Ils taxent davantage la sueur que les valeurs

Actualité du Québec-dans-le-Canada - Le Québec entravé

Nous avons deux premiers ministres! Pourquoi nous en faut-il deux? Nous avons deux ministres des finances? Un seul ne suffirait pas? Et lorsque nous changerions de gouvernement peut-être changerions-nous "pour de vrai!"
Le 2 mai dernier, il y avait un ministre des finances qui se présentait à nouveau et qui, depuis qu'il est là, prône toujours moins d'impôts pour les entreprises, toujours moins de services pour la population de la part de l'État et toujours plus de tarification pour les ménages. En votant NPD les Québécois ont décidé de le changer. Massivement
En fait, ils n'ont rien décidé du tout. Les autres l'ont maintenu. Et le même ministre des finances poursuit les mêmes politiques. Lesquelles?
En 2008, les grandes entreprises, celles qui déclaraient encore des profits, payaient 19.5% d'impôts. En 2009, 18%. En 2011, 16.5%. Et en 2012, elles n'en paieront plus que 15%.
Dans le panier des revenus de ce deuxième palier de gouvernement, la part en provenance des entreprises qui était de 14.5% en 2000 n'est plus que de 11%. Qui comble la différence, croyez-vous?
Et que font-elles de l'argent qu'elles ne versent plus à la caisse commune? Elles l'investissent, comme veut nous le faire croire le ministre? Pas du tout. Pour la même période, en proportion du PIB, leurs investissements ont chûté de 7.7% à 5.5%.
Alors c'est qu'elles améliorent leur productivité? Pas plus. Toujours pour la même période, globalement leur productivité a régressé par rapport à celle des entreprises américaines.
Mais où diable va cet argent? Tout simplement en liquidités servant à la spéculation. Seulement depuis 2008, au Canada, les encaisses des entreprises se sont accrues de 90 milliards$.
Quand ce "deuxième" ministre des finances dit que les baisses d'impôts des entreprises c'est pour leur permettre d'investir davantage, d'améliorer la productivité et ainsi contribuer au mieux être de tous, il tente de rouler dans la farine ses commettants. La réalité est crue: il les dispense de contribuer à la caisse commune à une hauteur décente.
Et quelle est cette hauteur décente? La même que celle imposée à la sueur du travail? Est-il normal que les revenus du capital ne soient pas imposés à la même hauteur que les revenus du travail? Que madame Savard doive payer 45% de son salaire de dessinatrice alors que l'entreprise dans laquelle oeuvre son mari n'en payera que 15% sur ses millions de profits. N'y a t-il pas là une voie praticable pour équilibrer les comptes publics par une meilleure répartition des contributions provenant des entreprises, des ménages et des individus? Comme s'interrogeait le multimilliardaire Buffet américain?
La question se pose doublement quand on voit notre deuxième premier ministre, qui devrait être le premier et le seul, se promener pour "vendre" le Québec en disant aux acheteurs chinois qu'en plus ils n'auront rien à payer...


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