Des organismes défendant la langue française s’indignent que des affiches Heineken unilingues anglaises ornent le circuit du Grand Prix de F1 à Montréal. Surtout que la compagnie n’a pas l’intention de les traduire.
«C’est un geste violent contre la population québécoise et la langue française, s’offusque Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français. Ça démontre un manque de savoir-vivre et de respect.»
Tout le week-end du Grand Prix, trois panneaux publicitaires géants de Heineken où on peut lire If you drive never drink seront visibles sur le Circuit Gilles-Villeneuve.
Toutefois, aucune en français ne sera installée sur le parcours.
Or l’affichage de ces panneaux unilingues anglais contrevient à la Charte de la langue française.
Lors d’un événement public international comme le Grand Prix, l’affichage doit être équivalent soit deux panneaux en français pour deux en anglais. Ce qui n’est pas du tout le cas.
La compagnie Heineken explique ce choix ainsi: «Les spectateurs lors de la F1 atteignent 400 millions dans le monde entier. En tant que marque internationale, nous devons être conscients de notre public mondial», a écrit au Journal le porte-parole David Pugh qui a tenu à souligner qu’une affiche en français était toutefois visible sur la terrasse.
MÉPRISER LA LANGUE
Pour Maxime Laporte de la Société Saint-Jean-Baptiste, cette décision d’afficher seulement en anglais sur le parcours est ni plus ni moins «qu’un mépris envers la langue française».
«C’est la responsabilité des entreprises de respecter la langue et ses consommateurs. Cela ne nous donne pas de goût de boire leur produit quand il y a un manque de respect de leur part», lance M. Laporte.
Selon lui, ce phénomène n’est pas un cas isolé et il croit que ce sont les élus qui doivent ramener à l’ordre les entreprises.
FAUTIF
Le promoteur du Grand Prix, le groupe de course Octane, n’a pas voulu commenter cette décision d’afficher seulement en anglais.
C’est «une question qui ne concerne pas le promoteur de l’événement», a indiqué la porte-parole.
Pour Jean-Paul Perreault, d’Impératif français, l’organisation du Grand Prix est aussi fautive et devrait s’en mêler.
«Ils sont responsables des participants et des commanditaires», dit M. Perreault avant d’inviter la population à «ignorer les produits Heineken, car elle ignore l’identité québécoise».
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