J’étais là. Et je n’ai rien fait. Et je n’ai rien fait.
J’étais là pourtant.
Zazie Totem
En entrevue à l’émission Tout le Monde en parle,
du 16 septembre dernier,
l’humoriste Yvon Deschamps,
qui sait maintenant qu’il ne verra pas le pays du Québec
de son vivant,
faisait valoir qu’à une certaine époque,
les électeurs étaient ou be don séparatistes,
ou be don fédéralistes.
S’il existe toujours au Québec des partis fédéralistes (PLQ, ADQ, QS)
il ne semble plus y avoir de « ou be don » indépendantiste.
« Le problème avec le Parti québécois,
c’est qu’il a abdiqué tout le temps dès son premier mandat »
estime Yvon Deschamps.
Les dernières déclarations de la chef péquiste,
de même que ses propos rapportés par les médias,
témoignent de cette volonté de ne se démarquer
d’aucun autre parti
et de cette incapacité de penser le Québec
en termes de futur état souverain.
En voici quelques exemples :
Le Parti québécois pourrait attendre une bonne dizaine d'années avant d'organiser un nouveau référendum sur l'indépendance de la province francophone canadienne du Québec. Sa nouvelle cheffe Pauline Marois entend mettre cette question de côté pour le moment. Elle envisage de gouverner le Québec pendant un, deux, voire trois mandats, sans tenir de référendum. "Cela dépendra du moment où les gens nous diront qu'ils veulent qu'on tienne un référendum ou qu'on les consulte sur cette question", a dit Mme Marois. (Bluewin Infos)
C’est justement parce que nous sommes engagés dans cette pédagogie des cœurs que les aspects plus directement stratégiques doivent être mis en veilleuse. (Pauline Marois)
Les sondages, dit-elle (Pauline Marois), indiqueront le moment propice pour enclencher le processus référendaire. (SRC)
Pauvre Parti Québécois. Le voilà soumis à une bien drôle d'expérience de laboratoire, qui pourrait faire très mal. Si vous enlevez le MOYEN qu'est le référendum - sans même le remplacer par autre chose -, l'objectif saute avec. (Josée Legault - Voir)
Présents sur l’île de Montréal, les péquistes et les libéraux s’en sont tenus à un discours plus politiquement correct sur les minorités ethniques. Ils se consolent en disant que Mario Dumont aura bien son heure de vérité, s’il désire mettre les pieds sur le sol de la métropole. (Le Soleil)
Imaginez ce que cela signifierait si la Cour suprême donnait raison à la décision rendue par la Cour d’appel. Quels recours aurions-nous alors ? (Pauline Marois)
Nous (Pauline Marois et Ségolène Royal) avons discuté de sujets de société, de la question environnementale et du développement durable. Nous avons aussi parlé de la prévention, de la lutte et des soins apportés aux criminels sexuels». (Marc-André Boivin - Canoë )
L’arrivée de Lucien Bouchard à la tête du PQ
a marqué le Québec d’un déficit zéro
et d’une politique zéro à laquelle ses successeurs
n’ont pas dérogé.
Nous pouvons assister à l’effondrement du parti
ou en bâtir un autre.
S’armer de trop de patience
équivaut à rendre les armes.
Combien d’entre nous mourront Canadiens ?
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8 commentaires
Thaïs Potvin Répondre
21 septembre 2007Vous persistez dans la désinformation.
Voici quelques exemples:
1- Le Parti québécois pourrait attendre une bonne dizaine d’années avant d’organiser un nouveau référendum sur l’indépendance de la province francophone canadienne du Québec. Sa nouvelle cheffe Pauline Marois entend mettre cette question de côté pour le moment.
. "Cela dépendra du moment où les gens nous diront qu’ils veulent qu’on tienne un référendum ou qu’on les consulte sur cette question", a dit Mme Marois. (Bluewin Infos)
Personne ne met cela en contexte: juste auparavant, Mme Marois disait:..il faut écouter ce que les gens ont à nous dire, leur parler du pouquoi de l'indépendance, les convaincre de sa nécessité, leur dire ce que ça leur apporterait. En un mot, faire la pédagogie de l'indépendance.
Si l'on tient compte de ce contexte, la réflexion du journaliste de Bluewin est pour le moins biaisée.
Le plus désolant, c'est que vous diffusez ces textes qui fausent complètement la perception des lecteurs. Dans quel but? Nuire au P.Q. parce que vous rêvez d' un nouveau parti indépendantiste?
2-...Pauvre Parti Québécois. Le voilà soumis à une bien drôle d’expérience de laboratoire, qui pourrait faire très mal. Si vous enlevez le MOYEN qu’est le référendum - sans même le remplacer par autre chose -, l’objectif saute avec. (Josée Legault - Voir)
Quand Mme Marois a t'elle dit qu'elle ENLEVAIT LE REFERENDUM POUR TOUJOURS?
Jamais, n'en déplaise à Josée Legault qui en découd avec le PQ depuis que Lucien Bouchard lui a préféré quelqu'un d'autre comme candidat.
Vos interprétations réductrices ne sont que désinformation. Vous jouez tous au jeu du téléphone: un message est répété d'une personne à l'autre qui chacune, le transforme légèrement au point qu'à la fin, le message est complètement faux.
Pourquoi n'employez-vous pas votre énergie à expliquer ce que c'est que l'indépendance? Ça serait pas mal plus productif, ne trouvez-vous pas? Et laissez donc le temps à Pauline Marois d'arriver à l'Assemblée nationale. Alors, on pourra juger
son travail. Si le P.Q. ne se met pas au travail de pédagogie qui lui revient d'ici disons 20 mois, alors on saura quoi faire.
