La chasse à Vandal (Il y a scandale et scandale)

Les petits barons - Thierry Vandal - HQ



Hydro-Québec a commis un faux pas en versant une somme de 250 000$ au collège Notre-Dame alors que son PDG, Thierry Vandal, est président du conseil de l'établissement. Le don au collège Jean-de-Brébeuf n'était pas une bonne idée non plus. Dans les deux cas, l'objectif visé par la contribution de la société d'État n'était pas clair et son atteinte était difficilement mesurable.
La société d'État a reconnu qu'elle devait revoir sa politique de dons et commandites. À moins que d'autres cas délicats ne surgissent, l'affaire devrait en rester là. Malheureusement, certains se sont lancés dans une véritable chasse au scandale, quitte à en trouver là où il n'y en a pas. On a même appelé à la démission de M. Vandal.

Jeudi, une agence de presse a «révélé» qu'Hydro-Québec avait versé 50 000$ au Conference Board du Canada. Eh! oui, M. Vandal est membre du conseil d'administration du Conference Board. Scandale! Scandale pourquoi? Le PDG d'Hydro-Québec aide un organisme à but non lucratif en offrant un peu de son temps et de l'argent de la société. Où est le conflit d'intérêts? Qui s'est mis de l'argent dans les poches?
Hydro-Québec est un important commanditaire de l'Orchestre symphonique de Montréal. Une vice-présidente de la société siège au CA de l'OSM. Conflit d'intérêts? Hydro a aussi promis 600 000$ à l'hôpital Rivière-des-Prairies, qui soigne des jeunes souffrant de problèmes psychiatriques. M. Vandal est président de la campagne de financement. Honteux?
Vendredi, un réseau de télévision a «révélé» qu'Hydro-Québec avait donné 50 000$ à HEC Montréal. Or, M. Vandal a fait sa maîtrise en administration des affaires à cette école et, en plus, siège au conseil de l'établissement. Re-scandale! Où ça? On a passé toute la semaine dernière à reprocher à Hydro-Québec de ne pas venir en aide aux écoles publiques. Et voilà qu'on dénonce sa contribution à une université publique! Sans mentionner qu'Hydro donne à presque toutes les universités de la province.
Un reporter est allé jusqu'à frapper à la porte de la résidence de M. Vandal. Personne n'a ouvert. Louche, non? Franchement! Va-t-on traquer Thierry Vandal comme s'il s'agissait de Vincent Lacroix?
L'opposition et les médias doivent être exigeants à l'égard des sociétés d'État. Les reportages d'André Noël sur les dons d'Hydro-Québec aux collèges privés étaient rigoureux. En provoquant une réflexion sur les dons faits par les entreprises gouvernementales, ils ont servi l'intérêt public.
Michèle Ouimet l'a signalé samedi, M. Vandal a commis une autre erreur en refusant de s'expliquer. Lorsqu'une controverse de ce genre éclate, le dirigeant d'une société d'État a le devoir d'en assumer publiquement la responsabilité.
Thierry Vandal ne mérite pas pour autant qu'on le traite comme un criminel. Comme l'a déclaré vendredi le président du conseil, son bilan à la tête d'Hydro-Québec est «remarquable». Une erreur de jugement, somme toute mineure, ne saurait l'effacer.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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