Les procès de Vigile

Faut-il s’écraser devant la fourberie, la brutalité et l’intimidation ?

Le test du 7 juin prochain

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Une affaire abracadabrantesque, ou quand la réalité surpasse largement la fiction

Le premier des deux procès intentés contre Vigile doit s’ouvrir le mardi 7 juin prochain au Palais de justice de Montréal. Ce procès a débuté en janvier 2011, et les frais qu’il nous a occasionnés dépassent à l’heure actuelle les 70 000 $.

Pour éviter tout dérapage qui pourrait nous être reproché par nos adversaires très proches du PLQ et du PLC, je ne mentionnerai même pas leur nom dans le présent article et je vais m’en tenir à présenter quelques faits.

La cinquantaine d’Amis de Vigile qui participaient au coquetel de financement de la Société tenu à la mi-mars à la SSJB savent pour leur part exactement à quoi s’en tenir sur les faits que nous avons découverts et que nous entendons présenter au procès.

Ils se souviennent également de l’intervention de cette participante lors de la période de questions vers la fin de ma présentation qui a fait un vibrant plaidoyer en faveur d’un règlement à l’amiable de cette affaire en s’appuyant sur les nouvelles dispositions du code de procédure civile qui privilégient le règlement extra-judiciaire des litiges. Très éloquente !

Ce qui leur a peut-être échappé, ou qu’ils ont peut-être oublié, c’est que cette personne avait d’entrée de jeu précisé qu’elle était secrétaire de juge. En bavardant avec elle après ma présentation, et alors qu’elle revenait à la charge pour me vanter les mérites d’un règlement à l’amiable, j’allais apprendre qu’elle était la secrétaire d’un juge susceptible d’être appelé comme témoin au procès, et qu’elle avait précédemment travaillé dans un grand cabinet de Montréal, disparu il y a peu, où œuvrait un avocat, élu récemment sous l’étiquette Libérale à Ottawa, lui aussi susceptible d’être appelé comme témoin au procès !

Pour ajouter encore plus de piment à cette affaire, l’année dernière, Vigile avait présenté une requête dans ce dossier pour se retrouver à sa plus grande surprise devant ce même juge susceptible d’être appelé comme témoin au procès. Notre avocat lui avait respectueusement soumis la situation délicate dans laquelle il se trouvait, et il s’était aussitôt désisté.

Mais ce développement avait soulevé un doute dans notre esprit. Le juge savait-il que l’un de nos adversaires l’avait mis en cause dans le procès ? Cette question est cruciale car SI la réponse est négative, et je souligne ici le conditionnel, cela signifie que notre adversaire s’est parjuré dans le témoignage sous serment qu’il a livré lors de son interrogatoire avant défense. Et SI c’est le cas, toujours au conditionnel, non seulement s’expose-t-il à être poursuivi pour faux témoignage, mais il se trouve à avoir exposé un membre de la magistrature et un député fédéral et avocat à un grand embarras qui peut avoir des conséquences néfastes pour leur carrière.

Mais revenons-en à la secrétaire du juge qui insistait tant sur un règlement du dossier à l’amiable. Était-elle en mission pour son patron, ou agissait-elle de sa propre initiative ? Incapable de répondre à cette question, je n’en étais pas moins convaincu de sa bonne foi. Je pris alors l’initiative de lui communiquer un élément de preuve que nous avions découvert en lui précisant que notre poursuivant avait mis en cause son patron et le député Libéral fédéral lors de son interrogatoire avant défense.

Quelques jours plus tard, lors d’une communication téléphonique, elle me confia avoir informé son patron de la situation, tout en revenant à la charge sur l’opportunité de rechercher un règlement à l’amiable. Je lui répondis alors que nous n’étions pas opposés à une solution de ce genre, mais que nous estimions plutôt, vu les faits, qu’il appartenait à nos adversaires d’en faire la demande.

