Comment pousser le ridicule à son maximum

Haro sur le CRTC!

Émissions d’arsenic beaucoup trop élevées à Rouyn-Noranda

Tribune libre



On aura tout vu. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a poussé le ridicule jusqu’à exiger des excuses publiques de Radio-Canada pour l’utilisation du mot en «n» à son émission d’affaires publiques Le 15-18 en faisant référence au livre de Pierre Vallières, Les nègres blancs d’Amérique, paru en 1968.

Un titre qui, en soi, ne présente aucune connotation de racisme, Vallières visant mettre en parallèle la vie de misère de la classe ouvrière canadienne-française, opprimée par l’establishment anglo-canadien et ses propres élites canadiennes-françaises, et le terrible sort réservé aux Afro-Américains, d’où le vocable «nègres blancs d’Amérique» En agissant de la sorte, le CRTC, non seulement se ridiculise mais il sape la liberté d’expression dans son essence même.

Mais là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est que le CRTC répond à une seule plainte venue d’un citoyen s’étant dit «offensé» par la chronique du15-18. De ce fait, le CRTC est la victime de son propre penchant récent à se prendre pour une police royale de la pensée, dont l’effet toxique serait de multiplier les réflexes de censure et d’autocensure sur une kyrielle d’autres sujets suscitant la controverse.

À mon avis, la direction de Radio-Canada n’a pas à s’excuser mais plutôt à désavouer la décision du CRTC. Il en va de l’intégrité même du diffuseur public. Dans les faits, c’est plutôt au CRTC d’offrir ses excuses publiques à Radio-Canada pour sa décision littéralement hilarante.

Émissions d’arsenic beaucoup trop élevées à Rouyn-Noranda

Pourquoi les citoyens de Rouyn-Noranda devraient-ils respirer un produit contaminant outrepassant de loin la norme établie par le ministère de l’Environnement du Québec de 3ng/m³? Les citoyens de Rouyn-Noranda sont encore sans réponse.

Les émissions d’arsenic de la fonderie Horne, qui a débuté ses activités en 1927, atteignent présentement 100ng/m³, un écart gigantesque avec la norme établie par le ministère de l’Environnement. Pour sa part, le ministre Benoit Charette, procède actuellement «au processus de renouvellement du certificat d’attestation de la fonderie et c’est certain que les choses doivent changer». De son côté,
le bureau du premier ministre a déclaré que la fonderie Horne devait réduire ses émissions d’arsenic.


La médecin de famille Marie-Pier Lemieux a publié une lettre signée par une cinquantaine de collègues qui demandent que le premier ministre François Legault «exige sans délai un retour aux mêmes normes que l’ensemble du Québec pour l’exposition aux contaminants atmosphériques» des citoyens qui vivent près de la fonderie Horne.

À mon avis, le torchon brûle dans les officines du ministère de l’Environnement, De ce fait, je suis d’avis que la décision est d’ordre politique. À François Legault de mettre ses culottes et de ramener la norme d’
émissions d’arsenic de la fonderie Horne à 3ng/m³, quitte à fermer temporairement l’usine jusqu’à ce que l’objectif visé soit atteint...C’est une simple question de justice et de santé publique envers les citoyens de Rouyn-Noranda.


Henri Marineau, Québec


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2093 articles

  • 1 472 374

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé