L’histoire ne pardonnera pas à Biden

Joe Biden doit annoncer son retrait de la course

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Tribune libre

     Dans cette présidentielle 2024 aux États-Unis, les critiques à l’endroit du président démocrate Joe Biden, qui se représente pour un deuxième mandat, viendront dorénavant et paradoxalement du camp démocrate. C’est que les républicains n’ont plus intérêt à noircir le tableau, considérant que le maintien de Biden dans la course est synonyme de victoire pour eux. Les derniers sondages le montrent, au grand contentement de son principal adversaire, Donald Trump.


     Le 4 juillet, Jour de l’indépendance, aurait été le moment idéal pour Biden d’annoncer son retrait de la course. Il aurait fait passer le message auprès de ses concitoyens qu’il mettait les intérêts de son pays au-dessus des siens. Il en serait ressorti grandi, un effet bienfaisant qui se serait répercuté sur son parti et son successeur.


     Il faut au président démocrate rondement se ressaisir, parce que s’il s’entête, l’histoire sera implacable à son endroit. Le cas échéant, voici ce que nous pourrons lire dans sa fiche Wikipédia le 7 novembre 2028 [1] : « Le 46e président des États-Unis aurait pu faire sa part pour interdire d’accès la Maison-Blanche à Donald Trump en janvier 2025, en laissant concourir un autre candidat à sa place, qui aurait eu une meilleure chance que lui de battre le républicain, mais il a préféré satisfaire son ego démesuré. Une catastrophe en amenant une autre : Trump a été réélu pour un troisième mandat, à 82 ans. Eh oui ! Il n’y a plus de limite de mandat, au grand plaisir de l’autocrate toujours en liberté. »


Sylvio Le Blanc



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1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    14 juillet 2024

    Bonjour M. Sylvio Le Blanc,


    L’actuel scénario du parti démocrate américain est une preuve additionnelle que la démocratie est une forme de gouvernance qui peut mettre au pouvoir des incompétents. C’est Aristote qui nous avait avertis de cette possibilité. Ce n’est pas la première fois que cela se produira dans l’histoire moderne des pays qui se disent démocrates, n’est-ce pas? Churchill nous l’avait rappelé en vain.


    Lord Acton en avait ajouté pertinemment : 


    «Le pouvoir tend à corrompre, 

    le pouvoir absolu corrompt absolument. 

    Les grands hommes sont presque toujours des hommes mauvais.»


    Les Américains devront conjuguer avec leur imperfection démocratique. Les tyrans font peur par leur pouvoir superficiel : c’est Étienne de la Boétie qui nous avait mis en garde contre cette fausse puissance que nous leur donnons. 


    Définitivement nos institutions «démocratiques» ont des défauts humains qui ne se corrigent pas avec le temps. Et ainsi les guerres humaines prolifèrent. Et ainsi nous les enfants de la démocratie en payons toujours le prix.


    Le bon sens n’est pas encore le propre des humains de cette planète. Il faudrait peut-être revenir à des conseils d’humains réunis en rond comme les autochtones pour nous découvrir autre chose de plus pacifique et de moins financier.


    Mais les humains aiment plus l’argent que la paix. On ne sait vraiment pas encore comment bien nous gouverner. 


    Que la paix soit avec vous… et nous tous.


    François Champoux, Trois-Rivières