Nous savions tous que la campagne électorale que nous vivons présentement apporterait son lot de surprises, quelquefois de joies mais, surtout de déceptions. À la une du Devoir ce matin, (samedi le 4 août 2012) on peut voir la photo de Gilles Duceppe dépité, trôner tout en haut. La première question qui m’est venue à l’esprit en lisant le bas de vignette, qui l’a payé pour lancer un tel pavé dans la mare de la campagne électorale? J’ai de la difficulté à croire que M. Duceppe ait été aussi ‘’innocent’’ pour lancer de telles bêtises. Il est assez clair que M. Khadir a fait une erreur en promouvant le NPD aux dernières élections fédérales. Lui attribuer cette vague orange serait quelques peu exagéré pour ne pas dire très exagéré. Gilles Duceppe lui a sans doute gardé une rancune tenace, corrosive, mais lancer ça, en pleine campagne électorale où tout le monde réalise qu’il faut à tout prix chasser les bandits libéraux du pouvoir, ne tient pas d’une simple maladresse mais d’une méchanceté, d’une vengeance qui le dégrade. ‘’Dégommé’’ de la tête du PQ qu’il aurait bien voulu avoir, Gilles Duceppe devrait se tenir coi au lieu de faire feu de tout bois et se rabaisser lui-même comme un petit garçon qui tape du pied parce qu’il n’a pas eu la ‘’bébelle’’ qu’il souhaitait. Ça ne fait pas très sérieux sauf que cela fait tout de même du tort à celui qui, à l’Assemblée Nationale, a été à peu près le seul à se battre honnêtement pour ses idées et à dénoncer courageusement les personnages infects qui ont contribué au cynisme de la population vis-à-vis les politiciens, hommes et femmes et ont vidé le trésor commun.
Pauline Marois, avait une autre occasion en or de démontrer une grandeur d’âme qu’elle….n’a pas eue. Quoi d’autres! Elle nous a habitués à ces faux-fuyants. Elle n’a pas osé dénoncer les propos déplacés de son ancien concurrent. Tout pour na pas avoir l’impression de perdre un simple vote. Toujours la même pensée électorale. Dans notre système de votation, tout ce que font les politichiens, c’est agir en fonction d’une autre élection. Le public, on s’en fout littéralement. Nous, les citoyens, n’avons d’importance que le jour du vote pour élire nos supposés défenseurs. C’est une grosse pierre d’achoppement dans notre système. Il ne tend pas vers la perfection mais plutôt dans les calculs électoraux. Mme. Marois ne fait pas exception.
Amir Khadir s’est tenu debout devant les corruptions et les menaces. Il en a d’ailleurs payé le prix, le prix de la violence des grosses polices à Charest qui ont la matraque plus longue que le jugement. Ils s’en sont pris à sa fille. Six voitures de police pour arrêter une ado. Bravo le courage des sbires à Charest….et Gilles Duceppe en rajoute une couche, lui qui n’a même pas eu le courage d’accepter en homme, une défaite qu’il avait lui-même provoquée. J’ose croire que c’était la fatigue, l’usure…et Mme. Marois, comme pour l’affaire incroyable d’Yves Michaud, n’a pas ce courage minimum de condamner des paroles iniques. Elle préfère, comme c’est son habitude, lors d’événements spéciaux, de se déguiser en fantôme, en courant d’air…et certains la voient comme première ministre de la PROVINCE de Québec?
Ivan Parent