Kanesatake : multiplication des cabanes de cannabis hors-la-loi

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La marijuana devient un prétexte pour expulser la SQ du territoire d'Oka et la remplacer par une police mohawk ou par la GRC

Bien qu'elles soient en principe interdites sur la réserve, ces constructions y foisonnent.


Voici la ou les sources de cet article : Radio-CanadaVoici la source de la photo : CC0


Si la légalisation du cannabis devait permettre de mieux encadrer la vente de cette substance, il semble toutefois que certains résidents de Kanesatake n'aient pas reçu le mot d'ordre. Plus particulièrement, une vingtaine de bâtiments désignés comme des « cabanes à pot » ont été ouvertes au public sans qu'elles aient été autorisées par la communauté.


L'approbation communautaire est pourtant nécessaire en vertu d'un moratoire décrété en 2009, lequel vise autant les cabanes utilisées pour vendre des produits du tabac que de la marijuana. D'après le grand chef du conseil de bande, Serge Otsi Simon, qui s'oppose d'ailleurs à la présence de ces points de vente illicites, « une bonne partie de la marchandise ne vient pas de sources légales ».


Ce dernier déplore que les propriétaires des cabanes ne semblent manifestement pas craindre les autorités. Lui-même l'a d'ailleurs constaté lorsqu'il a demandé à l'un d'entre eux de cesser de prendre de l'expansion. L'exploitant a plutôt choisi, toujours selon M. Otsi Simon, de « redoubler » d'efforts. « Je peux aller chercher une injonction, mais qui va l'appliquer ? », a-t-il lancé pour exprimer son impuissance face à la situation.


Le grand chef du conseil de bande a expliqué que les agents de la Sûreté du Québec (SQ) sont embêtés étant donné que la communauté mohawk ne leur fait pas confiance. C'est pourquoi il préconise la création d'un corps policier autochtone. Le maire de la municipalité d'Oka, Pascal Quevillon, ne partage pas cet avis et croit plutôt que c'est la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui devrait faire en sorte que les lois soient appliquées sur ce territoire.