L’allié objectif

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La CAQ, le parti de l'impuissance






François Legault multiplie les entrevues. Il publicise son «virage nationaliste» au moment même où le PQ passe de nouveau pour un parti chicanier. Le contraste est frappant.




Réunis en caucus, les péquistes ont passé leur temps sur la défensive au lieu de vendre leur plan d’action pour la nouvelle session.





Bouchées doubles




Pendant ce temps, le chef caquiste met les bouchées doubles. Depuis le recrutement d’un ancien conseiller de Pauline Marois, son objectif est limpide: tenter de ravir au PQ une partie de ses appuis.




Il courtise les souverainistes découragés en leur faisant miroiter le rêve d’un Québec fort dans un Canada uni. Il fait aussi de l’œil à l’aile droite du PQ en leur parlant de richesse et de nationalisme économique.




Sous-estimer la nouvelle offensive de M. Legault serait une erreur. Il cherche à profiter des dissensions au PQ pendant que PKP passe le balai dans les coins trop identifiés aux échecs de l’ère Marois. À terme, il espère surtout de meilleurs sondages pour la CAQ.




Visière levée




Visant une partie de la clientèle péquiste, toute remontée caquiste se ferait au détriment du PQ. Ce dernier n’ayant aucune intention de se saborder, la division déjà marquée du vote francophone s’accentuerait d’autant.




La CAQ se trouverait ainsi à renforcer le même «monopole libéral» qu’elle dit vouloir combattre. Bref, pour Philippe Couillard, François Legault devient un allié objectif de taille.




Le chef caquiste prend d’ailleurs à visière levée la défense du fédéralisme.




À l’émission Le 15-18, il en disait ceci: «Ce que la majorité des Québécois souhaite [...], c’est d’avoir plus de pouvoirs au Québec [...], mais à l’intérieur du Canada. C’est ce que la CAQ propose.»




Voilà qui a le mérite d’être clair.



 




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