La caste des psychologues tente de reformater l'homme occidental

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L'objectif est de détruire ce qu'il reste de virilité chez les Occidentaux pour créer un Homme nouveau apatride qui choisira son genre

On peut lire dans une chronique, mise en ligne sur le site internet de l'American Psychological Association (APA), que « pour des décennies, la psychologie a mis l'accent sur les hommes (les hommes blancs en particulier), en excluant tous les autres. Et, les hommes dominent toujours dans les domaines professionnel et politique : ainsi, en 2018, pas moins de 95,2 pour cent des chefs d'entreprise côtés sur l'indice Fortune 500 étaient des hommes ».


L'homme blanc dominateur serait aussi une victime


D'entrée de jeu, le ton est donné pour indiquer que les psychologues de profession doivent se pencher sur la condition masculine, en tenant compte des « avantages marginaux » découlant du simple fait d'être un homme blanc.


Toutefois, l'auteure de cet article, une certaine Stephanie Pappas, admet qu'il y a quelque chose qui cloche dans ce tableau, à savoir que les hommes commettent 90 % des homicides et représentent 77 % des victimes des homicides aux États-Unis. Qui plus est, les hommes font partie du groupe démographique le plus à risque d'être victime de crimes violents. Finalement, le chat sort de son sac : les hommes seraient 3,5 fois plus susceptibles de mourir par suicide que les femmes et leur espérance de vie est de 4,9 années plus courtes que ces dernières.


On peut, à juste titre, se demander pourquoi le « sexe fort », a fortiori s'il est blanc et ne faisant pas partie d'une « minorité sexuelle », se sentirait si mal dans sa peau malgré le fait d'occuper le haut de l'échelle sociale à tous les niveaux ? C'est un peu comme si les chercheurs dans le domaine de la psychologie faisaient abstraction du fait qu'une immense majorité des hommes blancs n'occupe pas de fonction précise en « haut de l'échelle » et ne fait pas partie des plus importants chefs d'entreprise côtés sur l'indice Fortune 500. D'où vient donc ce délire obsessionnel concernant la domination des hommes blancs sur le reste de l'humanité ?


La culture de la masculinité causerait la perte de l'homme


La même auteure, qui défend les couleurs de l'APA, prend aussi la peine de nous prévenir que les garçons ont beaucoup plus de chance d'être affublés d'un diagnostic de déficit de l'attention ou de troubles hyperactifs que les filles et qu'ils subissent des punitions plus dures à l'école, spécialement les petits garçons de couleur. Il appert, toujours selon les mêmes sources, qu'une quarantaine d'années de recherches cliniques auraient permis de déceler que la « masculinité traditionnelle » constituerait une menace psychologique et que le fait d'inculquer aux garçons un devoir de réserve émotionnelle causerait des dommages qui ont des échos intérieurement et vis-à-vis de la société.


Cette fameuse culture, plurimillénaire, de l'endurance masculine et des vertus de la force de caractère du « sexe fort » serait la cause de sa perte en fin de parcours. Et, on en revient toujours à la question principielle : pourquoi l'homme blanc, malgré sa domination indiscutable sur les femmes et les gens de couleur, sentirait-il un irrépressible désir d'en finir avec son existence et celle de ses proches ?


Le patriarcat doit être détruit


Un « éminent chercheur » et coéditeur d'un ouvrage produit par l'APA et qui s'intitule « The Psychology of Men and Masculinities », estime que « même si les hommes ont retiré des bénéfices du système patriarcal, ils en ont aussi subi d'importants impacts ». Cet auteur, Ronald F. Levant, a déjà été président de l'APA en 2005, à l'époque où les grandes lignes du processus d'édition du guide ont été mises en place dans un contexte où il fallait trouver le financement nécessaire afin de pouvoir démarrer tout le processus.


Stephanie Pappas ne tourne pas les coins ronds lorsqu'elle affirme que les principales avancées des recherches ultérieures aux années 1960 ont démontré que la masculinité traditionnelle – teintée de stoïcisme, de compétitivité, de domination et d'agressivité – est, prise dans son intégralité, nuisible. Les hommes qui ont appris à socialiser de cette façon auraient de la difficulté à adopter des comportements sains. Finalement, le féminisme d'après les années 1960 n'aurait-il pas pris la peine de réclamer le beurre et l'argent du beurre ? Les hommes devant continuer d'assurer une certaine protection aux femmes tout en cessant de démontrer une masculinité désormais jugée suspecte.


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Patrice-Hans Perrier181 articles

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Patrice-Hans Perrier est un journaliste indépendant qui s’est penché sur les Affaires municipales et le développement urbain durant une bonne quinzaine d’années. De fil en aiguille, il a acquis une maîtrise fine de l’analyse critique et un style littéraire qui se bonifie avec le temps. Disciple des penseurs de la lucidité – à l’instar des Guy Debord ou Hannah Arendt – Perrier se passionne pour l’éthique et tout ce qui concerne la culture étudiée de manière non-réductionniste. Dénonçant le marxisme culturel et ses avatars, Patrice-Hans Perrier s’attaque à produire une critique qui ambitionne de stimuler la pensée critique de ses lecteurs. Passant du journalisme à l’analyse critique, l’auteur québécois fourbit ses armes avant de passer au genre littéraire. De nouvelles avenues s’ouvriront bientôt et, d’ici là, vous pouvez le retrouver sur son propre site : patricehansperrier.wordpress.com