Elkouri, Côte-des-Neiges et les « boomers »

Tribune libre - 2007

[Mme Elkouri se félicite de voir la ville réagir plus subtilement à
l’immigration que la région->10475]. Elle rigole de l’allusion ironique de ce
Monsieur originaire du Bengladesh qui ne prononcera qu’une phrase en
français : « Je voudrais dire que je n’ai jamais lapidé ma femme ». Dans
les grands éclats de rire des citoyens de Côte-des-Neiges, elle n’a surtout
pas vu la banalisation d’un crime religieux que les extrémistes tentent
périodiquement d’introduire chez-nous par la charia. Elle ridiculise de la
même façon le fardeau de la cashérisation de nos produits de consommation,
à nos frais, c'est démontré. Elle attribue au Monsieur non lapidateur la
première étoile, ex aequo, avec le jeune Alain Berger.
Ce jeune Berger, il est louangé par Rima Elkouri pour son numéro à la
Commission B-T où il disqualifie ses parents d’intervenir sur l’immigration
par cette phrase lapidaire : « Votre combat est fait, vous avez gagné.
Alors, l’intégration, on s’en occupe, et de façon accommodante. Vous,
accommodez-vous du temps qu’il vous reste! »
Moi, je veux bien qu’il me congédie vers la Floride, ou le Mexique. Mais
je serais plus rassuré de le voir prendre quelque chose en main, et non pas
de profiter de sa minute de gloire télévisée et retourner faire de la
musique dans son sous-sol.
S’il s’occupe des accommodements pour les nouveaux arrivants,
s’assure-t-il qu’ils apprennent le français, exigence commune à tous les
pays d’accueil? Sinon, notre combat, qu’il nous accorde légitime et gagné,
en faveur du français en Amérique, il sera en train de le renier.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

  • 166 471

Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





Laissez un commentaire



7 commentaires

  • Georges-Étienne Cartier Répondre

    9 décembre 2007

    Au " Petit émérillon ":
    Ils "n`ont pas peur" parce qu`ils sont " niais", ce que le dictionnaire définit ainsi: "NIAIS, 1-qui n`est pas encore sorti du nid, jeune faucon 2- dont la simplicité, l`inexpérience,va jusqu`à la bêtise...".
    Pas de culture ni esprit ( auto-)critique, tout dans le "feeling" et les bons sentiments "progressistes" auto-sanctifiants, information superficielle et sans aucune profondeur historique : "libérés du poids de l`Histoire", comme l`a voulu (entendu par moi à la radio!) le faux "grand sous-ministre" Arthur Tremblay dès 1970, c`est à dire comme une plante (je n`ose pas évoquer un arbre !) "libérée" de l`encombrement de ses racines. Aussi extraordinairement bête que ça!
    Ça donne le Rap : degré zéro de la musique et clichés puériles geulés pris pour de la littérature ! Et le Tam-Tam...
    Sauf réjouissantes exceptions, bien sûr . Heureusement pour le salut de la RACE ( ceci est une nique à lire au 2 ième ou 3 ième degré, si on en est capable... ).
    Ce qui ne donne nulle envie aux anciens de "se tasser". Certainement pas pour ÇA! Non mais quand même !!
    On disait jadis "Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait!". Or fort heureusement, "vieillesse" de nos jours peut toujours car elle n`y perd plus automatiquement ses moyens, devient même majoritaire, et ...vote 3 à 4 fois plus que "jeunesse" qui est trop ... "niaise" justement pour saisir l`importance du Vote et de la Politique.
    À 67 ans, j`assume ce que je suis : un des "Nous", bien enraciné chez lui face à "Eux" les "Invités", sans complexe parce que campé sans naïveté devant une dynamique naturelle qu`il sait ( après avoir fait l`effort d`enrichir la conscience qu`il en avait ...) banale et incontournable même et surtout pas à coup de dénis dans son ancienneté et son universalité...
    Quant à Rima Elkouri, pourquoi persister à la lire ? Nous savons tous dorénavant qu`elle est sotte et loin d`informer, déforme et désinforme!
    Comme le brouillon et superficiel Patrick Lagacé, les sournois Marissal et Michel David. Pour ne pas parler des propagandistes Pratte, Dubuc et Gagnon.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 novembre 2007

