Un budget fédéral qui prétend vouloir corriger le déséquilibre fiscal à une
semaine des élections québécoises représente une situation vraiment inédite
dans nos annales politiques. Inédite aussi parce que le premier ministre
du Québec se fait le complice d'une telle opération avec son bon ami
monsieur Harper.
Cela fait partie, bien sûr, de la stratégie et l'on ne peut pas reprocher
aux politiciens d'en faire mais celle-ci a quelque chose de vicieux. Elle
risque d'avoir un impact sérieux sur l'issue de la campagne. C'est
indéniable et normal me direz-vous ? Peut-être. Machiavélique ?
Certainement. On devine déjà le scénario cousu de fil blanc de ce mauvais
film de série B. Stephen Harper va arriver avec une somme rondelette en
vantant sa grande ouverture au fait québécois et Jean Charest, en bonne
meneuse de claques, va agiter ses pompons pour vanter ce nouveau
fédéralisme coopératif et pour nous réaffirmer combien il est avantageux de
vivre dans le Canada.
En fait, Stephen Harper vient nous redonner une partie de notre argent qui
nous avait été subtilisé par l'équipe de Jean Chrétien pour régler son
problème de déficit budgétaire. Stephen Harper veut nous soudoyer et
tenter de nous acheter avec notre propre argent. Finalement, Jean Charest
laisse toute la place à un premier ministre fédéral pendant la campagne
électorale québécoise. On croirait retourner au 19e siècle où les
provinces n'étaient que de petites succursales du pourvoir central.
Il y a autre chose de profondément malsain dans toute cette démarche.
Cela va permettre une campagne de peur et une période de chantage. Peur en
laissant sous-entendre que cette manne fédérale n'existera plus si l'on se
sépare et chantage en prétendant qu'un vote contre Charest pourrait
peut-être mettre en péril cette mesure. On aura, une fois de plus, réussi
à manipuler les Québécois en leur mettant devant les yeux un arbre qui les
empêche d'évaluer la forêt en arrière. Voilà un autre bel épisode de cette
navrante saga réductrice. Et notre premier ministre en est complice !
Et le 27 mars prochain, si jamais nous avons réélu ce gouvernement
provincial, il faudra vraisemblablement s'attendre, peu après, à la
réélection d'un gouvernement Harper majoritaire puisque les destinées de
ces deux politiciens sont intimement liées. Je n'en dis pas plus, je ne
veux pas tomber dans des arguments de peur. À chacun de se faire une idée.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/spip/) --
Charest, la meneuse de claques
Vigile
Gilles Ouimet66 articles
Né à Mont-Laurier en 1947. Études primaires à cet endroit. Études classiques à Mont-Laurier et Hull entre 1961 et 1968. Diplômé en histoire de l’Université Laval en 1971. Enseignant à la polyvalente de Mont-Laurier entre 1971 et 2005. Directeur d’une troup...
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Né à Mont-Laurier en 1947. Études primaires à cet endroit. Études classiques à Mont-Laurier et Hull entre 1961 et 1968. Diplômé en histoire de l’Université Laval en 1971. Enseignant à la polyvalente de Mont-Laurier entre 1971 et 2005. Directeur d’une troupe de théâtre amateur (Troupe Montserrat) depuis 2000. Écriture pour le théâtre, notamment une pièce à l’occasion du centenaire de Mont-Laurier en 1985 (Les Grands d’ici), une autre à l’occasion du 150e anniversaire du soulèvement des Patriotes (Le demi-Lys...et le Lion) en 1987 (prix du public lors du festival de théâtre amateur de Sherbrooke en 1988 et 2e prix au festival canadien de théâtre d’Halifax la même année). En préparation, une pièce sur Louis Riel (La dernière Nuit de Louis Riel). Membre fondateur de la Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides. Retraité de l’enseignement depuis 2005.
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