Le mythe John F. Kennedy 50 ans plus tard

Écran de fumée et cynisme politique

Tribune libre

Entre le mythe entretenu par le charisme de John F. Kennedy, assassiné en 1963, et la réalité se cache une histoire sombre qui a laissé des passages voilés que Seymour Hersh, l’un des journalistes d’investigation américains les plus réputés, nous révèle dans son livre « La face cachée du clan Kennedy » publié en 1997, dont voici le texte intégral de la quatrième de couverture :
« Dallas, 22 novembre 1963. Deux coups de feu mettent un terme à la carrière de John Fitzgerald Kennedy et l’élèvent au rang de martyre. Depuis, le clan Kennedy a cultivé la légende selon laquelle la présidence de JFK aurait été un âge d’or.
Dans cet ouvrage, Seymour Hersh démontre, grâce à des témoignages et à des documents inédits - notamment quatorze bandes d’enregistrement de conversations du président - , que l’entrée de Kennedy à la Maison-Blanche inaugura en réalité le règne de la mafia, du sexe et de la magouille.
Quel secret dissimule-t-il à Jacqueline Bouvier lorsqu’il l’épouse, le 12 septembre 1953? Dans quelles circonstances fait-il alliance avec Sam Giancana, chef du crime organisé de Chicago? Quelles manœuvres se cachent derrière le fiasco de la baie des Cochons ou l’affaire des missiles urbains?
De révélations en révélations, Seymour Hersh brosse le portrait d’un politicien de génie, à l’intelligence et au charisme exceptionnels, mais qui se montra aussi sans scrupule, opportuniste et dévoré par une ambition qui n’avait d’égale que sa passion pour les femmes. Une enquête explosive, iconoclaste. La fin d’un mythe? »
En complément d’information, je vous réfère à l’article de Jean-Francois Nadeau paru dans Le Devoir du 16 novembre « Le symbole et l’énergie Kennedy » dont voici un extrait :
« L’image l’emporte facilement sur la réalité. Défenseur de la liberté ? Sénateur, Kennedy ne s’oppose pas aux persécutions politiques qu’attise le maccarthysme. Homme de paix ? Dès son arrivée au pouvoir en 1960, il augmente en 14 mois le budget militaire de 9 milliards de dollars dans une course à l’armement déjà hystérique. Il favorise aussi des actions paramilitaires menées par la CIA. L’administration Kennedy tente aussi de faire adopter un décret pour faire régner la loi sur l’espionnage même pour les déclarations faites par des Américains en sol étranger. Les droits des Noirs ? En pratique, Kennedy se montre soucieux de préserver ses appuis chez les démocrates du Sud ségrégationnistes et module en conséquence ses appuis. »

http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/392953/le-symbole-et-l-energie-kennedy

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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    17 novembre 2013

    J'ai beaucoup de mal à supporter des titres comme "le mythe kennedy" quand on revient sur ces évènements tragiques d'il y a 50 ans exactement cette année. Je suis prêt à accepter quelques histoires croustillantes sur la vie personnelle de John F Kennedy et des critiques sur son administration, mais il ne faudrait quand même pas oublier l'essentiel. Ce dont il faut se rappeler c'est que le 22 novembre 1963, un jeune président américain démocratiquement élu et très populaire a été lâchement assassiné. Les véritables coupables de ce crime n'ont jamais été identifiés. Lee Harvey Oswald a été la seule personne accusée dans cette histoire, or une photo le montre debout dans l'entrée d'un immeuble parmi la foule regardant passer le cortège présidentiel. Il lui était donc impossible de commettre ce meurtre. Comme pour les événements du 11 septembre 2001, les conclusions des rapports officiels rédigés à la suite des enquêtes menées dans ces deux cas ne sont pas acceptables. Les véritables coupables de ces crimes restent donc à être identifiés. On sait cependant que George H. G. Bush, ancien directeur de la CIA et président américain 1989-1993, a déclaré ne pas se rappeler où il se trouvait lors de cette journée fatidique qui devait pourtant marquer l'imaginaire de toute une génération alors que certaines sources nous indiquent qu'il aurait été au contraire présent à Dallas le jour de l'assassinat de John F. Kennedy. George W. Bush fils, lui, occupait la présidence lors des attentats du World Trade Center à New-York en 2001. Les conséquences et tout ce que ces deux crimes télévisés et médiatisés à l'extrême ont permis par la suite demeurent à être exposés et compris. Certains ont vu dans ces deux événements des occasions pour une certaine élite de poser un geste délibéré dans le but de causer un traumatisme généralisé à toute une population afin de mieux la manipuler.