Des proches d’un Algérien tué à Québec dénoncent la cérémonie funéraire montréalaise

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«J'avais le sentiment que j'étais à une rencontre de Hamas ou du Front islamique du salut »





Des proches d’Abdelkrim Hassane, tué lors de l’attaque dans la mosquée de Sainte-Foy à Québec, s’indignent que l’arabe ait été préférée à la langue kabyle pour lui rendre hommage lors de la grande cérémonie tenue à Montréal la semaine dernière.


«Je peux comprendre que l'on utilise le français et l'anglais, car ce sont les langues officielles du Canada, mais si on utilise l'arabe, on a également le droit d'utiliser la langue maternelle des deux victimes», a dénoncé une parente de M. Hassane, présente à la cérémonie à l’aréna Maurice-Richard et citée par le site d’information Matin d’Algérie.


Malgré l’insistance de la famille, les organisateurs auraient refusé que le kabyle soit utilisé.


«C'était un Kabyle, qui ne ratait pas un match de la JSK [Jeunesse sportive de Kabylie, un club de soccer]. Qu'on lui refuse cet hommage me révolte», a-t-elle ajouté.


Le cercueil d’Abdelkrim Hassane était couvert par le drapeau algérien. Les Kabyles sont issus de tribus berbères, qui forment une minorité en Algérie et qui luttent pour la reconnaissance de leur culture face au pouvoir d’Alger.


Certains ont aussi été choqués par l’ambiance «quasi islamiste» durant la cérémonie, selon le Matin d’Algérie.


«J'avais le sentiment que j'étais à une rencontre de Hamas ou du FIS [Front islamique du salut]», a dit un Algérien présent.




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