Gilles Vigneault - Toujours l'espoir d'un pays

Vers la République québécoise


« Un pays, ça ne se construit pas sur un discours politique, sur une déclaration, fût-elle de guerre ou de paix, à la reine j’sais pas quoi ou au roi j’sais pas qui. Un pays, ça ne se construit pas sur un seul homme, fût-il indépendant — encore qu’on ne sait pas indépendant de quoi. Un pays, ça se construit tous les jours dans l’école, dans les champs, dans la mer. »
Il y a une trentaine d’années, Gilles Vigneault lançait sa chanson Il me reste un pays à te dire. Il n’est pourtant pas démonté du tout de la déconfiture du Parti québécois lors des récentes élections provinciales. Pour lui, la question nationale va infiniment au-delà d’un parti politique. Le Soleil lui a posé la question, hier, à l’école L’Arbrisseau, de Cap-Rouge. Le poète s’est lancé dans une longue envolée.
Action citoyenne
Cette élection « ne me refroidit pas du tout. Un pays, ça ne se construit pas comme une chanson. Un pays, ça se construit par ce que je fais dans cette école, aujourd’hui, et par ce que je faisais ailleurs avant aujourd’hui. Un pays, ça se construit par l’individu, par le citoyen qui décide de le faire, le tarbanouche de pays. »
« Un pays, ça ne se construit pas en poussant ou en tirant dessus. On risquerait de l’arracher. Un pays, ça ne se fait pas dans le secret, ni dans les manifestations. Un pays, ça se fait par une série d’individus, de citoyens qui, un jour, se croisent et se reconnaissent dans ce qu’ils sont et qui décident de voter ensemble. J’étais là du temps de Duplessis, ne l’oubliez pas… »


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé