Privatisation d'Hydro-Québec

Jean Charest dit non

17. Actualité archives 2007

Le débat sur une éventuelle privatisation d'Hydro-Québec n'aura finalement pas duré longtemps. Le premier ministre Jean Charest a rejeté cette éventualité de manière sans équivoque, mardi, à l'Assemblée nationale.
C'est l'homme d'affaires [Claude Garcia->7036], un ancien président de la Standard Life de 1993 à 2004, qui a fait cette suggestion la fin de semaine dernière. M. Garcia affirme qu'une capitalisation boursière de la société d'État, dont la valeur pourrait atteindre 130 milliards de dollars, permettrait d'effacer la totalité de la dette du Québec. La valeur de cette dernière pourrait atteindre 123,4 milliards pour l'exercice financier 2007-2008, selon les dernières prévisions.
Candidat libéral défait dans Lévis en 1981, M. Garcia est aussi connu comme un ardent partisan libéral. Le chef intérimaire du Parti québécois, François Gendron, a aussi tenté de démontrer qu'il avait une certaine influence au sein du Parti libéral.
« Le gouvernement libéral a une très grande confiance en M. Garcia, puisque ce dernier a été nommé à d'importants conseils d'administration par le gouvernement, dont l'Agence des partenariats publics-privés et la Caisse de dépôt et placement », a souligné M. Gendron.
« Il n'a jamais été question de privatiser Hydro-Québec. On a fait un plan de réduction de la dette, qui fonctionne très bien », a rétorqué le premier ministre Charest.
Dans son dernier budget, Québec prévoit verser 200 millions de dollars dans son instrument de remboursement de la dette, le Fonds des générations. La ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a aussi annoncé que 400 millions par année seraient versés dans le Fonds, de 2010-2011 à 2025-2026, pour un total de 42 milliards de dollars accumulés au 31 mars 2026. Le service de la dette coûte 7,2 milliards par année à Québec, le troisième poste de dépenses en importance du gouvernement.
Pour sa suggestion, Claude Garcia s'inspirait probablement de l'Alberta, où le développement énergétique a été entièrement confié au secteur privé. L'Alberta en tire des redevances qui lui ont permis d'éliminer la taxe de vente et d'avoir le taux d'imposition le plus faible au Canada.
Au Québec, le gouvernement a laissé des promoteurs privés développer le secteur éolien, à partir d'appels d'offres sur un certain nombre de mégawatts.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé