Critiqué sur la langue, le chef du PLQ défend le bilinguisme

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Langue : Couillard persiste et signe

Montré du doigt depuis quelques jours en raison des commentaires qu'il a faits sur le français lors du deuxième débat télévisé des chefs, Philippe Couillard continue de défendre la position du Parti libéral du Québec (PLQ) sur le bilinguisme.
Au cours d'une série de rassemblements militants à La Pocatière et Saint-Lambert-de-Lauzon, samedi, le chef libéral a notamment indiqué qu'il souhaitait rendre plus facile et répandu l'apprentissage de l'anglais de manière intensive au cours de la sixième année du primaire.
«Est-ce qu'il y a un parent qui ne veut pas que son enfant apprenne une autre langue?, a demandé M. Couillard aux militants réunis à La Pocatière. Ben non. Alors on va le rendre plus facile et plus répandu l'anglais en sixième année.»
M. Couillard assure que cela n'empêche pas la protection de la langue française et l'application de la loi 101. «(...) ça n'a rien à voir avec le fait qu'on veut que nos enfants aient la chance d'apprendre une autre langue», a dit le chef libéral.
Depuis qu'il a laissé entendre, jeudi soir, qu'il serait utile pour des ouvriers d'apprendre l'anglais, même s'ils n'ont pas besoin d'utiliser la langue de Shakespeare pour communiquer entre eux, le chef du PLQ s'est attiré les foudres des défenseurs de la langue française.
La chef péquiste Pauline Marois reproche à M. Couillard de ne pas être un gardien du français alors que la CSN et la FTQ l'accusent, respectivement, de banaliser la problématique de la situation du français dans les milieux de travail et de faire preuve «d'aplaventrisme».
«M. Couillard, à mon point de vue, n'est pas celui qui peut défendre notre langue, a dit la chef péquiste, à Montréal. Il n'est pas prêt à gouverner le Québec. Je l'invite à lire la loi 101. L'article 4 (stipule) qu'on doit respecter le droit des travailleurs de parler en français.»
Vendredi, le chef libéral avait tempéré ses déclarations du débat des chefs en affirmant qu'il fallait protéger le droit de travailler en français, mais qu'il n'était pas incompatible d'exiger le bilinguisme pour certains types de postes.
«Il faut que ce soit justifié, avait dit M. Couillard, vendredi, faisant référence à des PME qui ont des clients à l'extérieur du Québec. Il faut que le poste concerné nécessite vraiment la connaissance d'une deuxième langue.»
Citant des données de 2012 de l'Office québécois de la langue française (OQLF), la CSN avance que la proportion des personnes travaillant généralement en français a chuté de 73 à 66 % entre 1989 et 2010 au Québec.
Dans la grande région de Montréal, cette proportion a glissé de 56 à 51 pour cent au cours de la même période, toujours selon la CSN.


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