Au début de mars, le maire de Québec, Bruno Marchand, avait réitéré son souhait de démolir le Colisée de Québec, alléguant notamment qu’il n’était pas rentable et, du même souffle, qu’il souhaitait utiliser l’espace pour bâtir quelque 800 logements. Par ailleurs, le 30 avril, lors d’une consultation publique visant à obtenir l’avis des citoyens sur leur vision eu égard au développement du secteur nord-est du site d'ExpoCité, ce secteur incluant le Colisée, ils ont tous penché pour la préservation du Colisée de Québec. Les participants ont proposé plusieurs usages que la Ville pourrait faire de l’édifice construit en 1949, à savoir des logements, des ateliers d’artistes, un pôle sportif et culturel, une ferme urbaine, un musée des Nordiques, etc...
Or, au-delà des considérations utilitaires que pourrait prendre le Colisée,un argument de taille est ressorti de la consultation publique, soit la valeur sentimentale que vouent les Québécois envers le «vieux» Colisée où ont évolué des légendes du hockey, telles Jean Béliveau avec les As de Québec, Guy Lafleur de ses exploits au Tournoi international de hockey pee-wee à ses années glorieuses avec les Remparts de Québec sans oublier la présence du fabuleux Jean-Claude Tremblay avec les Nordiques de Québec, et j’en passe…
Le Colisée de Québec incarne tout un pan de la sphère sportive à Québec pour des centaines de milliers de spectateurs imbus de cette soif du hockey si prédominante dans le coeur des Québécois. À mon sens, il serait malvenu, voire sacrilège, d’extirper cet édifice «patrimonial» du paysage de la Capitale nationale.
L’isolement, effet pervers des médias sociaux
Selon le Bulletin de l’activité physique chez les enfants et les jeunes de ParticipACTION de 2024, en 2023, seulement 27% des enfants et des jeunes, soit 49% chez les 5 à 11 ans, 17% chez les 12 à 17 ans, ont respecté la limite de temps d’écran recommandée à des fins de loisir, soit un maximum de deux heures par jour.
Or, parmi les effets pervers collatéraux imputés aux médias sociaux se retrouve le phénomène de l’isolement social. De surcroît, l’être humain est une créature fondamentalement sociale et son isolement risque de conduire à des épisodes d’anxiété, d’introversion,voire de dépression.
Comme la grande majorité du temps consacré aux médias sociaux se passe à la maison, il m’apparaît essentiel que les parents voient à ce que leur(s) enfants(s) respecte(ent) la limite de deux heures par jour, à défaut de quoi ils contribueront à sa(leur) désocialisation, et, par conséquent, au rejet de tout groupe d’amis. Quant à l’utilisation du cellulaire à l’école, à mon sens, il doit être banni au primaire et au secondaire, l’école devant être un lieu privilégié d’échanges entre les élèves.
L’isolement relié aux médias sociaux constitue un fléau qui a des répercussions dramatiques sur le développement social des jeunes. Aussi faut-il adopter un mode de vie qui pallie ces inconvénients en favorisant prioritairement les activités ludiques entre les jeunes que ce soit à la maison ou à l’école.
Henri Marineau, Québec
Temple du hockey à Québec
Il faut sauvegarder le Colisée de Québec
L’isolement, effet pervers des médias sociaux
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
François Champoux Répondre
11 mai 2024Bonjour M. Marineau,
Vous parlez d’un argument de taille concernant la conservation du Colisée de Québec"... la valeur sentimentale que vouent les Québécois envers le vieux Colisée"!
Désolé, je ne peux accepter comme argument de taille l’épanchement sentimental sur un bien pour le conserver. Vous connaissez certes la philosophie bouddhiste: celle-ci nous rappelle avec justesse qu’il n’y a rien de permanent; les deuils doivent se faire malgré leur pénibilité. Ainsi va la vie...
Même le Mouvement Desjardins n’est plus la coopérative d’épargne et de crédit de Dorimène et Alphonse Desjardins; aujourd’hui, le Mouvement Desjardins est même pire qu’une banque à charte canadienne capitaliste. À la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD), annuellement on exploite 22,000 membres au seul bénéfice de quelques membres-entreprise. En 2023, c’est plus de 3 millions de ristournes qui furent distribuées à seulement 300 membres entreprises que la direction a choisies parce qu’elle les qualifiait de "socialement responsables" (référence: Gérald Larose). Tout le restant des membres est considéré comme le "personnel de service", les esclaves financiers aliénés au service d’une minorité "bien-heureuse".
Vous savez sans doute que depuis 2005, les dirigeants des Caisses sont rémunérés à plus de 150.00 $/l’heure; c’est le chiffre de 2015: on cache maintenant la rémunération des élus Desjardins. La CÉSD se vante d’ailleurs de ne pas rémunérer ses dirigeants; c’était l’affirmation du président de la Caisse, M. Garry Lavoie lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) du 20 avril 2023. Je n’ai pu assister à L’AGA du 18 avril 2024, car les dirigeants de la CÉSD m’ont exclu par leur règlement de régie interne 4.6 (saine conduite d’un membre) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION)! Je voulais faire mon petit "Robin des banques" en faisant des propositions aux sociétaires lors de l’AGA du 18 avril dernier.
Comme vous pouvez le vérifier (voir mon blogue: HTTP://francoischampoux.wordpress.com/) (Titre: Desjardins: lettre aux autorités du Québec, 3 mai 2024), on n’a plus les coopératives qu’on avait, n’est-ce pas?
Ou bien on en fait notre deuil et l’on va voir ailleurs, ou bien on dénonce et l’on propose mieux, si on nous laisse le faire...
Merci M. Marineau de vos réflexions,
François Champoux, Trois-Rivières