Un soupçon d'ironie n'a jamais fait de mal à personne

Déclaration de fraternité universelle aux migrants, réfugiés et immigrants, illégaux ou pas

L'Occident ne doit pas devenir le déversoir du tiers-monde

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Tribune libre

Notre grand auteur-compositeur Jean-Pierre Ferland a maintes fois répété qu'il n'était pas particulièrement fier de l'une de ses premières compositions à succès, Feuilles de gui, qui avait pourtant remporté un prix international à Bruxelles en 1962, à ses tout débuts dans la chanson.


Il disait en substance que pour gagner dans ce genre de concours, il suffisait d'être pétri de bonnes intentions et de célébrer hypocritement la fraternité universelle avec des paroles creuses et éculées pour l'emporter facilement et haut la main, et qu'il avait dû s'astreindre honteusement à un tel exercice académique, à rédiger une telle chanson de circonstance, dans l'unique espoir de percer, une concession que tout jeune néophyte dans le domaine se voit souvent réduit à faire par nécessité.



Mais comme un soupçon d'ironie n'a jamais fait de mal à personne, profitons de l'occasion qui nous est donnée pour emprunter le langage controuvé, fleuri, voire œcuménique des grandes déclarations solennelles de fraternité universelle et des câlineurs de métier, ce type de discours si prisé et attendu dans le milieu des concours de Miss Univers, les discours de remises de diplômes honorifiques, ou les déclarations officielles médiatisées politiques ou religieuses, pour clamer haut et fort, au son des trompettes tonitruantes:



À tous les noirs du continent africain (plus d'un milliard 200 millions) je dis: tu es mon ami, mon frère, mon égal comme tous les êtres humains de la terre, en droits civiques et en droit à un meilleur sort, bien que je m'empresse d'ajouter: mais pas si tu t'en viens tous ici, non, pas si ton tout le monde essaie de s'en venir ici en masse (sic).




À tous les hindous du continent indien (plus d'un milliard 100 millions) je dis: tu es mon ami, mon frère, mon égal comme tous les êtres humains de la terre doivent l'être, en droits civiques et en droit à un meilleur sort, bien que je m'empresse d'ajouter: mais pas si tu t'en viens tous ici, non, pas si ton tout le monde essaie de s'en venir ici en masse.





À tous les arabes de l'Islamie (plus d'un milliard 500 millions) je dis: tu es mon ami, mon frère, mon égal comme tous les êtres humains de la terre doivent l'être, en droits civiques et en droit à un meilleur sort, bien que je m'empresse d'ajouter: mais pas si tu t'en viens tous ici, non, pas si ton tout le monde essaie de s'en venir ici en masse.



À tous les asiatiques de l'Asie (plus de 4 milliards 500 millions) je dis: tu es mon ami, mon frère, mon égal comme tous les êtres humains de la terre doivent l'être, en droits civiques et en droit à un meilleur sort, bien que je m'empresse d'ajouter: mais pas si tu t'en viens tous ici, non, pas si ton tout le monde essaie de s'en venir ici en masse.



À tous les latinos (plus de 500 millions) je dis: tu es mon ami, mon frère, mon égal comme tous les êtres humains de la terre doivent l'être, en droits civiques et en droit à un meilleur sort, bien que je m'empresse d'ajouter: mais pas si tu t'en viens tous ici, non, pas si ton tout le monde essaie de s'en venir ici en masse.



À tous les autres qui existent par milliards, je dis: tu es mon ami, mon frère, mon égal comme tous les êtres humains de la terre doivent l'être, en droits civiques et en droit à un meilleur sort, bien que je m'empresse d'ajouter: mais pas si tu t'en viens tous ici, non pas si ton tout le monde essaie de s'en venir ici en masse.



À tous les migrants illégaux ou non, réfugiés fraudeurs ou non, immigrants convoiteurs postés au tiers-monde je dis: tu es mon ami, mon frère, mon égal comme tous les êtres humains de la terre doivent l'être, en droits civiques et en droit à un meilleur sort, bien que je m'empresse d'ajouter: mais pas si tu t'en viens tous ici, non pas si ton tout le monde essaie de s'en venir ici en masse.



Car ici, c'est mon pays à moi, l'endroit où on y vit de la manière qu'on aime, comme cela nous plait de le faire, et on ne voudrait pour rien au monde que ça change. Ou que des étrangers malvenus cherchent à y changer quoi que ce soit en essayant de tirer la couverture de leur bord.



Pour te prouver que nous t'aimons et te voulons du bien, nous sommes prêts à t'aider à améliorer ton sort et tes conditions de vie chez toi dans ton pays natal, mais pas à t'en venir ici en intrus pour prendre notre place et nous remplacer un à un. Sur ce point, n'y songe même pas. Ce n'est pas ici que ça se fera.


Il y a toujours bien des limites à ne pas dépasser. L'envahissement territorial, l'étouffement par le nombre, le remplacement d'une population par un mélange hétéroclite d'autres, ne sont pas des droits universels garantis par une quelconque charte onusienne et ne le seront jamais.



Non, l'Occident n'a pas à devenir le déversoir naturel du tiers-monde miséreux et surpeupleur.


Nous prouvons déjà bien assez notre bonne foi et notre engagement à aider les populations miséreuses du tiers-monde en leur fournissant des missions d'aide humanitaire, en leur expédiant des vivres, en leur envoyant des régiments de casques bleus pour la protection militaire des civils. C'est bien assez comme ça.


Et c'est sans parler des dons impulsifs à coup de 50 millions de nos dollars que s'empresse d'accorder l'actuel premier ministre du Canada, pour qui toutes les occasions de bien paraître sont bonnes, même lorsque cela implique de dilapider les fonds publics, en autant qu'il puisse projeter une belle image de compassion internationale qui lui permet d'essuyer une larme furtive au bénéfice des caméras.



Rappelons que toute nation digne de ce nom doit pouvoir subvenir à ses propres besoins, sans dépendre de l'aide constante de qui que ce soit d'autre, bref, être autonome et responsable du bien-être de sa population. L'aide apportée ne doit être que ponctuelle.


Il revient à nous d'évaluer les demandes d'immigration en sélectionnant soigneusement les candidats compatibles qui vont dans le même sens que nous, ceux qui viendront renforcer les divers aspects de notre identité collective et non les altérer pour le pire.



Ce qui fait que le Québec est québécois, ce qui fait que le Québec est à notre image, c'est notre culture aux mille facettes, notre langue maternelle française, notre héritage religieux chrétien, notre valeureuse histoire, notre mode de vie moderne, nos précieuses traditions, notre riche patrimoine. Tout ce qui peut changer le moindre de ces éléments ne peut être que nuisible et doit être écarté au nom de notre survie en tant que peuple distinct de tous les autres.


Au Québec, tout doit converger vers plus de Québec.


En conclusion, si tu veux rester mon ami, mon frère, à toi de nous respecter comme il se doit. Respecte nos frontières bien délimitées, la ligne de démarcation claire que nous avons tracée entre ce qui se fait et ne se fait pas, respecte notre chez-nous bien à nous, -et rien qu'à nous.


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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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1 commentaire

  • André Chevalier Répondre

    5 janvier 2019

    Nous ne sommes pas moralement tenus d'accueillir toute la misère du monde

    Mais dans la mesure où nos dirigeants ont une attitude complaisante envers les dictatures et les multinationales qui pillent les richesses de ces pays et appauvrissent les populations locales, nous avons la responsabilité morale de confronter noa dirigeants à ce sujet.