Quelques semaines plus tard, les avocats de l’une des parties adverses communiquaient avec nous pour nous demander si nous serions prêts à envisager de faire avec eux une demande pour la convocation d’une Conférence de règlement à l’amiable sous la surveillance d’un juge de la Cour supérieure. Le nouveau Code de procédure civile prévoit effectivement la possibilité pour les parties à un litige de chercher à s’entendre avant procès. Non seulement cette demande fut-elle acceptée, mais le juge en chef se proposa pour présider la conférence de règlement lui-même. Elle allait avoir lieu le 12 mai dernier, sans qu’il soit possible ce jour-là de régler le dossier.

Les parties continuent de se parler, mais la date du procès approche, et il existe une possibilité réelle qu’il n’y ait pas d’autre moyen de régler le litige.

L’enjeu pour Vigile et le soussigné est très simple : devons-nous nous écraser devant la fourberie, la brutalité et l’intimidation de nos adversaires sous prétexte qu’ils disposent de moyens financiers très largement supérieurs aux nôtres, comme on n’a pas hésité à nous le dire ?

Pour nos adversaires qui ont tous deux les poches profondes et qui peuvent nous ruiner s’ils le désirent, le véritable enjeu est celui de leur image et de leur réputation.

La durée prévue de ce procès est de sept jours. Compte tenu des questions qu’il soulève et des personnalités qui vont s’affronter, il risque d’être largement couvert sinon par tous les médias, du moins par certains d’entre eux.

Nos adversaires ont-ils donc davantage à perdre qu’à gagner en se rendant à procès ? La tenue de celui-ci dépend de leur réponse à cette question.

Ce portrait serait incomplet si nous n’évoquions pas l’irruption surprise dans ce dossier d’une troisième partie de taille, la magistrature. Même si elle n’est pas à proprement partie au litige, c’est elle qui est chargée d’en disposer. En raison des circonstances rapportées plus haut, elle s’y trouve mêlée largement au-delà de la distance requise pour établir l’apparence de la neutralité et assurer la pleine sérénité de la justice.

En partant, l’implication d’un juge du district judiciaire de Montréal dans cette affaire oblige le juge-en-chef à y assigner plutôt un juge du district judiciaire de Québec, avec tous les inconvénients que cela suppose pour l’administration de la Justice. Et c’est sans parler des questions embarrassantes qui pourront être posées au juge ou de ses réponses qui pourraient l’être encore plus.

Pour faire face à cette situation, Vigile a une fois de plus un urgent besoin de votre soutien financier, et c’est pourquoi nous estimions nécessaire de vous informer pleinement des faits comme nous venons de le faire.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire dans ces colonnes, le combat que mène Vigile est le vôtre :

« Il est évident que la voix de Vigile dérange et qu’on cherche à nous faire taire en nous épuisant financièrement. Bien entendu, au lieu de nous abattre, ce constat n’a d’autre effet sur nous que de décupler notre détermination. Mais, aussi farouche soit-elle, Vigile n’est rien sans votre soutien, au-delà des encouragements que vous nous prodiguez régulièrement de vive voix ou par écrit.

Vigile n’est pas notre voix, c’est la vôtre. Et quand nos ennemis et adversaires politiques cherchent à faire taire Vigile, c’est votre voix qu’ils cherchent à étouffer, à éliminer du paysage, pour accomplir leurs sombres desseins sans opposition, en toute tranquillité. »

De l’issue de notre combat dépend la manière dont seront traités dans l’avenir tous les Québécois qui voudront dénoncer les liens qui existent entre les puissances de l’argent et les pouvoirs politiques. Si nous voulons une démocratie saine et solide, il est essentiel qu’ils puissent le faire sans peur.

Nous aider, c’est vous aider !

Et surtout n’hésitez pas, si vous disposez du temps nécessaire, à assister au procès. La justice est publique, et, en plus de présenter un caractère rarissime à cause de l’implication conjointe d’un juge et d’un député Libéral fédéral, il promet d’être fertile en rebondissements dignes des meilleurs romans ou des meilleurs films ayant pour cadre des affaires judiciaires. Je me promets d’ailleurs bien d’exploiter moi-même ce filon une fois cette affaire réglée, hors cour ou en cour.


