Francisons les noms

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Pour empêcher le subterfuge, la loi devrait imposer un spécifique français

Tout le monde parle de francisation en pensant au service offert ou à la langue de communication, mais qui s’inquiète des raisons sociales ou des noms de festivals ou d’événements qui défigurent Montréal en particulier et le Québec en général ?


Trêve de balivernes provinciales.


Laissons Dominique « Anglaise » se demander si la langue anglaise est menacée.


Attardons-nous plutôt sur les mensonges, non pas d’Ulysse, mais de la Ville de Montréal, avec sa mairesse éprise de bilinguisme.


Voilà que l’Association des sociétés de développement vient de dévoiler ses mesures velléitaires pour que Montréal parle français.


Son directeur général, Billy Walsh, qui me semble un bon gars, présentait un projet pilote où des enseignants affiliés au Cégep du Vieux-Montréal se déplaceront dans des commerces participants pour instruire les travailleurs dans la langue de Molière directement sur le terrain. 


Comment ne pas applaudir une telle initiative ? 


C’est ainsi que les rues Saint-Denis, Saint-Laurent, Côte-des-Neiges et Wellington seront visées en premier lieu. 



  • Écoutez la rencontre Gilles Proulx et Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 10 h 45 via QUB radio :



Pléthore


Déjà, c’est inquiétant de savoir que la rue Saint-Denis a besoin de « francisation »...


Ensuite, qui fera le grand ménage de la pléthore de noms choisis par nos colonisés qui appellent leurs commerces le Church Street Pub (parce qu’il est situé sur l’avenue de l’Église), le Verdun Beach ou Sweet Lee’s ? 


À Hochelaga, sur la rue Ontario, on trouve le bar Blind Pig, non loin du restaurant Gerry’s Delicatessen.


On peut chercher quelque chose à manger au Pick-Up qui se trouve juste devant la boutique Lazy.


Ceux qui ont une voiture peuvent aller la faire soigner chez un des nombreux Bumper to Bumper. 



  • Écoutez la rencontre Gilles Proulx et Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 10 h 45 via QUB radio :



Mentalité


L’époque est révolue où un commerçant américain comme Staples avait la décence et l’intelligence de changer ici son nom pour Bureau en gros.


Et ces raisons sociales étrangères ne sont pas le nœud du problème non plus : ce sont de bons petits Québécois qui se veulent « universal » qui choisissent des noms anglais...


Tranquillement, on en revient au visage du Montréal des années 1950...


C’est cette mentalité qu’il faudrait combattre, mais que l’on évite de nommer.