà QS dire « Oui mais on va mettre en place des mesures pour franciser, régionaliser, limiter l’étalement urbain tout en créant plus de logements abordables ». Sauf que non, évidemment, tout ça ne se fera pas parce que ça fait des années qu’on essaie. Jean Charest et autres disaient la même chose quand les seuils ont été augmentés à 50 000. Ça ne fonctionnait pas quand on avait 30 000 immigrants, ça ne fonctionnait pas à 50 000 immigrants, et ça ne fonctionnera nécessairement pas avec 80 000.