Et si 2 millions de Québécois francophones larguaient «The Montreal Canadians» ?

Sports et politique

Tout observateur averti, partisan ou non de « The Montreal
Canadians », constate que Le Canadien de Montréal n'existe plus. Lentement,
mais sûrement, tout en augmentant le nombre de partisans et le nombre de
millions en profit dans ses coffres, il a abandonné le Québec francophone
sur lequel reposent ses assises.
Comme le répète Réjean Tremblay dans son récent article paru dans La Presse
du 12 août 2010 sous le titre [Le CH abuse des Québécois->29747], « depuis quelques
années, le Canadien nuit au fait français dans le pays. »
Ce problème des Canadiens de Montréal, je dirais même cette stratégie de «
The Montreal Canadians » de bafouer les Québécois en parlant le moins
possible en français au Centre Bell, en y faisant jouer peu de musique
française, en recrutant et retenant le moins de joueurs et d'entraîneurs
francophones et Québécois possible, ce problème, cette stratégie est
dénoncée depuis longtemps par les partisans et par les commentateurs
sportifs.
Mais, il n'y a rien qui arrête « The Montreal Canadian machine ». On dirait
une stratégie concoctée et exécutée sous la commande d'un certain l'«
establishment » anti-québécois de Toronto.
Plusieurs dont moi pensions que l'arrivée des frères québécois Molson,
serait le début d'un redressement radical essentiel de l'Organisation.
Le 5 mai 2009, je publiais une lettre ouverte où je recommandais ceci aux
autorités de l'Organisation :
1. Que les postes de président, de directeur général, d'entraîneur-chef, de
ses adjoints, de capitaine soient occupés par des Québécois.
2. Que d'ici deux ans l'équipe atteigne le 50 % +1 de joueurs québécois.
3. Que le français devienne rapidement la langue commune de l'Organisation,
quitte à avoir un système d'interprète pour les joueurs qui ne connaissent
pas le français.
4. Que les joueurs soient incités à apprendre la langue de l'Organisation,
la langue de la nation, le français. À cet effet, qu'un programme d'accueil
et d'intégration à la langue et à la culture québécoise soit institué pour
les joueurs et leur famille.
5. Que le nom du Centre Bell soit changé en un nom typiquement québécois et
donc français, et ce, après avoir lancé un concours parmi le public.
6. Que les annonces lors des parties de hockey ne soient plus bilingues
comme présentement, ni unilingues anglaises comme à Toronto, Calgary,
Edmonton et Vancouver, mais largement prédominantes en français.
7. Que l'Organisation québécoise œuvre avec la Ligue junior majeure du
Québec et le gouvernement du Québec à réformer radicalement cette ligue
afin qu'elle réponde aux aspirations de dépassement et de succès des jeunes
Québécois tout en produisant plus de joueurs pour la Ligue nationale, mais
surtout pour le club québécois de cette ligue, le Canadien de Montréal.
Cette réforme devra, entre autres, faire de la poursuite des études
supérieures et de l'élimination de la violence, des priorités.
Le 20 décembre 2009 j'expédiais une lettre Geoffrey Molson le félicitant
pour son acquisition et l'exhortant à aller dans le sens des
recommandations ci-dessus, recommandations un peu radicales oui, mais
faisant consensus sur la voie à suivre pour que l'Organisation retrouve son
image respectueuse des Québécois et du Québec français.
Immense déception ! Pas de réponse évidemment à ma lettre, mais surtout, «
The Montreal Canadians » se débarrasse sans respect de son joueur étoile,
Halak, joueur d'origine étrangère « adoré » des Québécois. Il ignore les
quelques joueurs Québécois qui restent et refusent d'en recruter de
nouveaux pour ne garder que ce pauvre Maxim Lapierre, contraint de subir
l'humiliation de joueur le rôle de Québécois de service tout en végétant
misérablement sur la 4e ligne.
C'est un vrai scandale ! Geoffrey Molson, bien que Québécois, ne démontre
aucun respect pour les Québécois. Reçoit-il ses ordres d'ailleurs ?
Je pense que la seule réponse qui s'impose en attendant l'arrivée des
Nordiques de Québec est la suivante. Larguer « The Montreal Canadians » au
profit de clubs qui ne dédaignent pas les Québécois et les francophones. Ne
pas fréquenter le Centre Bell, ne pas acheter leurs « cochonneries », mais
acheter les produits des autres équipes, ne pas encourager tout ce qui
touche de près ou de loin à « The Montreal Canadians ».
Et si nous étions 2 millions à larguer « The Montreal Canadians » ? Deux
millions de Québécois fiers et tannés de se faire mépriser qui se lèvent et
disent NON à « The Montreal Canadians » en attendant l'arrivée des
Nordiques de Québec !
N.B. Ce texte est aussi publié dans le bulletin bimensuel électronique du
Mouvement Montréal français. Pour s'abonner gratuitement.
Auteur : Georges Le Gal


