Selon un sondage réalisé par la maison CROP pour le compte de Radio-Canada, l'interdiction du port de signes religieux visibles par les employés de l'État recevrait l’appui de la population, 72 % se montrant en faveur de la proposition de la Coalition avenir Québec (CAQ) chez les représentants de l'autorité coercitive de l'État, et 65 % donnant leur aval chez les enseignants.
Par ailleurs, 49 % des Québécois sont d'accord avec l'idée que les employés qui ne respecteraient pas cette loi soient renvoyés, contre 42 % qui sont en désaccord avec cette proposition. Les répondants rejettent aussi l'idée d'une clause de droits acquis, alors que seuls 35 % d'entre eux croient que la loi devrait s'appliquer seulement aux nouveaux employés.
Or, selon la plupart des manuels de références, l’autorité se définit comme le « pouvoir de décider ou de commander, d'imposer ses volontés à autrui ». Dans ce contexte, il m’apparaît clair que l’autorité d’un juge dépasse de loin celle d’un enseignant, ce dernier, à titre d’exemple, n’ayant aucunement le droit de condamner un élève à une peine d’emprisonnement.
Toutefois, l’enseignant demeure la personne en autorité pour « imposer ses volontés à autrui » via les règlements à observer en classe sous peine de sanctions prévues si l’élève y déroge.
Conséquemment, l’interdiction du port des signes religieux étant chapeautée par le concept de la laïcité de l’État, il m’apparaît tout à fait pertinent que les enseignants, étant des employés de l’État en position d’autorité eu égard à leurs élèves, se soumettent à l’interdiction du port de signes religieux visibles.
Henri Marineau, Québec
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