L'autre vote ethnique...

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«Il y a incidemment quelque chose dans l’air, une colère sourde, une exaspération généralisée présageant un ouragan de catégorie 5»





Ils le paieront, les libéraux, cet aveugle parti-pris multicuturel heurtant la majorité des Québécois. Les francophones de souche sont peut-être d’une bonne pâte mais pas totalement dépourvus de ressort, du moins espérons-le...


Le choix du gouvernement Couillard de courtiser sans vergogne le vote immigrant ne sera pas sans conséquence politique.


Ça se sent. C’est comme une lourdeur atmosphérique avant l’orage.


Les provinciaux de souche sont peut-être divisés et, d’une certaine façon, neutralisés mais, avant de disparaître dans les limbes de l’histoire en habit de colonisé, ils feront savoir leur mécontentement. Ce sera une variante inhabituelle du vote ethnique...











L'autre vote ethnique...




Photo Simon Clark





Ça commencera dans la circonscription de Louis-Hébert, à l’élection complémentaire du 2 octobre. Le PLQ aura droit à sa fête du mouton.


La candidate soldée, le dernier nom du tirage au sort, la conscrite de la onzième heure, Ihssane El Ghernati sera bientôt libre de défendre le voile intégral.


Qui sait, peut-être finira-t-elle alignée avec les nominés du mercredi, parachutée par le conseil des sinistres quelque part dans les hauts pâturages de la fonction publique, peu importe si on affiche complet partout.


Les réfugiés politiques sont souvent envoyés là où on a besoin de personne. Comme Farrah, Perrino et la kyrielle des limaces parasitaires, accrochés aux mamelles de l’État pour n’avoir rien fait...


Mais peu importe son sort. À ce moment-là, ils sauront, nos invraisemblables libéraux, ce que les gens pensent de cette foutue commission sur le racisme dont on devine la conclusion.


Philippe Couillard l’a d'ailleurs dit l’autre jour: «Ce phénomène existe chez nous». Ah bon! C’est donc vu, jugé, et sans doute déjà documenté!











L'autre vote ethnique...




Photo Daniel Mallard





Mais alors pourquoi le demander à Rachida Azdouz, Kamel Béli, Aroun Bouazzi, Habib El-Maze ou à Will Prosper?


Tous ces experts «racisés» du Québec moderne, distingués membres du comité-conseil veillant sur la consultation privée/publique sur le «racisme systémique et la discrimination» au Québec?


Tous sous le parapluie de Maryse Alcindor, fonctionnaire à la retraite, première sous-ministre noire de la fonction publique, associée au Club des Next du Conseil exécutif sous Jean Charest...  


Une question se pose: mais où vont les libéraux avec cette galère? Il leur reste quoi au juste? À peine 20% du vote francophone. Des fédéralistes pétris de soumission, métamorphosés en tapis de Turquie, qui chantent l’Ô Canada à la Saint-Jean...


À part les assimilés, les ignares et les amnésiques, qui avalera le sucre cassé sur le dos des Québécois? Qui à part ceux qui n’aiment pas le Québec et les Québécois, tels qu’ils sont dans leur nature profonde (sic)...


Cette société, la plus généreuse d'Amérique, gauche, à gauche et supposément raciste accueille pourtant des dizaines de milliers d’immigrants légaux ou illégaux chaque année.


Ces temps-ci, elle donne, après vingt jours, un chèque d’aide sociale. Ouvre les portes des hôpitaux et des écoles. Elle écrème son surplus budgétaire en priant pour qu’il en reste pour ses médecins...


Il n’y a pas de racisme politique chez nous mais, oui, évidemment, des corporatismes obtus, des empires encroûtés, des castes grossièrement privilégiées. Comme partout ailleurs.


Des franc-maçonneries de médecins et d’ingénieurs et des syndicats de fonctionnaires fermés comme des huîtres, assis sur des royaumes de jobs payantes et des régimes de retraite multimilliardaires...











L'autre vote ethnique...




Photo Le Journal de Montréal, Chantal Poirier





Mais un diplôme de Polytechnique a-t-il la même valeur que celui obtenu à Port-au-Prince ou à Ouagadougou? Ceux de l’UQÀM valent peut-être parfois un autocollant de la CSN mais cela fait partie du folklore local...


Il y a aussi, bien sûr, des cons et des imbéciles mais les Québécois ne sont pas plus racistes que les autres. Ils sont foncièrement bonasses et ne songeraient jamais à faire comme les Mohawks. Pour dissimuler leur passivité, ils se sont faits progressistes.


La Meute, dites-vous? Frissonnez si vous voulez mais cette farandole de tatoués n’a rien du Tigre tamoul...


Alors donc tous ces «groupes communautaires» chargés de l'auscultation collective, tous ces gens bien ou mal intentionnés, et dont certains ont des accointances avec l’islam politique, que diront-ils au gouvernement qu’il ne sache déjà? Que les Québécois ne sont pas assez «ouverts»...


Que le Québec n’est pas la terre d’accueil qu’ils espéraient. Qu’ils ont fui la dictature, la guerre et la pauvreté mais que la paix, la sécurité et les programmes sociaux qu’on offre ici ne suffisent pas. Faut-il le dire clairement: devrait-on céder la place? Autrement dit, faire du Québec un gros Montréal en misant sur la minorisation...


De nos jours, celui qui arrive ce soir a droit aux égards consentis à celui qui est là depuis 400 ans. C’est dans la logique multiculturaliste que d’effacer le passé au profit du dernier venu. L'intégration n'est plus un devoir. C'est la majorité qui doit jouer le rôle de la minorité, faire acte de contrition cinquante ans après avoir largué les curés, et céder ses droits, abandonner ses croyances et ses traditions.


Et alors que le Québec serre les dents, le premier ministre Couillard se dit «emballé» par la perspective d’un second mandat. Peut-être se fie-t-il un peu trop à sa légendaire sensibilité... Et à l'inconsistance des électeurs.


Des sondages peuvent peut-être gonfler sa montgolfière mais les sondeurs ne sont pas plus fiables que les météorologues. Il y a incidemment quelque chose dans l’air, une colère sourde, une exaspération généralisée présageant un ouragan de catégorie 5.


Quand le peuple sera appelé aux urnes, les électeurs «racisés» ne seront pas seuls à s’exprimer...