Des femmes de coeur, de courage et de détermination

Deux femmes à la tête de 240 millions de Latinos américains

Les Brésiliens et les Argentins y ont cru

Tribune libre


La discrétion de nos medias sur ce fait historique de la présence de deux femmes à la tête des deux pays les plus importants de l'Amérique du sud mérite que l'information alternative y fasse écho. Dilma Rousseff récemment élue Président du Brésil, pays qui approche les 200 millions de population et Cristina Fernandez qui dirige depuis quatre ans les destinées de l’Argentine, un pays de plus de 40 millions de population sont les deux dirigeantes les plus importantes de l'Amérique latine.
MILDA ROUSSEFF
Née le 14 décembre 1947 à Belo Horizonte, Brésil, a poursuivi des études universitaires en économie. Elle évolua en politique dans l’environnement immédiat de Luis Ignacio Lula da Silva dont les deux mandats comme Président du Brésil lui valurent l’admiration de son peuple et de la communauté internationale. Candidate de ce dernier pour lui succéder, elle se présenta aux élections de 2010 qu’elle remporta au second tour. Elle est la première femme du Brésil à occuper un tel poste.
Dilma Rousseff n’est pas n’importe qui. Elle a intégré le mouvement de résistance à la dictature brésilienne des années 60. Arrêtée en 1970, torturée pendant 22 jours, condamnée par un tribunal militaire, elle a été détenue durant 3 ans jusqu'en 1973. À l'époque de sa détention, elle a été surnommée la Jeanne d'Arc de la guérilla, en raison de son importance idéologique dans le mouvement. En décembre 2006, elle a obtenu une indemnisation.
En 2000, elle rejoint le parti des travailleurs où elle secondera le nouveau Président Luis Inacio Lula, qui lui confiera, en 2003, le ministère de l’énergie et en 2005 deviendra chef de cabinet de ce dernier. Malgré qu’on lui ait diagnostiqué un cancer lymphatique en 2009, elle se présenta à la présidence du Brésil, appuyé en cela par le président Lula qui l’a secondée tout au long de la campagne électorale.
CRISTINA FERNANDEZ
Née le 19 février 1953 à Ringuelet, La Plata en Argentine. Dans les années 1970 elle étudie à l’École des sciences légale et sociales de La Pata où elle obtiendra, en 1979 son diplôme comme avocate.
De 2003 à 2007, elle sera la première dame de l’Argentine, son mari, Nestor Kirchner, ayant été élu président du pays au moment où l’économie était à son plus bas. En 2007 elle se présentera à son tour comme candidate à la Présidence et remportera dès le premier tour les élections. Bien des analystes de nos médias ne lui donnaient pas grand espoir de survie. Pourtant, elle aura surmonté les crises internes et donné un nouvel élan aux relations internationales et à l’intégration des pays de l’Amérique latine.
Proche des pays émergents de l’Amérique latine et particulièrement du Président Chavez elle sait affirmer ses orientations et a le courage de les mener à terme. Lors du coup d’État militaire au Honduras, elle a été une des premières à s’offrir pour accompagner le Président Zelaya du Honduras, alors expulsé de son pays, et le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Miguel Descoto, dans une tentative de retour au Honduras par voie aérienne. Un retour qui n’était pas sans comporter des risques.
Une femme courageuse, une femme de caractère que certains admirateurs considèrent comme une seconde Éva Peron.
Pour plus de détails je vous réfère à Wikipedia dont je vous ai mis le lien sur le nom de chacune d’elles. J’ai voulu mettre en évidence ces deux femmes dont les responsabilités politiques touchent directement près de 240 millions de personnes et dont nous parlons très peu dans nos médias officiels. Elles témoignent que les femmes tout autant que les hommes peuvent assumer avec compétence et détermination la destinée de grands peuples.
Oscar Fortin
Québec, le 3 février 2011

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Oscar Fortin292 articles

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2011

    Oscar Fortin ne fait pas d'affirmation péremptoires, il fait des constatations et pose des questions. Ça me semblait pourtant clair.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2011

    L'appartenance à un sexe a-t-il une valeur en soi dans la conduite des affaires d'un pays ? L'orientation politique n'est pas déterminée par le genre sexuel, que je sache. On a des hommes et des femmes de toute tendance, chez les femmes : Margarett Thatcher, Golda Meir, Charlotte Whitton, Indira Ghandi.
    L'auteur fait fausse route si il veut accorder du mérite politique par le fait de l'appartenance au sexe féminin. Ce ne serait alors qu'une forme de machisme à l'envers...
    GV

  • Claude Charest Répondre

    4 février 2011

    Ici au Québec nous aurons droit à une Pauline Marois, de pure droite, et une Normandeau, de pure droite aussi. Est-ce que les femmes ici veulent autre chose ou perpétuer le système dominant du capitalisme ?
    Ah oui, il y a Françoise David. Je lui souhaite que le Québécois de son comté votent pour elle et qu'elle soit élue.
    Est-ce que des Québécois pourraient faire cela pour une fois ?

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2011

    Le Téléjournal de Radio-Canada, c'est un peu comme le CH, une institution nationale en perdition qui ne compte presque plus de Québécois.

    En 1967, Fernand Dumont se demandait s'il y avait un avenir pour l'homme canadien-français? En regardant le Téléjournal, je me demande s'il y a un avenir pour cet homme au Téléjournal?


    Dimanche, 30 janvier
    Chef d'entenne: Pascale Nadeau
    1er reportage: Marie-Christine Valois sur l'Égypte
    2e Joyce Napier à Washington
    3e Sophie Langlois qui vient d'arriver au Caire
    4e Julie Marceau chez Olymel
    5e Emmanuelle Latraverse, chef de bureau à Ottawa
    6e Jean-Thomas Léveillée sur le hockey à Québec
    7e Suzanne Gariépy et la météo


    Lundi, 31 janvier
    Chef d'antennes: Céline Galipeau
    1er reportage: Sophie Langlois: envoyée spéciale au Caire
    2e Daniel Thibault sur la sortie des Canadiens d'Égypte
    3e Michèle Lamarche sur l'économie égyptienne
    4e Gérald Fillion sur les indices boursiers
    5e Azeb sur l'arrivée du Prix Nobel en Égypte
    6e Emmanuelle Latraverse, chef du Bureau à Ottawa, sur la rentrée parlementaire
    7e Christian Latreille sur la fortune des Duvalier
    8e Frédéric Arnould à Vancouver
    9e Catherine François sur les comiques ethniques (qu'est-ce qu'un Noir fait lorsqu'il voit une auto de police dans son rétroviseur? Il met du Mes Aieux "Mon arrière-arrière-grand-pére")
    10e Tania Lapointe et l'Art
    11e Suzanne Gariépy et la météo

    Total: 5 hommes (dont 1 ethnique) pour 15 femmes (dont 6 ethniques et deux chefs d'antennes).

    Si l'égalité des hommes et de femmes veut dire quelque chose, est-ce qu'on pourrait m'expliquer pourquoi qu'il y a trois fois plus de femmes que d'hommes?

    Si le Téléjournal doit représenter la réalité du Canada français, pourquoi qu'il n'y a plus de femmes ethniques que d'hommes canadiens-français?