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2016

    Le droit d'être Québécois, ça se défend à chaque jour et ce combat ne s'arrêtera pas tant que nous ne serons entièrement chez nous et pleinement libres

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2016

    Bonjour,
    J'ai quelques centaines de dollars à investir dans la défense de la liberté. Seulement, ce serais intéressant de connaitre la situation et les accusations.
    J'ai également du temps à votre disposition si vous en avez besoin.
    Merci de me redirigé vers de l'informatiln concrête.
    Patrick Girardin

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2016

    La voix du Québec libre est menacée, les ennemis de la liberté veulent nous museler et nous réimposer par la contrainte une nouvelle «grande noirceur». À nous d'être solidaire avec le phare lumineux de Vigile, qui par sa seule présence éclaire les magouilles de ceux qui aimeraient voir la flamme de la liberté éteinte à jamais. Vigile porte le flambeau de la liberté, à nous d'alimenter sa flamme.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2016

    Même si une partie importante du projet de loi 59 a été abandonné,n'en reste pas moins que d'autres dispositions sont misent en place en sourdine pour censurer le messager,comme les actions du maire Coderre qui autorisa la LDJ(Ligne de Défense Juive) à s'installer à Montréal l'an dernier,puis des entente à Paris lors du sommet du COP21 avec le B'nai B'rith et le CRIF(Conseil représentatif des institutions juives de France) pour interdire tout discours à Montréal,qui pourrait les incommoder,et tout çà,sans que les Québécois n'aient leur mot à dire.La preuve la plus récente,est l'interdiction d'entrée de Dieudonné en sol québécois et son expulsion manu militari sans que les citoyens fussent consultés.
    Kabooom! Montréal vendu au CRIF par le Maire Coderre
    https://fr-fr.facebook.com/310369155705996/videos/vb.310369155705996/1019322954810609/?type=2&theater
    Lorsque Vigile retournera dans ces eaux-là,le pouvoir de l'ombre y a déjà fait son nid,avec la complicité de nos dirigeants fédéraux,provinciaux et municipaux.L'affaire Michaud d'ailleurs, en est une preuve concrète,et le PQ s'y était soumis comme les libéraux.Va falloir crever l'abcès.

  • Jean Lespérance Répondre

    25 mai 2016

    Il ne faut surtout pas lâcher, ne rien concéder, ils doivent payer, pas question de régler sans compensation. Pensez au nombre d'heures dépensées dans ce dossier et multipliez-le par un salaire horaire d'avocat sérieux et cela va vous donner une bonne idée du seuil minimum en bas duquel on ne peut descendre dans un règlement à l'amiable. Une fois le procès commencé, on va jusqu'au bout, pas de règlement à l'amiable. Vous pouvez faire autrement, mais moi je pense comme tous ceux qui sont sérieux dans Vigile et je tenais à vous le dire.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2016

    Fragile la démocratie il faut la protéger que puis je faire et comment on procède

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2016

    M. Le Hir,
    Je suis de tout coeur avec vous. Ma situation financière ne me permet malheureusement pas de "nous" aider. Par contre, je suis disponible et disposé à assister à ce procès... dont je ne connais pas clairement les enjeux ni l'historique. Je comprends par ailleurs très bien qu'on puisse tenter (pour vos adversaires) de sauver la mise et l'honneur à coup de gros fric.
    Si vous avez quelques minutes, j'aimerais avoir un peu de précisions sur des détails de temps et de lieu pour assister. Peut-être aussi un résumé de toute l'affaire. Merci,
    Pierre Pelletier
    6495 Hochelaga app. 34
    Montréal
    438 896-8616

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2016

    J'appuie Vigile et contribuerai dès qu'il me sera possible de le faire.