Archives de Vigile Répondre
21 septembre 2007Selon une personne qui a été candidate pour QS aux dernières élections, le parti n'est pas indépendantiste. C'est d'ailleurs pourquoi plusieurs militants ont quitté la formation.
Moreno
Simon Girard Répondre
21 septembre 2007Vous mettez Québec Solidaire avec les partis fédéralistes (PLQ, ADQ). Ne sont-ils pas plutôt indépendantistes? C'est vrai qu'ils ne sont pas mieux que le PQ sur cette question mais...
Archives de Vigile Répondre
21 septembre 2007Les interprétations en histoire...
Une correction à mon message précédent concernant un hyperlien. Mes excuses.
« La logique historique est-elle noire, rose, bleue ou jaune ? »
Source :
http://blogscienceshumaines.blogspot.com/2007/02/la-logique-historique-est-elle-noire.html
Bruno Deshaies
Archives de Vigile Répondre
20 septembre 2007Les interprétations en histoire canadienne
20 septembre 2007 Bruno Deshaies
« S’armer de trop de patience équivaut à rendre les armes.
Combien d’entre nous mourront Canadiens ?» (Caroline Moreno)
Une belle affirmation suivie d'une tout autant bonne question.
Pour celles et ceux que les interprétations en histoire du Québec et du Canada intéressent, je vous suggère de lire ou de relire quelques-unes de mes chronique du jeudi.
Maurice Séguin
L’historien visionnaire du Québec contemporain
Chronique du jeudi 6 avril 2006
Édition révisée de la chronique
du jeudi 27 septembre 2001
http://www.vigile.net/Maurice-Seguin
MAURICE SÉGUIN OCCUPE-T-IL UNE PLACE UNIQUE DANS L’HISTORIOGRAPHIE ?
Chronique du jeudi 19 octobre 2006
http://www.vigile.net/archives/06-10/19-262.doc
La logique historique est-elle noire, rose, bleue ou jaune ?
blogscienceshumaines.blogspot.com/2007/04/ren-lvesque-1922-1987.html
Archives de Vigile Répondre
20 septembre 2007M. Bousquet, pourquoi ne pas vous contenter de lire les pratteries de La Presse?
Luc Bertrand Répondre
20 septembre 2007Bravo madame Moreno pour le rappel des dernières déclarations de Pauline Marois on ne peut plus claires sur ses intentions vis-à-vis la nécessaire promotion des mérites concrets de l'indépendance du Québec. Comme si ce serait CROP qui lui dirait quand il faudrait parler d'indépendance!
Monsieur Bousquet, c'est drôle, mais moi c'est le Parti Québécois que je vois comme le LIÈVRE. Il a, en effet, préféré "sauter" des étapes en escamotant, en repoussant aux frontières de l'hypothétique ou en diluant son projet de pays À 6 REPRISES (1976, 1981, 1985, 1998, 2003 et 2007) sa véritable raison d'être (à moins que celle-ci n'ait été, finalement, que celle du RIN, ce que de plus en plus d'observateurs réalisent aujourd'hui?) pour accéder plus rapidement au pouvoir (provincial). La TORTUE, ce sont les ex-rinistes qui ont toujours été laissé(e)s sur la touche, voire tassé(e)s, lorsqu'il s'agissait d'écrire le programme du parti ou l'adopter en congrès. Essayez de courir quand on vous sert continuellement des "jambettes" de la sorte! Par contre, quand il s'agissait de solliciter les membres (réinscriptions, financement, activités promotionnelles, etc.) et quand ça allait mal pour le parti au milieu des années 1980, qui ne s'est-on pas gêné d'appeler à l'aide? Bien oui, les "pur(e)s et dur(e)s" du RIN!
Aujourd'hui, c'est le Parti Indépendantiste qui est contraint de repartir à neuf, probablement à vitesse de tortue (lentement, mais sûrement!), pendant que celles et ceux qui regardaient passer la parade ou la suivaient aveuglément ont vu le Jacques Villeneuve péquiste se "ramasser" pour la ixième fois dans le décor en tentant d'accéder au pouvoir à tout prix, même de se renier lui-même.
Libre à vous de choisir d'embarquer dans la "Formule Un décâlissée" qui reste du PQ ou de participer aux réflexions de la petite tortue que nous espérons capable de passer à travers la résistance adverse (tel un char d'assaut, car nous allons à la guerre, ne nous trompons pas!) pour autant que les membres soient déterminé(e)s et que la population ne se laisse pas désinformer par les Gescas de ce bas monde.
Pour paraphraser le slogan de Jacques Parizeau en 1989, en tout cas, moi, "je prends le parti du PI"!
Archives de Vigile Répondre
20 septembre 2007Vous oubliez que dans la fable LE LIÈVRE ET LA TORTUE, c'est la tortue qui a gagné.
Le lièvre est un souverainiste pressé qui ne veut pas attendre que la majorité soit convaincue de la souveraineté. ou de l'indépendance qui ne semble plus vouloir dire la même chose chez-eux.
À ceux qui donnent comme exemple que nous ne serions pas en Afghanistan si on était indépendant, on peut dire que le BLOC souverainiste, malgré la réprobation de la majorité québécoise, suggère de tenir nos soldats là jusqu'en février 2009 et le NPD fédéraliste demande leur retrait tout de suite. Fait que...faut pas trop capoter avec nos députés souverainistes et ceux qui veulent le devenir dans un parti ou l'autre.
Faut se fier à l'intelligence collective du peuple québécois "même s'il est un peu tortue" qui va à la vitesse qu'il choisit pour évoluer dans ses choix constitutionnels à la place de le dénigrer comme mou ou tapis. Tenter de convaincre vaut bien mieux même si la route est un peu longue, profitons donc du paysage en chemin à la place de nous énerver.