GILLES FISETTE SHERBROOKE - Submergés par leur propre vague?
On peut le penser tant les candidats du Nouveau parti démocratique (NPD) des six circonscriptions desservies par La Tribune sont difficiles à joindre, même après deux jours de démarches.

Participent-ils au marathon de dernière heure avant le jour du scrutin? Espèrent-ils gruger les derniers pas qui les séparent d'une victoire que personne ne pouvait prévoir, y compris eux-mêmes, même dans leurs rêves les plus fous? Sont-ils paralysés par un possible mandat de député? Difficile de le savoir.
Quand on cherche à joindre le candidat sherbrookois, Pierre-Luc Dusseault, le message téléphonique dit que «l'abonné que vous désirez joindre ne peut vous répondre en ce moment. Veuillez réessayer un peu plus tard».
Pierre-Luc Dusseault est étudiant en politiques appliquées à l'Université de Sherbrooke. Ce natif de Granby qui habite Sherbrooke depuis qu'Ha entrepris ses études collégiales, puis universitaires, est membre du NPD depuis qu'il a l'âge de voter. Il est président de l'association du NPD dans Sherbrooke et président-fondateur de l'association du NPD de l'Université de Sherbrooke_ Il se présente pour la première fois. Un sondage Segma le donne bon deuxième, derrière Serge Cardin, mais il faudrait un tsunami pour qu'il puisse remporter la victoire. Pierre Jacob
On se heurte également au répondeur lorsqu'on veut joindre Jean Rousseau, le candidat dans Compton-Stanstead. Dans son cas, le message dit: «Bonjour, je ne peux répondre à votre appel pour le moment. Soyez patient et je vous reviens le plus vite possible». Malheureusement, il n'a pas encore retourné les appels, au moment d'écrire ces lignes.
Jean Rousseau a 49ans. Ce natif d'Asbestos travaille dans la région de Montréal, à titre de conseiller en ressources humaines, mais il possède une résidence principale à Saint-Denis-de-Brompton. Il participe à un deuxième scrutin d'affilée dans cette circonscription. La popularité du NPD, l'impopularité des libéraux et la baisse de régime du Bloc en font unsérieux adversaire à la députée sortante, France Bonsant, encore que le libéral William Hogg pourrait faire mieux que son parti et mêler les cartes.
Dans Brome-Missisquoi, Pierre Jacob retourne ses appels. Cet avocat et enseignant de 58 ans, aujourd'hui à la retraite, dit avoir toujours été très attentif à la chose politique. Cette fois-ci, il s'est lancé afin d'offrir une alternative aux gens.
«Les gens ont soif d'honnêteté et de renouveau. C'est très encourageant de voir comment le message du NPD les rejoint», lance-t-il, encouragé par les sondages qui le donnent bon deuxième. Depuis, la cote du NPD n'a pas cessé de grimper. Pierre Jacob pourrait créer des surprises.
Dans Richmond-Arthabaska, Isabelle Maguire ne peu étre jointe que par l'entremise de la permanence du NPD, à Montréal.
Isabelle Maguire fait présentement ses valises. Aujourd'hui, elle s'envole pour la France pour trois semaines. Si elle était élue lundi, elle devra donc fêter à distance. Née sur la Rive-Sud de Montréal, Mme Maguire a étudié à Bishop's, en géographie et en environnement. Elle est à l'emploi d'une firme d'ingénierie de Montréal, Elle a déjà été candidate pour le NPD à deux autres reprises, en 2006 dans Richmond-Arthabaska, et en 2008 à Pointe-de-l'lle.
Dans Drummond, les couleurs du NPD sont défendues pour une deuxième fois par François Choquette,unenseignant de français à l'éducation des adultes. Il a 37 ans. Lors de sa première incursion en politique, en 2006, il avait recueilli 2870 votes ou 6,3 pour cent des suffrages. Cette fois-ci, U fera mieux. Même qu'il ferait une chaude lutte au Bloc.
Enfin, dans Mégantic-L'Érable, Cheryl Voisine fait ses premiers pas en politique. Cette Ontarienne est une designer et une illustratrice. Elle possède sa propre entreprise de design et ses travaux ont déjà été exposés dans des galeries et des publications nord-américaines. Ses chances de déloger Christian Paradis sont nulles.