Une fois n’est pas coutume. J’aime l’idée du Canada, mais il lui arrive de me décevoir.
Il me déçoit quand les médias anglophones préfèrent la guimauve de la rectitude politique aux débats piquants pour ne pas abîmer le précieux dogme du multiculturalisme harmonieux.
Sauf quand il s’agit du Québec. Il permet dans ce cas d’utiliser des mots comme « racistes » et « bigots » sans problème.
National Post
Vendredi, Rachel Notley, première ministre de l’Alberta, a souhaité « Eïd Moubarak » aux Albertains musulmans par vidéo, foulard sur la tête. Elle n’est pas musulmane.
J’ai envoyé un texte au National Post qui questionne ce choix alors que le port du voile divise les musulmans, car seulement 53 % des femmes le portent.
Les autres ne comptent pas, Madame Notley ?
Que dire des musulmanes qui refusent de sacrifier leur liberté vestimentaire pour protéger les hommes du péché ? Est-ce leur faute si une chevelure féminine les rend fous ?
Féministe, la PM se désolidarise des femmes battues et même tuées pour avoir refusé le voile. En 2007, la Torontoise Aqsa Parves, 16 ans, a été étranglée par son père pour cette raison. En sa mémoire, les élues non musulmanes ne devraient pas porter le foulard islamique, à moins de visiter un lieu de culte, question de savoir-vivre.
« Non, merci »
Le National Post a dit « non, merci ». C’est leur droit. Mais la raison m’a sciée.
« Nous ne sommes pas convaincus que porter un voile manque de respect envers celles qui ne le portent pas. Si une musulmane réformée disait cela, nous nous sentirions mieux, mais pas certains que ça fonctionne quand vous parlez pour elles. »
Autrement dit, seuls les musulmans peuvent remettre en question le voile. Seulement les Québécois devraient-ils alors parler du Québec ?
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