La vie fastueuse de Mary Simon

Des omelettes dispendieuses

Sur l’interdiction de siéger sans serment au roi

Tribune libre

Plus ça change, plus c’est pareil, il semble que le poste de gouverneur général du Canada soit étroitement lié à des dépenses excessives. On n’a qu’à penser aux fastes repas officiels sous Michaëlle Jean et aux dépenses faramineuses engagées par Julie Payette dans le rénovation de Rideau Hall.

Or, voilà que la dernière en liste, Mary Simon, a hérité de cette propension à dilapider les dizaines de milliers de dollars des contribuables canadiens dans des repas somptueux à bord de l’avion. À cet effet, la Fédération canadienne des contribuables (FCC) a dénoncé la visite controversée de la gouverneure générale au Moyen-Orient en mars dernier qui a coûté la somme astronomique de 1,3 million $ au Trésor public.

De cette somme, l’Aviation royale canadienne a dû dilapider plus de 80 000 $ pour servir huit repas à bord de l’avion qui a transporté la gouverneure générale et sa délégation, soit plus de 333 $ par repas. Et pourtant, la sous-secrétaire de la gouverneure générale a tenté de convaincre le comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires que les dignitaires ont mangé des repas on ne peut plus simples à bord, comme des omelettes.

Je veux bien croire que l’inflation a envahi le marcher alimentaire, mais pas au point que des omelettes peuvent atteindre la jolie somme de 333 $...Décidément, notre représentante du roi d’Angleterre au Canada n’a rien à envier à ses récents prédécesseurs eu égard à aux privilèges démesurés qu’elle s’octroie sans coup férir.

Sur l’interdiction de siéger sans serment au roi

Le verdict est tombé. Les trois députés démocratiquement élus du PQ et les 11 de QS ne pourront siéger à l’Assemblée des élus, s’étant abstenus de prêter serment d’allégeance au roi Charles III tel que stipulé dans la constitution canadienne de 1982, dans laquelle le Québec brille par son absence.

Une décision qui provient du président sortant de la chambre, François Paradis, un non-élu de surcroît, et enfin, qui siégera une seule journée à l’ouverture de la session avant de céder sa place au nouveau président. De plus, d’allégeance caquiste, il est permis de douter de l’indépendance de François Paradis, compte tenu de la position de la CAQ eu égard à l’obligation de prêter serment à Charles III pour être accueilli « dignement » au salon du saint des saints.

La seule voie de sortie élégante de cette saga qui sent à plein nez la caducité et la désuétude d’une époque révolue est entre les mains du premier ministre caquiste François Legault dont le parti se proclame ouvertement nationaliste. Dans ces circonstance, je suis d’avis qu’un parti qui représente la nation québécoise qui rejette majoritairement la présence de la monarchie au Québec devrait appuyer de facto les 14 députés dissidents et proposer une motion stipulant l’abolition de la monarchie en terre québécoise.

François Legault, selon ses propres aveux, tient compte du pouls des Québécois lors des sondages pour orienter ses décisions politiques. Eh bien, M. Legault, les Québécois se sont prononcés à moultes occasions contre la monarchie. Qu’est-ce que vous attendez pour vous exécuter dans le sens de l’avis de la population?

Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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