Faudra-t-il ressortir le Chant des Partisans?

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«La "victoire" de Merkel est une victoire à la Pyrrhus»

Les « négociations » entre le gouvernement, digne, courageux, de la Grèce et le cynique (si inique) « Eurogroupe », ont définitivement fait tomber les masques.

L’Europe telle qu’elle fonctionne aujourd’hui, dominée par le gouvernement allemand, qui a vassalisé la plupart des autres membres, est bien l’ennemi des peuples. La botte impitoyable d’Angela Merkel est celle du FMI, de la BCE, de Washington, et des relents de « grande Allemagne » garante des diktats de la finance. Nous ne sommes pas loin d’une nouvelle « occupation » : d’une insupportable ingérence.

L’acharnement, la violence d’Angela Merkel pour mettre à genoux et humilier le magnifique peuple grec, faire capituler Tsipras, relève d’un mépris total de la démocratie et d’une attitude fascisante. Le rapport des forces a permis certes un bras de fer, mais ses limites, l’insuffisance de la solidarité, l’attitude caméléonesque du gouvernement français, à triple face, franc comme un âne qui recule, n’ont pas permis d’imposer le respect de la démocratie et de la souveraineté. Mais rien ne sera plus comme avant.

Il fallait à tout prix punir, étrangler la Grèce, qui a eu l’outrecuidance de mal voter, et donner un avertissement, un carton rouge, à tous les peuples : il n’y a pas d’autre politique possible que le sang, la sueur, les sacrifices pour les peuples, et l’enrichissement indécent, immoral, de quelques uns. Le pape l’a dénoncé en Amérique latine... Mais tous les François ne se ressemblent pas. Il n’y aurait pas d’autres voies que « l’Europe allemande », la soumission aux marchés, la soumission pour les salariés, les humbles... Désormais, c’est encore plus clair.

Il y a des mensonges, des revers, qui peuvent et doivent devenir des boomerangs.
La « victoire » de Merkel est une victoire à la Pyrrhus. NON, NON, NON à cette Europe là... Des millions d'hommes et de femmes partagent aujourd'hui l'aspiration à une Europe des peuples.

Alors: TOUS GRECS ! « Chantez compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute ». La servitude n’est jamais éternelle. William Shakespeare disait en substance : tout captif porte dans sa main gauche la clef pour se libérer.


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