Colonisés' Voyons donc!

Colonisés? Voyons donc! Vendus... "cash"

Anglicisation du Québec


À la Caisse de Dépôt et de Placement du Québec, dans la filiale immobilière Ivanhoé Cambrige, il est le premier vice-président, ressources humaines et services corporatifs. Pas concierge! Ni coursier!. Il est unilingue anglais. Un autre est président des opérations. Pas au service sanitaire ni à la cuisine. Unilingue anglais également. Généreuse, la Caisse a pensé un moment de leur adjoindre des sous-fifres francophones. Mais elle s'est ravisée. Elle leur propose plutôt de leur payer des cours de français. Un demeure au Québec depuis 11 ans. L'autre, depuis 2 ans.
Vous êtes surpris? Moi, pas. C'était écrit dans un ciel bleu. Quand Jean Charest a décidé d'intégrer la Caisse de dépôt dans le giron canadien en changeant son mandat (pour lui enlever le volet du développement de l'économie du Québec) et qu'il a nommé à sa tête un Canadien comme on n'en trouve plus beaucoup au Québec, Michael Sabia, il était tout à fait normal que cette institution se mette à fonctionner avec les normes canadiennes: l'anglais comme langue obligatoire et le français comme langue d'appoint.
Je les entends tous, la main sur le coeur. "La Caisse doit corriger le tir" de dire Jean Charest. "La Caisse doit prendre des mesures" de dire la ministre St-Pierre. Ce qu'elle fera en s'excusant peut-être mais sans oser dire qu'elle a embauché ces personnes "en toute bonne foi". Tellement le contexte global de la politique québécoise n'est pas à la défense et à la promotion du français
C'est si vrai que, sous le gouvernement libéral, au lieu de sévir, l'Office de la langue française annonce qu'en matière d'affichage, dorénavant, elle récompensera les entreprises qui se conformeront à la loi 101. Autrement dit: "F... le français. Mais si vous me donnez de l'argent... peut-être". C'est le même esprit qui veut qu'au lieu que le français soit une condition d'embauche il devienne une récompense payée à ceux et celles qui consentent à l'apprendre. À nos frais.
Colonisés? Voyons donc! Vendus... "cash"


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