Depuis le début de la crise du coronavirus, la santé publique a été au cœur des préoccupations du premier ministre François Legault et du Dr Horacio Arruda. Aujourd’hui, alors que la pandémie semble sous contrôle au Québec, hormis la région métropolitaine de Montréal, les préoccupations de l’équipe de gestion de crise sont nettement orientées du côté des CHSLD où les cas continuent de proliférer.
Or, maintenant que le déconfinement est amorcé sur le plan économique avec le retour au travail de quelque 500 000 travailleurs, François Legault demeure les yeux rivés sur l’évolution de la COVID-19 en insistant très fortement sur l’application des directives de la Santé publique, particulièrement la distanciation sociale qui exige un espace de deux mètres entre les personnes.
En termes clairs, l’économie et la santé publique sont condamnées à se confronter encore pendant plusieurs mois avant que la vie ne reprenne son cours « normal ». Un dépistage constant devra être réalisé sur une grande échelle partout au Québec de façon à s’assurer que la situation demeure stable, à défaut de quoi, aux dires de MM. Legault et Arruda, un retour en arrière demeure toujours possible.
À mon avis, tant et aussi longtemps que le virus continuera de se propager dans la population, la santé des Québécois se retrouvera inlassablement sur la route de l’économie et cela, pour des raisons éthiques fondamentales.
Aux parents d’enfant(s) au primaire
C’est maintenant officiel, le déconfinement s’amorce au Québec, et c’est l’ouverture des écoles primaires, avec présence volontaire, que le premier ministre François Legault a choisie pour entamer cette étape des plus importantes.
Il vous appartient maintenant à vous parents de prendre une décision difficile : envoyer ou non votre enfant à l’école. Une décision qui, comme tout choix important dans la vie, comporte son lot de risques et de bénéfices. D’un côté, le risque que votre enfant attrape le coronavirus et le propage au reste de la famille, de l’autre, le bénéfice de pouvoir revoir ses amis, son enseignant (e), et d’acquérir de nouvelles connaissances.
Toutefois, malgré le fait que la décision, au final, vous appartiendra, je suis d’avis qu’il est essentiel de considérer « le bien des enfants », tel qu’énoncé en priorité par le premier ministre dans son point de presse du 27 avril.
Bien que très jeune encore, un enfant du primaire peut s’exprimer sur ses motifs de retourner à l’école ou de demeurer à la maison. Quant à vous, parents, il m’apparaît que vous devriez vous aussi lui faire part de vos sentiments eu égard à son choix.
Très sincèrement, je ne souhaiterais pas être dans votre position. Toutefois, si c’était le cas, je crois que je pencherais vers celle qui comporte le plus de bénéfices, quitte à donner ma confiance à la santé publique, si mon enfant souhaite retourner à l’école…Septembre est bien loin, et un séjour de six mois à faire l’école buissonnière n’est peut-être pas une vie « normale », voire souhaitable, pour un enfant de cet âge!
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Munyabagisha Répondre
3 mai 2020Belle analyse qui démontre la démission d'un gouvernement en tourment dans un sombre tournant! Aux parents de prendre la grande décision! D'accord! Mais alors, sans moyens économiques ni bonne information technique concernant le virus et sa prise en charge, comment peut-on être leader et se tourner vers les enfants ou leurs parents pour décider d'un déconfinement prescrit par le grand sorcier du village?
A mon avis, le confinement s'est fait de façon précipitée, irréfléchie. L'hécatombe des CHSLD me dit que l'on navigue a tâtons dans le noir sans lunette de vision. Avons-nous des Masques? A quand les VRAIS Tests et l’essai de médication? Je vois ce qui se fait dans les épiceries et commerces maintenus ouverts de Drummondville, du théâtre au jeu de chasse aux pokemons, rien qui puisse évoquer un apport d’experts en la matière.
Peut-on faire confiance au trio Legault-Arruda-Mcann ? Avec des morts d’Aînées par mauvaises décisions aux CHSLD, on craint le pire avec des morts d'entreprises et des suicides. Alors, on ouvre précipitamment des garderies pour enfants de 6 à 12 ans, pour permettre aux travailleurs de rentrer à l’usine. Sans Tests, sans masques, sans formation, sans médication, sans respect! On ne parle plus d'immunité collective, ni de courbe aplanie, plutôt de bien-être des enfants! Nous sommes responsables de l'atroce traitement des Aînées, dans l'isolement, nous devons refuser la récidive avec les familles d'écoliers et des enseignants.