À la défense de Yves Michaud

Il dit tout haut ce que plusieurs pensent tout bas

Tribune libre

Les deux dernières sorties d'Yves Michaud ont eu l’heur de froisser certaines susceptibilités, la première concernant son opinion sur la pertinence du Bloc québécois, la seconde ayant trait à son invitation à ceux qui ne veulent pas se plier à l’interdiction des signes religieux ostentatoires chez les employés de l’État à « plier bagages ».
Pourtant, tous ceux qui connaissent le style du fervent indépendantiste savent fort bien qu’il n’a pas la langue dans sa poche en plus de la maîtriser admirablement.
En ce qui me concerne, dans le dossier de la pertinence du Bloc, M, Michaud , à part ses quelques attaques personnelles « malvenues » envers certains ex-confrères, n’a fait que confirmer ce que plusieurs souverainistes ont déjà exprimé à plusieurs occasions.
En ce qui a trait à sa sortie pour le moins « colorée » sur le projet de loi 60, observons froidement les termes utilisés par M. Michaud dans sa déclaration :
« Je suis en faveur de la charte telle qu’elle est, et elle ne va pas très loin d’ailleurs, c’est le simple bon sens…Il n’y a pas de compromis possible. Si vous mettez le doigt dans l’engrenage, le corps va y passer…On va attendre qu’il y ait une menace avant de le faire ? Voyons donc. On va attendre que le cancer soit dans la société avant de faire quelque chose ? Il vaut mieux prévenir que guérir. C’est le cancer, oui, parce qu’une société normale, politique, ne peut tolérer aucune forme de compromission avec les religions »
Enfin, la phrase qui vise particulièrement les musulmans : « Ils perdront (leur travail) ou ils l’enlèveront (leur kippa), qu’est-ce que vous voulez. Et ils iront dans un pays où c’est toléré. S’ils veulent aller dans un État religieux, qu’ils ne viennent pas dans un État laïque, que voulez-vous que je vous dise. »
Soyons honnêtes…N’est-ce pas le fond de la pensée de tous les tenants du projet de charte du ministre Drainville? En réalité, Yves Michaud, comme cela lui est arrivé particulièrement dans le dossier des banques, a simplement osé dire tout haut ce que plusieurs pensaient tout bas…et ce n’est pas à son âge vénérable qu’il commencera à se prêter à la mielleuse langue de bois!

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Henri Marineau2036 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • arseneault andre Répondre

    12 janvier 2014

    Parfaitement d'accord avec vous sur ce que vous dites et surtout que le projet de
    loi ne va pas assez loin.