Dans les rangs libéraux, on souhaite que Sam Hamad renonce à son salaire de ministre et à sa limousine pour calmer la grogne, a appris Le Journal.
Le ministre en sursis devait revenir de la Floride mercredi soir, après une cure de repos écourtée.
Il a rendez-vous au cabinet du premier ministre jeudi matin, après quoi il doit s’adresser aux médias.
Son voyage dans le Sud au beau milieu d’une enquête du Commissaire à l’éthique a provoqué un tollé à l’Assemblée nationale. Les critiques sont venues des partis d’opposition, mais également de son propre camp. Selon nos informations, la pression monte de l’interne pour qu’il laisse tomber ses privilèges.
Même Philippe Couillard a pris ses distances de son ministre mercredi. Le premier ministre a reconnu que Sam Hamad a été imprudent en entretenant des liens avec l’ex-ministre libéral et ancien collecteur de fonds libéral Marc-Yvan Côté.
Le chef libéral a également admis que la controverse avait ébranlé la confiance de la population envers le gouvernement. «Je ne prends pas cette situation à la légère», a-t-il martelé, talonné par le chef caquiste François Legault.
Objectifs de 150 000 $
Sam Hamad devra également s’expliquer jeudi sur de nouvelles révélations de l’émission Enquête à l’effet qu’il faisait partie d’une clique de superministres devant amasser non pas 100 000 $ par an pour la caisse électorale du PLQ, mais bien 150 000 $.
En 2009, le député de Louis-Hébert aurait même dépassé son objectif et récolté 156 000 $. Des informations troublantes puisque M. Hamad a déclaré, pas plus tard que la semaine dernière, qu’il «n’avait jamais atteint 100 000 $».
Critiques de l’opposition
Les partis d’opposition ont réclamé que Sam Hamad n’ait plus droit à ses émoluments de ministre. «Je suggère à M. Couillard de démettre de façon permanente M. Hamad. Je pense que sa petite visite en Floride vient ajouter à son manque de jugement», a soutenu François Legault.
Les caquistes ne s’expliquent pas pourquoi Marc-Yvan Côté a obtenu un certificat de solliciteurs pour le PLQ au moins jusqu’en 2009, alors qu’il avait été banni à vie du Parti libéral du Canada dès 2005.
Selon le chef péquiste Pierre Karl Péladeau, Philippe Couillard est en train de créer un précédent en maintenant Sam Hamad au Conseil des ministres. «Un ministre de rien, pourquoi serait-il ministre?» a-t-il pesté.
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