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9 commentaires

  • Frédéric Picard Répondre

    22 août 2010

    Je m'ennuie de mes Nordiques !
    L'échange de Cédrick Desjardins est la goutte qui a fait déborder le vase. J'ai ai soupé des triglycérides de sofa, du franglais de hot-dogs, de traduction insignifiante et boboche, de la prose poétique de Benoit Brunet, de jersey a 90 $.
    L'an prochain, mon équipe, c'est le lightning de Tampa-Bay, qui si la tendance se maintient, risque de devenir Lightning de Québec.
    Je me délecterai alors de la 11e place des CHouCHous... en reluquant les veuves de hockey de la province ...

  • Lionel Lemay Répondre

    22 août 2010

    Si les québécois connaissaient bien leur histoire, ils sauraient que la famille Molson, originaire d'Angleterre, faisait partie de l'aristocratie et prônait le grand commerce impérial, les valeurs du protestantisme, de la monarchie et le contrôle des institutions politiques. Ils sont impliqués dans les distilleries Molson, la Banque de Montréal, les bateaux à vapeur, les chemins de fer, les importations et exportations et surtout dans le social et la politique.
    John Molson junior, (1787-1860), le fils du fondateur de la brasserie Molson, est très impliqué dans le combat contre les patriotes, depuis 1834 jusqu'aux troubles de 1837-1838.
    Il présida l'assemblée qui combattit les 92 résolutions des Patriotes. En 1837, il est colonel de milice et participe à la répression militaire contre les patriotes. Il fit partie du Conseil spécial qui, en mai 1838, suspendait l'Habeas Corpus pour tenir en prison les détenus politiques.
    À ce que je vois, le combat de cette famille n'est pas encore terminé.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 août 2010

    Le "Forum" est plein à ras-bord; y'a une liste d'attente pour les billets de saison. Faut même payer pour être sur la liste!

    La bière coule à flot dans la grosse taverne de Maman Bell.
    Les produits du CH sont partout. Sur la poitrine des pitounes. Sur les fenêtres des autos. C'est une machine à faire de l'argent.

    Bref, les Molson se fichent de l'identité québécoise de l'équipe. D'ailleurs, il n'y pas eu un seul capitaine, au 21e siècle, qui parlait français! Exit les Flying Frenchmen

    Alors que faire? Attendre l'arrivée des Nordiques? Pour le reste du Québec, certes, c'est possible. C'est mon cas depuis longtemps. Mais pour les vrais Montréalais c'est mission impossibles. Peuvent pas prendre pour les N...

    Que faire maintenant? Frapper là où ça fait mal: le portefeuille. Molson est facilement touchable, la bière étant un produit de consommation courante et le marché très compétitif, surtout aujourd'hui avec la montée des micros-basseries. Un point de marché peut faire mal. Quelques dizaines de milliers de buveurs qui changent de bière peuvent affecter la performance de la cie.

    Vous pouvez partir un site internet (ou un Facebook) expliquant la situation, avec une argumentation très serrée (z'ont tellement fait de bêtises ces dernières années). A la fin vous recommandez un boycott des produits Molson et demandez de signer la pétition.
    Lorsque vous serez rendu à plus de 1000 signatures, vous contactez les journalises sympathiques à la cause (Réjean Tremblay entre autre). Vous pouvez appeler Ron aussi
    Bonne chance. Je suis prêt à signer votre pétition. Et à boycotter la Mol.



  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2010

    Les partisans des Canadians de Montreal croient-ils, et même le savent-ils, que la famille Molson a participé de son $ afin de nuire aux patriotes de 37-38 dont plusieurs ont été pendus haut et court.
    Et qui sait si cette même famille n'a pas participé, en sous-main, à l'assassinat de Louis Riel ?
    Quant à moi, il y a longtemps que je les ai largués tous ces faux-culs.
    Voyons un peu de fierté, je vous en prie.

  • Gaston Boivin Répondre

    21 août 2010

    Tout à fait d'accord avec vous monsieur Le Gal, il nous faut larguer "Le Canadien" et "The Molson Canadian Nation": Notre peuple doit cessé d'être manipulé, méprisé et outragé par les édificateurs de la Canadian Nation et par la mise en application de leurs rêves assimilateurs.
    Vivement l'arrivée des Nordiques de Québec pour que le peuple puisse se reconnaître enfin et pour que l'on cesse de tasser sur la bande la nation Québécoise.
    Demain, contrairement à l'époque des Nordiques de Marcel Aubut, ce ne sera pas seulement Québec et tout l'est du Québec qui seront pour les Nouveaux Nordiques mais bel et bien l'ensemble du Québec, car vous verrez, la plupart des montréalais francophones se rallieront aux Nordiques, j'en ai la conviction: Cette équipe sera rassembleuse de notre peuple et lui fera reprendre conscience de son existence, ce qui constituera de sa part une amorce de reprise en mains de cette existence. Cette équipe fera contre-poids à la propagande "Canadian" de la Presse et de Radio-Canada et à la visibilté zéro que ces médias font à la nation québécoise et à son affirmation.
    Concernant la prise en mains du Club de hockey Canadien par les Molson, j'attire votre attention sur 2 articles de Vigile, l'un du soussigné en date du 6 juillet 2009( Les Molson, des Montréalais, des Québécois,...une longue tradition avec le CH! Des boss anglais, bien appuyés par Toronto, comme ils veulent qu'on les aime!) et un autre de monsieur Marcel Haché en date du 13 août 2009( L'été des ouaouarons), lesquels sont quelque peu précurseurs de ce que vous avancez aujourd'hui, que l'on peut retrouver à:
    http://www.vigile.net/Les-Molson-des-Montréalais-des (Il semble qu'il ne sera pas donné suite au lien; en conséquence, tapez le titre à l'item "RECHERCHER" de Vigile)
    http://vigile.net/L-ete-des-ouaouarons
    Dans le même esprit, voir également les articles de Louis Préfontaine( Les deux nationalismes)(Vigile 24 mai 2010) et de Luc Archambault( Les canadianisateurs ont repatrié les Canadiens au Canada) (Vigile le 20 juin 2009) à:
    http://www.vigile.net/Les-deux-nationalismes
    http://www.vigile.net/Les-canadianisateurs-ont-repatrie-les-Canadiens-au-Canada (Comme, il semble que là aussi le lien ne fonctionne pas, tapez donc, pour le retrouver, le titre à l'item RECHERCHER de Vigile)

  • Gilles Bousquet Répondre

    21 août 2010

    À M. Georges Le Gal qui tire la conclusion : « Et si nous étions 2 millions à larguer « The Montreal Canadians » ? Deux millions de Québécois fiers et tannés de se faire mépriser qui se lèvent et disent NON à « The Montreal Canadians » en attendant l’arrivée des Nordiques de Québec ! ».
    Vœux pieux qui ne se réalisera pas parce que le Québécois sportif avec son fanion du CH, planté sur son char, est plus excité par la coupe que pourrait rapporter son équipe de hockey que par la souveraineté du Québec ou la pérennité du français à Montréal.

    Parlant du sport, je remarque que la grande majorité des championnes de tennis, actuellement à Montréal, se font interviewer en anglais. Il n’y a pas que le hockey qui a adopté la langue internationale du sport qui s’ajoute au reste.

    En plus, une grande partie des billets est achetée par des compagnies, dont plusieurs sont anglophones, qui se servent de cette dépense autorisée par le fis comme dépenses d’entreprises à déduire de leurs impôts fédéraux et provinciaux. Let’s drink to that !

  • Caroline Moreno Répondre

    21 août 2010

    Le club est à l'image de Montréal et reflètera, plus vite qu'on le croit, le Québec tout entier.
    Go habs go !

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2010

    Vous êtes bien naïf monsieur Legal, je vous le dis en tout respect, de vous attendre à du respect, de la part de cette organisation, pour les dizaines de milliers de colonisés qui remplissent leurs poches.
    J'attends avec impatence le retour des Nordiques. Quoique avec l'internationaliste Labeaume au volant de la Capitale, on sait «jamas» ce qui nous pend au bout du nez...

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2010

    Bonjour M.Le Gal
    La Nordique Nation
    Pendant ce temps dans la belle ville du Maire Labeaume, une campagne radiophonique fait un tapage monstre pour le retours d'une équipe de la LNH et la construction d'un nouvel amphithéâtre. Les animateurs de la radio X avec leurs " si j'aurais et anglicismes à profusion" prononcent Nordique Nation en anglais parce que ça fait plus amaricain.
    On est pas sorti du bois comme le disait l'ancien joueur du Canadien, Patrice Brisebois, parlant de non-sens la rareté du nombre de joueurs francophones dans son ancienne équipe. Pas certain qu'à Québec, on envoie le bon signal.
    http://www.nordiquesnation.com/