    C'est parce que je m'implique et je prends des choses en main... et je ne fais pas de la musique dans mon sous-sol... eussé-je le talent!
    Qu'on m'accuse de me servir de mon «deux minutes» pour m'auto-glorifier sur mon propre blogue (où je participe, un tant soit peu, à ma façon, à la discussion politique) c'est une chose... on aurait pas entièrement tord.
    Mais vous avez une impression bien sommaire et condescendente des jeunes, si cela est représentatif de votre génération, pas étonnant alors que je souhaite diminuer le poids de vos voix.
    Ceci dit, tout ce que j'essaie de dire est que je trouve que dans tout ce débat, ceux qui sont plus vieux que moi (j'ai 36 ans, pas si jeune que ça, dans le fond) n'écoute pas assez ceux qui sont plus jeunes que moi... qui n'ont pas autant peur de ce que l'avenir réserve à notre culture et à notre identité comme ces premiers... et vu que ce sont eux qui auront à vivre avec les conséquences de nos décisions pendant (beaucoup) plus longtemps... leur avis devrait quand-même compter pour quelque chose, non?
    Alain Berger (Ce jeune Berger qui aimerait bien avoir le talent pour faire de la musique dans son sous-sol mais qui doit plutôt se satisfaire de son blogue)

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    26 novembre 2007

    Mme Hélène B.
    Votre témoignage est essentiel. C’est justement dans le but d’obtenir les révélations de témoins visuels que nous, lecteurs et auditeurs à l’affût, soulignons des passages sournois dans l’actualité. *

    Ici, le Monsieur « non lapidateur » du Bengladesh aurait pu passer pour un « p’tit comic » sollicité par une journaliste démagogue. Or, vous témoignez du fait que précisément au Bengladesh, des centaines de femmes sont mutilées, et littéralement lapidées, en conformité avec cette loi de la charia, loi religieuse au-dessus de la loi de l’État.(cf Gérard Latulippe, cité dans « Pour la survie du Qc français, Guy Bertrand). C’est dire que le triste sire n’a pas fait cette « boutade » (seul passage en français) par distraction. Le type est sans doute dangereux. Parfaitement articulé, dans les deux langues, bien au courant qu’au Canada, le multiculturalisme prédomine sur l’interculturalisme plus intégrateur québécois. Ainsi, il peut venir nous dire sous le parapluie canadien que les coutumes religieuses sont protégées dans les groupes migratoires. Bien loin de consentir à reléguer à la vie privée les manifestations religieuses(et misogynes), comme nous le réclamons au Québec, les leaders de sa trempe utilisent toutes les tentacules politiques pour assurer que la terre d’accueil se laisse infiltrer par les inhumaines pratiques religieuses de la charia, en particulier la haine déchaînée envers la femme.
    Votre témoignage, M.Drouin l’a aussi rapporté à la Commission B-T et Bouchard a vite tenté d’attirer les rieurs vers lui en ridiculisant ses allusions à l’enfer. Mais il n’était pas de taille. Le pugnace conseiller d’Hérouxville ayant vécu autre chose que le roman Mistouk du commissaire, lui a appris qu’il a travaillé parmi les gens de l’enfer (M.-Orient) lui!
    *Encore ce matin sur La Presse, Touzin et Perreault tentent de gommer des affirmations qui choquent : L’identification cachère sur 75% des produits chez Métro (encerclées, les lettres U, MK, K, R ou COR) n’est pas gratuite : Un financier indépendant l’a démontré à LA SEMAINE VERTE : Tous les coûts sont répartis sur l’ensemble des coûts d’achats de sorte qu’ils échappent à toute comparaison. Et oui, le papierQ Cashmere est cachère et quels que soient nos achats, à la caisse nous en payons une partie des coûts.

  • Hélène Béland Répondre

    25 novembre 2007

    J'aurais bien aimé voir Talisma Nasrin lui réponde( écrivaine et journaliste bangladaise dont la vie est menacée par une fatwa d'appel au meurtre par les grands leaders islamiques du monde musulman pour son combat pour le droit à la dignité des femmes au Bangladesh). Oui, au Bangladesh, toujours en 2007, être né de sexe féminin est une calamité.
    Je vous invite à lire ce rapport d'amnisty: http://web.amnesty.org/library/index/fraACT770012005?open&of=fra-373
    Cela se passe au début du 21ème siècle :
    * Au Bangladesh, on recense 988 victimes d’attaques à l’acide en trois ans
    Selon un rapport des nations-unies, 47% des femmes seraient victimes d'abus physiques de la part de leur partenaire. Selon un autre rapport, près de 50% des meurtres seraient les conséquences de violences conjugales ou de leur incapacité à apporter la dot réclamées ou à accepter la polygamie. (cf.odhikar) Tous les ans plusieurs centaines de femmes et de fillettes sont défigurées, mutilées par des jets d'acide et meurent des suites des sévices liés à des problèmes de dot. Les auteurs de ces crimes bénéficient d'une large impunité , malgré l'adoption d'une loi en mars 2002 rendant les agressions à l'acide passibles de la peine de mort.
    En outre, le viol conjugual n'a toujours pas été qualifié comme infraction pénale. Beaucoup de femmes ne signalent pas les viols dont elles sont victimes.
    Malgré leur illégalité depuis 2001, des dizaines de fatwas (décrets prononcés par des leaders islamiques) continuent pourtant d'être prononcés chaque année, par des membres du clergé musulman,lorsque des plaintes ont été déposées contre des femmes qui tentent de s'affirmer dans la vie de leur famille ou de leur village. Ces femmes sont condamnées à des peines de flagellation, de lapidation ou d'autres châtiments humiliants ( tête rasée, être insultées ou battues).
    Monsieur originaire du Bangladesh, j'aurais apprécié que vous reconnaissiez le drame vécu par la moitié féminine de la société bangladaise qui risque leur vie pour défendre leurs droits plutôt que de chercher à rendre ridicule le portrait que décrivent certains commentaires avisés des québécois informés sur ce qui se passe dans votre pays d'origine d'une apparente laïcité à la mode musulmane.
    J'ai vécu 10 semaines à Dacca, au Bangladesh et je peux affirmer que la réalité dépasse de loin la fiction.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2007

