De président de l’Ukraine peu connu sur la scène géo-politique internationale, Volodymyr Zelensky est devenu, en l’espace de trois semaines, le chef d’État le plus médiatisé de la planète. Une notoriété due bien sûr au conflit qui sévit dans son pays contre la Russie, mais aussi et surtout, à son leadership et son charisme en tant que défenseur acharné de son pays et de ses habitants.
Si vous lisez son discours intégral prononcé devant le Parlement fédéral rempli à craquer, vous ne pouvez que ressentir toute la conviction qu’il met à dépeindre les désastres apocalyptiques auxquels les villes de l’Ukraine, une à une, sont confrontées, et toute l’empathie qu’il voue envers les civils qui sont bombardés jour et nuit depuis 21 jours.
Volodymyr Zelensky croit profondément à la puissance de l’aide internationale et ne manque pas de remercier chaleureusement les pays qui ont appuyé l’Ukraine depuis le début du conflit. Son appel à l’aide n’inspire pas la pitié mais le devoir qui incombe à l’Occident d’appuyer avec force ses demandes d’aide de toutes formes.
À cet effet, depuis plusieurs jours, il réclame l’instauration d’un corridor pour protéger l’espace aérien de l’Ukraine. Aucun pays, jusqu’à maintenant, ne s’est compromis dans ce projet, invoquant tous les dangers d’une escalade. Toutefois, je suis d’avis qu’il doit persister dans sa demande. Il en va de la survie de milliers de civils, principalement des femmes et des enfants.
Quoi qu’il en soit, le président de l’Ukraine ne se rendra jamais aux mains de Vladimir Poutine. C’est une question d’honneur et de patriotisme. À mes yeux, l’Ukraine survivra et sera un jour reconstruite…
À l’école de la tablette
À Québec, tous les élèves des écoles primaires du centre de services des Premières-Seigneuries recevront un ordinateur portable en cinquième et sixième année d’ici juin pour une utilisation à la fois en classe et à la maison pour faire leurs devoirs. Dans ce centre de services scolaire, l’accès à un ordinateur à chaque élève vise notamment à «favoriser sa réussite», peut-on lire dans un message transmis aux parents.
Un constat inquiétant à tel point qu’on est en droit de se demander quel est le rôle de l’enseignant «à l’école de la tablette». Ne risque-t-il pas de se transformer en guide auprès des élèves dans leur recherche à travers les méandres de la technologie? Et, par ricochet, oèu est passé la communication qui se crée entre l’enseignant et ses élèves dans un cours traditionnel? Dans un autre ordre d’idées, les devoirs à la maison ne deviendront-ils pas de simples copier-coller empruntés au portable? Dans cette foulée, comment les parents peuvent-ils s’assurer que leur enfant n’est pas en train de «voyager» dans des sentiers ludiques sur sa tablette au lieu de vaquer à ses devoirs?
Au risque de paraître pour un vieux grincheux déconnecté de l’évolution de la technologie, nonobstant le rôle de moteur de recherche que je consens à attribuer à la tablette électronique, je suis perplexe à l’effet que l’ordinateur portable puisse de quelque façon «favoriser la réussite de l’élève».
L’école demeure encore aujourd’hui un lieu privilégié gravitant autour d’un enseignant dont le rôle primordial est de communiquer des connaissances à des apprenants, à savoir des élèves. Aucune technologie, aussi sophistiquée soit-elle, n’arrivera à se substituer à l‘essentielle communication qui doit s’établir entre l’enseignant et ses élèves et qui parviendra le mieux à favoriser leur réussite.
Henri Marineau, Québec
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