    On va finir par gagner, Ougho. Tous et toutes, de quelque origine que nous soyons, SI, et seulement SI on se décide enfin à donner la réplique à ce genre d'argument, et cette réplique, il ne faut pas l'attendre de nos deux larrons-commissaires qui n'ont de reproches "xénophobes" à faire qu'aux seuls Québécois de souche, et jamais, au grand jamais, à un immigrant ou immigré. Ceux-ci ont toujours la vérité en leur possession, même cette femme arabe qui arracha son "voile" (beau scénario prévisible, rien qu'à voir le "voile" en question qu'elle portait, et qui a tant attendri B et T), toujours à contrat depuis qu'elle est ici, elle et son mari, alors que de nombreux Québécois et Québécoises de souche sont EXACTEMENT DANS LA MÊME SITUATION de travail précaire! - Mais qu'en avaient à foutre nos deux commissaires et tous les analystes, hein?

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 novembre 2007

    Madame Saulnier,
    C’est important de relever le cas de ce jeune noir qui persiflait : « Moi je veux bien faire tout ce qu’il faut pour être Québécois mais je ne peux pas : j’ai la peau noire… À cause de ça on va toujours me demander d’où je viens… » Et alors, a-t-il honte de ses origines? Vous avez raison de répéter qu’il devrait prendre la question comme une marque personnelle d’intérêt pour un nouveau collègue de travail, nouveau voisin, nouveau Québécois. La question suivante sera peut-être : Avez-vous des spécialités culinaires à nous faire partager ou avez-vous des loisirs préférés? Conversations sociales.
    Mais la formulation même de la plainte laissait supposer que les Québécois ne l’acceptent pas et les commissaires ne l’ont pas relevé. Elkouri était satisfaite. Comme le souligne M. Gendron aujourd’hui (Encore un petit tour de piste…) ce que recherche cette chroniqueuse, ce sont les cas où les arguments de la population d’accueil sont ridiculisés : « Je n’ai jamais lapidé ma femme » (les rieurs avec lui). Celui qui argumentera là-dessus se fera vite remettre sur le nez les innombrables cas maintenant rapportés en occident , au Québec, de drames familiaux, de meurtres de conjointes… On ne peut pas gagner. Mais cette misère humaine ne nous condamne pas, comme vous dites, à marcher entre le mur et la peinture.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2007

    Mme Elkouri aurait pu ajouter le cas de ce jeune Noir affirmant qu'il ne pourrait JAMAIS être Québécois tout simplement PARCEQU'il a la peau noire et qu'on lui demandera donc toujours: "Mais d'où tu viens, toi?" (C'est-à-dire: "De quelle origine es-tu, toi ou tes parents?") - Comme si une telle question manifestait un rejet ou une exclusion automatique définitive, pour lui et pour ses descendants... (En passant, Madame Dominique Olivier, à l'émission de Geneviève Asselin sur la Commission B-T, a dit exactement la même chose: puisqu'elle est Noire, même sans aucun accent, on lui demandera toujours, à elle et à ses enfants et petits enfants, quelle est leur origine (Haiti). Et il semble bien que cette affirmation passe sans cesse comme du beurre dans la poêle, sans jamais être relevée comme étant une susceptibilité vraiment inutile. Je l'ai déjà signalé, cette question d'information sur l'origine familiale manifeste simplement un INTÉRËT pour l'autre et ne présume ABSOLUMENT PAS qu'on considère cette personne comme non-Québécoise. Il est temps de le leur dire, sans avoir peur de les "chatouiller" sur leur identité, et cesser de toujours considérer que dès qu'un immigré ouvre la bouche, ce qu'il dit est vrai et incontestable, surtout pas frileux et encore moins xénophobe, et non critiquable (surtout pas critiquable! Sinon, on manifesterait de la... xénophobie!!) - Arrêtons ce cirque et mentionnons-leur les noms de Noirs québécois tout ce qu'il y a de plus québécois comme Mme Olivier elle-même (née ici, si je ne m'abuse), Normand Brathwaite (y a-t-il plus québécois que lui?), Grégory Charles, Dany Laferrière et Luck Mervil, pour ne mentionner que ceux-là.